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MONBÉBÉ / A la conquête du langage

ON LUI EXPLIQUE LE QUOTIDIEN QUI LE CONCERNE

Dès ses premiers jours de vie, lors des soins au bébé, on lui raconte ce qu’on est en train de faire, on lui annonce qu’on va le toucher, le mouiller, le sécher, lui enfiler un vêtement… C’est à travers nos paroles – et notre regard bien sûr – qu’il se sent en sécurité lorsqu’on le manipule, aussi délicatement que possible. Cette verbalisation lui permet d’entrer très précocement dans le langage. En effet, bébé a l’oreille fine et attentive: très vite, même s’il n’isole pas chaque mot de notre phrase, il associe tel phonème à telle action, à travers la sensation qu’elle engendre. Il est bien loin de produire un langage verbal, mais il commence déjà à poser les bases de son petit dictionnaire personnel.

ON LUI PARLE DÈS LA NAISSANCE… ET MÊME AVANT Si le nouveau-né a l’extraordinaire capacité de distinguer les sons de toutes les langues dumonde, il préfère sa languematernelle. Il est particulièrement attentif aux paroles de samère, dont il reconnaît la prosodie (le ton, lamélodie) qui l’a bercé inutero. Quand on lui parle les yeux dans les yeux, il adore ça. Concentré, la bouche légèrement ouverte, il boit nos paroles, s’en imprègne et babille de plaisir. Vers 6mois, sonbabillage évolue vers une production ciblée sur les sons et phonèmes de sa langue (bababa, dadada). On lui répond en l’imitant, il est aux anges et nous répond à son tour. C’est par ces premiers dialogues que bébé entre dans le langage.

« Dès sa naissance, l’enfant est prêt à communiquer, puis c’est l’environnement et la qualité des échanges avec les personnes qui l’entourent qui favoriseront l’éclosion et la qualité de son propre langage. » C. N .

Onnomme les objets

Avant un an, bébé a compris que chaque chose a une existence propre, et un nom qui permet

de la nommer quand on ne la voit pas. Sa curiosité est infinie: il ne cesse de montrer du doigt les choses, gens et objets qui l’entourent, pour entendre énoncer leur nom. Chaque fois qu’un élément de son environnement attire sa curiosité, nommons-le pour lui. C’est un vrai petit intellectuel qui est en train de remplir à toute vitesse les pages vierges de son dictionnaire personnel. Le jour où il saura parler, il nous épatera!