Journal C'est à dire 225 - Octobre 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

36

Ils sont libres Simon et Constance Grand’Combe-des-Bois Dans le village où ils ont grandi avec leurs parents installés comme fromagers, Constance et Simon Mettetal ne reviennent que pour les vacances scolaires. À respectivement 19 et 16 ans, ils ont en effet décidé de partir à l’autre bout de la France, dans les Pyrénées, poursuivre leurs études pour les concilier avec leur passion pour leur sport : le parapente.

“C onstance pratiquait le handball et Simon le rugby et le judo” explique Aline, une maman qui a dû il y a quatre ans se résoudre, sans vraiment être surprise, à voir ses deux enfants alors âgés de 12 et 15 ans choi- sir une autre discipline pour leurs loisirs : “Ils ont voulu se mettre tous les deux au para- pente… comme leur papa et leur grand-père” se souvient-elle.

Direction le Mont Poupet dans le Jura pour un stage d’initia- tion auquel la maman aussi a pris part. Un plaisir partagé en famille mais une discipline pour le moins originale qui ferait fré- mir plus d’un parent : “C’est du vol libre, ce qui veut tout dire. On peut aller où on veut, voler, en toute liberté.” Des sensations auxquelles les deux jeunes gens vont très vite prendre goût au point de continuer leur forma-

tion pendant l’année suivante. Très vite, Simon va faire preu- ve d’un réel potentiel qui va bou- leverser sa vie et celle de tou- te la famille. Il est le premier a décidé de prendre son envol… “Quand j’ai commencé, les amis de mon âge ont été étonnés et trouvaient ça génial” se souvient le jeune garçon qui va encore plus les épater quelques mois après : “J’ai décidé de poursuivre mes études à Font-Romeu dans

Le frère et la sœur partagent la même passion

et la même ambition… À suivre…

finalement un loisir qui ne les fera pas vivre. Pourtant pour l’un comme pour l’autre, l’ambition est bien pré- sente… La boule au ventre des

sont au rendez-vous et leur pré- cocité étonne. “Ils ont une matu- rité qui est rassurante aussi pour nous parents” confie la maman qui, même si elle et son mari

les Pyrénées, en sport-études. J’y ai fait ma première rentrée en 3 ème en 2014.” Avec l’accord bien sûr de ses parents à la fois éton- nés et fiers de ce choix plein de maturité, Simon est donc par- ti à 1 000 km de sa famille et de ses copains, seul, pour assouvir sa passion. Un chemin qu’a éga- lement suivi sa sœur Constan- ce l’année suivante : “Nous sommes aujourd’hui tous les deux membres du Pôle France tout en poursuivant nos études, mon frè- re en classe de 1 ère S et moi en 2 ème année de licence S.T.A.P.S. (activités physiques et sportives)” explique Constance, bien consciente que ce sport, même pratiqué à haut niveau, restera

premiers sauts est bien loin et c’est bien le plai- sir qui prime ainsi que la recherche des per- formances. Car pour

pratiquent eux aussi ce sport, sait que le dan- ger existe. “Plus ils s’en- traînent et ils se forment, plus ils maîtrisent la

Objectif : le toit du monde.

Simon comme pour Constan- ce, l’objectif avoué est clair : être champions du monde ! Ils figu- rent déjà parmi les meilleurs en France et tous s’accordent à pen- ser que le rêve est à leur portée. Ils y travaillent dur : “On étu- die l’aérologie, la météorologie et on fait aussi beaucoup d’exer- cices physiques.” Les résultats

connaissance des éléments exté- rieurs et donc minimisent ces risques pour juste prendre du plaisir.” Constance et Simon gardent en tout cas les pieds sur terre et ont un rêve devenu un objec- tif, monter haut, très haut, dans leur discipline favorite. n D.A.

Le vol libre, l’autre nom du parapente.

Maîche Pourquoi les touristes viennent-ils en Pays Horloger ?

En bref…

l Poison ? Des sangliers morts (appa- remment de façon naturelle) ont été découverts aux Gras et sur la commune de Four- nets-Luisans (non loin du Bas- de-la-Chaux) par des chas- seurs au début de la chasse. Au total, 9 animaux ont été retrouvés. Des analyses toxi- cologiques par un laboratoi- re basé à Lyon étaient en cours de réalisation à l’heu- re où nous bouclions ces lignes. Des chasseurs évo- quent un possible empoi- sonnement. La fédération de chasse délivre des conseils aux chasseurs qui prélèvent des animaux en vue de les consommer. l Morteau Jeudi 8 décembre à 20 heures, le cycle de confé- rences des musées se dérou- le au musée de l’horlogerie à Morteau sur le thème “Les paradigmes de la mixité entre l’industrie et l’habitat. Les implications urbaines et sociales de l’architecture hor- logère” par José-Angel Este- ras, architecte du patrimoine de la ville de La Chaux-de- Fonds, et Miriam Fernandez- Ruiz, architecte et urbanis- te de l’école technique supé- rieure d’architecture de Madrid.

“J e comprends que la méthode puisse éton- ner ou déranger” confie Sophie Moreau, directrice de l’Office de Tourisme du Pays d’Ancenis en Loire-Atlantique qui était animatrice de cette récente jour- née au Château Montalembert à Maîche et qui répond aux éventuels détracteurs en expli- quant que tout le monde connaît en effet les sites incontournables mais que le tourisme de demain va bien au-delà. C’est la question qu’ont posée les responsables des offices de tourismes de ce territoire lors d’une récen- te réunion basée sur le “World Café”, une métho- de d’intelligence collective, permettant de faire émer- ger d’un groupe des pro- positions concrètes et par- tagées par tous. Il n’y a donc pas que l’eau, la natu- re, le terroir ?

Cet exercice de réflexion collective est une première pierre dans la construction du futur office de destination.

lectivité pour renforcer la visi- bilité du territoire, il est éga- lement un appui technique pour les socio-professionnels et un créateur de lien social pour la population locale. “Nous avons décidé de déve- lopper avec les acteurs touris- tiques locaux des partenariats et piloter des actions collectives.” Créer du lien et fédérer autour d’un projet commun, c’est l’ob- jectif. “Pour instaurer une véri- table interaction avec les pro- fessionnels du tourisme qui sou- vent ne se connaissent pas ou très peu, mais aussi avec les élus ou les habitants du territoire

attentes des touristesd’aujour- d’hui : “Le tourisme expérien- tiel est un des moyens de se démarquer. De plus en plus, le visiteur recherche l’authenti- cité, l’immersion et le partage. Il faut donc lui offrir la possi- bilité, grâce à ce réseau d’am- bassadeurs qui habitent le ter- ritoire, le font vivre et forgent son identité, de vivre comme un local” poursuit Frédérique Fleu- ry. Ces “gens de pays” y ont réflé- chi et y travaillent encore pour bientôt communiquer autour des dix bonnes raisons de venir en Pays Horloger. n

mel, les participants seront ame- nés à partager et échanger sur les bonnes raisons de venir chez nous…” poursuit Frédérique Fleury de l’office de tourisme de Maîche. “C’est une réflexion nécessaire sur la consommation

pour que tous deviennent des ambassadeurs de la destina- tion.” Les prémices aussi de la mutua- lisation des moyens des offices de tourisme de Morteau, Maîche et Saint-Hippolyte bientôt tous regroupés autour d’une desti- nation commune, le Pays Hor- loger, cet événement marque le top départ d’une nouvelle dyna- mique touristique engagée sur le Pays Horloger. Il a pour objec- tif également de permettre aux personnes présentes de prendre conscience du territoire dans sa globalité. Une nouvelle ère qui doit prendre en compte les

touristique et la dyna- misation de l’économie du territoire” poursuit- elle. Par le renvoi quoti- dien de clients vers les hébergeurs, les restau-

C’est grâce à la spéci- ficité de son territoi- re, à son histoire et à l’authenticité de ses habitants, que la des-

Vers un tourisme expérientiel.

rateurs, les commerçants, les artisans… il est un apporteur d’affaires générant des retom- bées économiques immédiates garanties. Bras armé de la col-

tination Pays Horloger tire son attractivité. “Le thème choisi pour cette 1 ère rencontre s’est donc naturellement imposé. Dans un cadre convivial et infor-

Made with FlippingBook - Online catalogs