Journal C'est à dire 225 - Octobre 2016

M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

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Le champignon d’Arc-sous-Cicon bientôt sur les meilleures tables Arc-sous-Cicon François Arioli, 31 ans, est le premier producteur de Bourgogne-Franche-Com- té à produire en nombre des pleurotes et des shiitakés dans une champi- gnonnière. Une reconversion après un an de formation.

François Arioli présente ses premiers pleurotes

D ans sa salle de pous- se “test”, François Arioli regarde avec attention “ses” cham- pignons. Il fait 12 °C dans cet- te pièce d’environ 20 m 2 où l’on ressent une forte humidité légè- rement dissipée par l’air des ven- tilateurs… ainsi qu’une douce odeur de sous-bois. Cette fois, il en est certain, les pleurotes, répu- tés pour leur finesse gustati- ve, sont bons à cueillir. N’y voyez aucun rapport avec l’automne

car la salle de pousse produira toute l’année. Sorties mi-octobre, ils semblent parfaits : fermes et proportionnées. Ils ont poussé en l’espace de quelques jours. D’autres arrivent ainsi que des shiitakés, un champignon chi- nois ultra-prisé excellent pour la santé. Du bonheur pour cet homme de 31 ans originaire d’Arc-sous- Cicon qui devient “maraîcher- myciculteur”. Un véritable défi. “Lorsque je suis allé à la chambre

d’agriculture me faire conseiller, ils n’avaient jamais suivi un tel projet” rapporte le producteur qui a baptisé son exploitation “Haut-Doubs champignons”. Il est le premier de la grande région à produire en masse et ils sont à peine une vingtaine en France à se partager le mar- ché. Le pari semble réussi pour Fran- çois qui a repris des études de technicien agricole à la M.F.R. de Vercel durant un an pour

sortis de la chambre de

pousse à Arc-sous- Cicon.

tonnes par an. Un atelier de transformation et une chambre froide lui permettront de gar- der ses champignons en bon état. “Je suis déjà satisfait de voir que mes premiers champignons pous- sent. C’est un aboutissement

son père Jean-Michel à produi- re des champignons dans une champignonnière, pour les vendre ensuite transformés aux particuliers ou aux restaura- teurs. Ils ont, depuis, stoppé l’ac- tivité. François Arioli en a pris de la graine et utilise le savoir- faire. Mais à l’inverse de sa bel- le famille, il vendra les cham- pignons frais et non transfor- més : “Je transformerai les pieds (invendables) en poudre pour accompagner les plats” corrige le chef d’entreprise qui sèche pour l’instant une partie de sa production. Sans traitement, sans engrais, pleurotes et shiitakés Made in Crêt Monniot régaleront les palais. Le futur papa a la main verte. n E.Ch.

s’installer. À l’heure actuelle, c’est un ami agriculteur d’Arc qui lui prête un espace pour s’aguerrir. François a gardé son emploi dans une collectivité ter- ritoriale qu’il quittera dans quelques mois pour vivre plei- nement de sa produc- tion. “Je vise les gros- sistes, les coopératives, les restaurateurs, et très partiellement les particuliers. Il est possible d’en vivre” dit-il. Le travail s’annonce dur. Entre le ramassage, la transformation, la commercialisation et le suivi des pousses, des journées de plus de 12 heures l’attendent. Dans un an, il sera dans un bâtiment de 300 m 2 créé sur-mesure dans la zone d’activités du village. Six chambres de pousse produiront jusqu’à 280 kg de champignons par semaine, soit environ 15

après un retour à l’éco- le et de nombreux stages durant 30 semaines chez un producteur de champignons à Lyon

“Un travail d’une grande technicité.”

avec qui j’ai beaucoup appris. On ne se rend pas compte, mais produire un champignon est d’une grande technicité. Il faut la bonne hygrométrie, le bon sub- strat… En quelques jours, on peut tout perdre !” concède Fran- çois. Son idée n’a pas germé par hasard. C’est Aurore, sa com- pagne, qui fut la première avec

La champi- gnonnière “test” avant que le bâti- ment ne se crée dans la zone d’activités.

Contact Haut-Doubs champignons : 06 83 18 52 67

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