Agricultrices d'ici

Claudine Daniau Cultures céréalières

Installée depuis plus de vingt ans dans son exploitation céréalière avec son mari, Claudine Daniau a toujours la passion de son métier, qu’elle a transmise autour d’elle. Claudine a décidé de reprendre l’exploitation céréalière familiale l’année de ses 30 ans. Son père s’apprêtait à partir à la retraite et elle n’a pas voulu laisser les terres achetées au départ par son grand père. « Je suis fille unique, mais mes parents n’ont absolument pas fait pression sur moi pour que je prenne leur suite » , affirme la quinquagénaire qui, sous ses airs timides, cache un tempérament au contraire assuré. « Maman ne se laisse pas marcher sur les pieds » , confirme son fils aîné, qui s’est lui aussi engagé dans le milieu agricole. « Revenir dans l’exploitation familiale, ça permettait d’être plus proche de mes enfants, ça fait partie des points positifs du métier » , raconte l’agricultrice, mère de trois enfants, qui a travaillé en tant qu’animatrice auprès du syndicat des Jeunes agriculteurs avant de

s’installer. « C’était très bien de faire quelque chose avant, je pense que ça m’a aidée à développer une certaine ouverture d’esprit, on voit autre chose et on ne reste pas enfermé dans le schéma familial » , estime-t elle aujourd’hui. « À 30 ans, on sait ce qu’on veut faire et on sait pourquoi on le fait » , ajoute Claudine. La céréalière souligne que le métier d’agricultrice a « beaucoup changé »  : « Nous sommes aujourd’hui de véritables chefs d’entreprise , explique-t-elle. Nous devons chaque jour gérer notre outil de travail et prendre les bonnes décisions tant sur le point technique, qu’économique ou financier. » Quant à sa condition de femme, elle estime qu’elle ne lui a jamais causé le moindre problème dans le métier : « On n’a évidemment pas la même force qu’un homme mais ça ne constitue en aucun cas un obstacle » . Selon Claudine, « Le plus important, c’est la motivation, qu’on soit un homme ou une femme ne change pas grand-chose » . « Notre profession se féminise et les débats s’enrichissent avec la vision des femmes » , conclut-elle.

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Angoumois et Nontronais

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