Journal C'est à dire 225 - Octobre 2016

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

46

La Chaux-de-Fonds Le musée de l’horlogerie rendu plus lisible Le musée international de l’horlogerie à La Chaux-de-Fonds modernise son image et soigne son public international en lui offrant des outils d’aide à la visite.

L’ immense collection du musée de l’horlogerie est à la fois sa force et sa faiblesse. “Il faut près d’une journée pour tout voir… Si une personne était par exemple intéressée par les montres-bra- celets, elle pouvait passer à côté

fé que le précédent, qui présen- te de manière concise et en 5 langues (français, allemand, anglais, italien, espagnol). 90 % des visiteurs sont ainsi touchés. “C’est dans ces mêmes langues qu’est proposé l’audio-guide” explique le professionnel.

de la collection et repartir déçue. Depuis septembre, nous avons établi un plan-guide pour mieux informer” témoigne Régis Hugue- nin-Dumittan, conservateur du M.I.H. de La Chaux-de-Fonds. L’espace a présenté ses nou- veautés dont ce flyer, plus étof-

Régis Huguenin-Dumittan, conservateur du musée de l’horlogerie à La Chaux-de-Fonds.

D’une certaine façon, le musée fait peau neuve. Toujours pour le côté pratique, un plan-guide est distribué à l’entrée du musée et décliné en 7 langues (français,

tion des pièces d’une montre, un système d’engrenages ou enco- re les maillons d’une chaîne que l’on retrouve dans les anciens mouvements d’horlogerie. En terme de fréquentation, l’hor- logerie séduit. Les entrées (35 000 par ans) sont en progression. Des relations avec les musées de Vil- lers-le-Lac, Morteau et Besan- çon, existent. La Chaux-de-Fonds vient notamment de recevoir une piè- ce unique avec l’automate de La Semeuse, entreprise de café chaux-de-fonnière. À décou- vrir… n E.Ch.

cours.” Avec le plan et la description des espaces du musée, le public pour- ra donc cibler sa visite. Ces nou- veautés complètent l’audiogui- de gratuit sur la plate- forme izi.travel.

allemand, anglais, ita- lien, espagnol, chinois, japonais), permettant de toucher cette fois 95 % des visiteurs. Il reflète l’état de la nouvelle orga-

Le plan- guide pour mieux informer.

En outre, le M.I.H. fait peau neuve dans son image qui n’avait pas été renouvelée depuis 20

nisation thématique et chro- nologique de l’exposition per- manente. “Ce document doit per- mettre de mieux guider le visi- teur dans un musée qui a la spé- cificité - parfois déroutante - de lui laisser le libre choix du par-

ans. Une première affiche ins- titutionnelle avait été lancée en 1974 au moment de l’inaugura- tion du bâtiment. Le nouveau logo fait la part belle à l’acro- nyme M.I.H. par un traitement graphique évoquant l’imbrica-

Une pièce rare : l’automate servant le café.

Quand les sangliers menacent le Creux-du-Van Environnement

trict franc fédéral a été prise en raison de leur surnombre, d’un déséquilibre en termes de biodiversité et des dommages récurrents et excessifs que cette espèce cause aux cultures et her- bages de la région” explique Christophe Noël, au service de la faune, des forêts et de la natu- re au canton de Neuchâtel. Depuis lundi 26 septembre, le canton a mené des opérations de régulation du sanglier dans cet espace normalement inter- dit à la chasse, en accord avec

Des opérations de régulation de sangliers ont été menées jusqu’au 31 octobre par nos voisins. 18 d’entre eux ont été abattus pour éviter qu’ils ne désé- quilibrent la biodiversité du secteur.

A u Creux-du-Van, les photographes s’en don- nent à cœur joie. Au- delà de la beauté du cirque rocheux du Val-de-Tra- vers, l’espace regorge d’une varié- té d’espèces endémiques dans cette réserve naturelle.

Le bouquetin, réintroduit ici en 1965, fait partie de la carte pos- tale. Depuis peu, il faut ajouter les sangliers. Bien que discrets, les “cochons sauvages” ont cau- sé des dégâts aux cultures. “La décision d’opérer des prélève- ments de sangliers dans le dis-

Les sangliers causeraient des dégâts au Creux-du-Van, en Suisse. Ils ont été chassés… (M. Taugwalder).

veiller à ce que les populations d’ongulés qui y vivent soient en équilibre avec leur environne- ment et “qu’elles ne causent pas de dommages intolérables à l’agriculture ou à la forêt” com- mente un spécialiste. Ces opérations ont été plani- fiées et organisées en collabo- ration avec la Fédération des chasseurs neuchâtelois. Celle du Doubs a également été pré- venue. Tous les chasseurs enga- gés ont été informés des pres- criptions devant être respectées. Afin de réduire au maximum les nuisances dans la réserve, le nombre de chasseurs par opé- ration a été limité, tout com- me le nombre de chiens. L’équi- libre du Creux-du-Van, si fra- gile, est préservé. n

l’Office fédéral de l’environne- ment. Réparties jusqu’au 31 octobre, ces sept opérations ont été réalisées sous la super- vision des garde-faune profes- sionnels du canton, avec le concours de chasseurs neuchâ- telois. “18 animaux avaient été prélevés au 20 octobre, indique le service. C’est un peu moins que l’objectif initial qui était de 40.” Aucune polémique n’a été sou- levée sur le sort réservé aux ani- maux : des pourparlers avaient, au préalable, été engagés avec les associations de protection de l’environnement dans ce district fédéral créé en Suisse dans un but de conservation de la faune sauvage indigène. C’est l’équi- valent de nos réserves naturelles. Les cantons doivent toutefois

Des animaux prélevés durant ces battues.

Made with FlippingBook - Online catalogs