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M arie-Claude est pliée en deux sur une petite chaise pour se mettre à hauteur des enfants autour de la table. « Ah, tu prends celui-là? Tu veux faire de la pêche à la ligne? » Charles a 2 ans, il ne parle pas encore, il attend au service de consultation maxillo-fa- ciale. Sa grande sœur, qui les accompagne, lui et sa mère car elle ne comprend pas le français, est fascinée par la relation qui s’est nouée si rapidement entreMarie-Claude et Charles: « Il nous a complètement oubliés! » L’association “Main dans lamain” a été créée en 1987par deuxmères de famille, JelkaMeyer-Ar- nal et Danielle Rambla. Leur motivation? Amé- liorer la qualité de vie des enfants à l’hôpital. Par l’achat de matériel: fauteuils roulants, lits ac- compagnants,jeux,etparl’accompagnementdes parents et des enfants. L’association intervient dans plusieurs hôpitaux parisiens et rassemble plus de 600 bénévoles, dont 350 uniquement à

« On offre une présence bienveillante dans des moments qui peuvent être difficiles. »

« Il y a toutes sortes de bénévoles: des personnes âgées, des mères de famille dont les enfants sont scolarisés, mais aussi des jeunes actifs. Ils viennent le soir pour lire des histoires, faire des jeux calmes ou chanter une berceuse si l’enfant est très petit…» «Allez Billel, on y va! » Le pe- tit garçon fait la sourde oreille à son papa qui

Une action qui a évolué « Il y a trente ans, les parents ne pouvaient pas rester à l’hôpital. Certains enfants et bébés étaient alors dans des situations de délaissement. Depuis, les choses ont évolué: une plus grande place a été donnée aux parents, avec des lits accompagnants dans les chambres ou laMaison des parents. »

“Billel est souvent hospitalisé ici. Avec tous les jeux et l’actiondes bénévoles, il oublie qu’il est à l’hôpital.”

l’hôpital Necker. «Chaque jour, une cinquan- taine sont présents dans les différents services. Nous demandons aux bénévoles de donner 4heures de leur temps par semaine. Chacun est affecté à un service et n’en changera pas, àmoins d’être formé pour intervenir sur un autre », ex- plique Marie-Pia Rothschild, la présidente de l’association, bénévole depuis seize ans. Le ma- tin, en arrivant, les bénévoles échangent avec les infirmières pour voir s’il y a des enfants qui né- cessitent un accompagnement plus particulier.

l’appelle. Il écoute plutôt François, le bénévole, qui lui fait choisir un coloriage: «Tu veux l’hé- licoptère? Un château fort? » Dans le cahier de François, il ya tantdechoixqueBillel nesaitplus où donner de la tête. Il finit par choisir un Poke- monet part en consultationen serrant contre lui son coloriage. Sa maman confie: « Il est souvent hospitalisé ici. Avec tous les jeux et l’action des bénévoles, il oublie qu’il est à l’hôpital. Quand on lui dit qu’on va venir, il est plutôt content et de- manded’abord s’il aura le temps de jouer. » l

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