Journal C'est à dire 225 - Octobre 2016

É C O N O M I E

43

Le réseau Luxe and Tech a fêté ses dix ans Une trentaine d’entreprises de sous-traitance industrielle du Pays Horloger sont réunies au sein de l’asso- ciation “Luxe and Tech”. 10 ans après, qu’en est-il ? Industrie

Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr • Retraite • Éparge • Placement • Prévoyance • Auto • Moto • Habitation • Loisirs • Commerces • Entreprise

“L uxe and Tech”, 10 ans déjà. L’association a profité de la tenue du salon Micronora à Besançon (fin septembre) pour souffler ses 10 bougies. S’il est bien connu par les professionnels du luxe du Haut-Doubs, le réseau l’est moins pour les non-initiés. L’association regroupe une tren- taine d’entreprises de sous-trai- tance industrielle de différents secteurs (horlogerie, bijouterie, lunetterie…) afin qu’elles puis- sent remporter des marchés aux- quelles elles n’auraient jamais pu répondre seules. La clé : la mutualisation des forces, des compétences, de l’innovation. Adoubé par les gérants d’en- treprises pour sa capacité “à générer une dynamique collec- tive dans notre filière” indique Éric Boucher - président de l’as- sociation depuis janvier 2014 et gérant de l’entreprise Baron basée à Grand’Combe-Chateleu -, le réseau facilite les échanges chez les sous-traitants. Des contrats sont scellés grâce à cet- te forme de “coopérative” d’en- treprises assurant une offre com- plète de conception et de desi- gn, de développement techno- logique, de production et de fini- tion des produits de luxe. Impossible toutefois de connaître la plus-value générée en matiè- re de chiffre d’affaires par Luxe and Tech. “Nos adhérents ne nous remontent pas les commandes qu’ils ont pu réaliser grâce au réseau” explique la direction de

COMPLÉMENTAIRE SANTÉ • artisans • commerçants • salariés

Nouvelle formule Séniors

• Sans délai d’attente , adhésion sans limite d’âge. • Garantie viagère immédiate quel que soit votre état de santé.

• Hospitalisation en Suisse, en cas d’urgence, prise en charge à hauteur de 100% du tarif suisse DRG en complément de le SS. • Forfait optique progressif • Forfait prothèse dentaire + Bonus fidélité • Tiers payant pharmacie • Tarif réduit pour les familles, Gratuité à partir du 3 e enfant FRONTALIERS : NOUVEAU CONTRAT COMPLÉMENTAIRE SANTÉ Nombreuses formules possibles NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE Assurance dépendance «SUISSE AUTONOMIE» Assurance obsèques «SUISSE OBSÈQUES» 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES 03 81 43 52 56 • christian.jouillerot.ag@swisslife.fr 18, 95 € à partir de

*selon options

Éric Boucher, président de Luxe and Tech depuis deux ans et gérant de l’entreprise Baron à Grand’Combe-Chateleu.

l’association, portée par le Pays Horloger et la Chambre de Com- merce et d’Industrie du Doubs, soutenue par Annie Genevard, députée-maire de Morteau. Si

la société est spécialisée dans le décolletage de petite dimension et de haute précision pour la lunetterie, les secteurs du luxe, du médical, de l’aéronautique et de la défense.

nouveaux débouchés et croise- ment des activités, met en appli- cation des résultats de la recherche, développe de la coopé- ration inter-entreprise. Il a éga- lement contribué à la création d’une spécialité dans la forma- tion d’ingénieurs de l’E.N.S.M.M. Les entreprises ont participé à l’élaboration des contenus du cursus. Elles se sont également engagées à accueillir des élèves ingénieurs et des apprentis au sein de leurs établissements. Partenaire des centres de trans- fert et de recherche, Luxe and Tech a animé la commission Luxe du Pôle des Microtech-

Voir offre promotionnelle en agence

le réseau fonctionne depuis 10 ans, c’est qu’il est pragmatique et fonctionnel : “Une visite de mon entre- prise a fait naître une idée chez un autre

80 % des adhérents sont des P.M.E.

Autre leitmotiv du réseau : répondre dans un temps le plus bref possible à une com- mande d’un grand grou- pe du luxe. Soutenue

niques notamment sur le sujet laiton sans plomb. Elle a par- ticipé à plusieurs projets col- laboratifs innovants, labellisés par le Pôle des microtechniques tels que Nanoluxe (nouveaux procédés de protection de la déco- ration) par exemple. “Lorsque l’on pensera luxe, on pensera à la Franche-Comté, alors nous aurons rempli notre mission”

conclut Éric Boucher, le prési- dent de l’association qui a repris la présidence à Raphaël Silvant. À l’heure où le marché du luxe, notamment de l’horlogerie connaît des soubresauts, l’union fera la force pour ces entreprises dont 80 % des adhérents sont des P.M.E. de moins de 20 sala- riés. n E.Ch. annoncent tout et son contraire. Quelle est votre position ? M.D.B. : Le code de la santé publique a été bidouillé pour passer de 30 à 35 décibels (jus- te pour les éoliennes) le bruit la nuit. On cache tout sous le tapis. Il y a des études préoc- cupantes sur le rôle des infra- sons sur la santé. Càd : Et le bilan carbone ? M.D.B. : Il n’est pas bon, d’au- tant que tout est fait avec l’aval de l’O.N.F. pour couper les arbres. Càd : Quant aux impacts sur les oiseaux migrateurs, les sociétés annoncent des mesures. Satisfait ? M.D.B. : On nous dit que l’on va brider les éoliennes en cas de forts vents, que l’on va arrê- ter à certaines heures de la nuit les pales pour éviter de tuer des chauves-souris. On nous prend pour des cons (sic). Nous n’au- rons aucun moyen de vérifica- tion. Ces éoliennes deviennent de plus en plus hautes (de 207 à bientôt 220 mètres). Celles de 180 mètres couvrent près d’1,13 hectare. Une manifestation est prévue à Dijon le 15 octobre. n

de moins de 20 salariés.

financièrement par la Région Franche-Comté et l’État au démarrage, l’association pro- meut également la notoriété à l’international du réseau et de ses compétences, prospecte de

notre entrepreneur, ce qui nous a permis de réaliser ensemble des pièces pour un client. On va par exemple sortir une bague avec un de nos produits” explique un membre de l’association dont

Débat “L’éolien est une arnaque !” Au moment où se concrétisent des parcs dans notre région et où d’autres projets fleurissent, notamment à la frontière suisse, un collectif régional anti-éoliennes regroupant une soixantaine d’associations de Bourgogne et de Franche-Comté vient de naître. Entretien avec son président qui espère gagner une bataille.

C’ est à dire : Que signi- fie A.C.B.F.C., sigle de votre association, et pourquoi vous étendez- vous à la Franche-Comté ? Michel de Broissia : Nous sommes l’association pour la défense du patrimoine du col- lectif bourguignon franc-com- tois. Nous venons de nous

parcs ne sont-ils pas géné- rateurs d’emploi ? M.D.B. : L’éolien, c’est cher, peu rentable, opaque et inopérant face au chômage. J’ai analysé le parc éolien de Saint-Seine- l’Abbaye en Côte-d’Or et je suis arrivé à un chiffre de rentabi- lité de 18 %, alors que le grou- pe Éole-Res promettait 27,4 %. Le groupe a dû provisionner 14,7 millions d’euros pour com- bler le déficit. J’ai écrit à la D.R.E.A.L. de Bourgogne pour leur montrer qu’ils gaspillaient l’argent du contribuable. Càd : Si ces groupes perdent de l’argent, pourquoi conti- nuent-ils à investir ? M.D.B. : Ils font un beau paquet-cadeau avec d’autres parcs éoliens, plus rentables, et le revendent à des fonds d’in- vestissement. L’éolien, c’est une arnaque. On achète le méga- watt 90 euros alors que le prix

ce que va faire Marie-Guite Dufay sur cette question. Càd : Pourquoi ce vent de colère face à l’éolien, répu- tée énergie renouvelable ? M.D.B. : Parce que les éoliennes dans notre région sont une absurdité ! Nous sommes dans une région où le vent souffle par

étendre à la Franche- Comté, nous comptons une centaine d’adhérents et nous regroupons une soixantaine d’associations contre l’éolien. Au départ,

rafales, ce qui ne convient pas aux éoliennes. Nous sommes opposés au schéma bourguignon car il a été réalisé sans

“Une rentabilité de 18 %.”

le collectif s’est créé avec l’A.C.B., une association bourguignonne qui défend l’environnement, le paysage, le patrimoine et qui, par-dessus tout, se positionne contre le développement des parcs éoliens. Nous l’étendons à la Franche-Comté car la nou- velle région doit définir son sché- ma de développement éolien dans les mois à venir. On va voir

concertation avec la population. Nous avons espoir qu’il soit reto- qué par la Cour administrati- ve d’appel de Lyon comme d’autres l’ont été. Nous atten- dons la réponse qui devrait arri- ver d’ici peu. Càd : L’éolien au-delà de son côté écologique revêt un caractère économique. Les

Michel de Broissia fédère 60 associations anti-éoliennes en Bourgogne-Franche-Comté.

munes et bientôt les com- munautés de communes ? M.D.B. : C’est un leurre car lors- qu’il faudra procéder au démon- tage, cela coûtera très cher ! Càd : Les études sur l’impact des éoliennes sur la santé

de revente en gros est de 30 euros. C’est une pompe à fric. On comprend pourquoi Engie (filiale d’E.D.F.) veut s’y mettre. Càd : Cela reste une man- ne financière pour les com-

Propos recueillis par E.Ch.

Made with FlippingBook - Online catalogs