Agricultrices d'ici

Marie Mensen Apiculture et fruits à coques

« Je n’échangerais ma vie pour rien au monde »

Entre ses ruches et ses noyers, Marie Mensen a rapidement trouvé ses marques dans un cadre de vie qu’elle adore. Un an seulement après s’être installée, Marie règne déjà sur 200 ruches et 33 hectares de noyers. Une vocation que la jeune femme, issue du milieu agricole, a nourrie dès l’enfance. Après ses études, Marie a tout d’abord travaillé dans une entreprise d’insémination animale en Maine-et-Loire avant de se tourner vers l’enseignement dans un lycée agricole avec, toujours en tête, le projet de s’installer à son compte dès que possible. « J’aurais pu travailler avec mes parents puisque ma mère est elle-même éleveuse de bovins et mon père inséminateur, mais je voulais posséder ma propre exploitation » , explique la jeune femme brune au sourire timide. Elle s’est finalement tournée vers les abeilles après s’être rendu compte que « l’élevage bovin traversait une période économique difficile » . Une installation parallèle à celle de son mari, dans la commune de Ruffec, au nord de la Charente. « J’ai pensé à l’apiculture, car les châtaigniers de mon mari ont besoin d’être pollinisés » , explique ainsi Marie.

Elle suit donc avec fierté les traces de son grand-père, qui était lui aussi apiculteur et nuciculteur. « C’était peut-être déjà écrit » , glisse-t-elle, amusée. Avant de se lancer, Marie a toutefois dû retourner sur les bancs de l’école afin d’apprendre le métier. « Parallèlement, on a su qu’un verger de 33 hectares de noyers se vendait et on a vu ça comme une opportunité de diviser les risques » , se souvient l’apicultrice, qui s’est donc lancée avec enthousiasme dans ce double projet. Si le côté technique de l’exploitation des ruches lui plaît, elle apprécie particulièrement le caractère durable de l’arbre : « On plante aujourd’hui en pensant aux générations futures. » Finalement, ce qu’elle préfère dans son métier, c’est de pouvoir travailler dehors. « On effectue des tâches très différentes au fil de l’année, de la récolte des noix à la création d’essaims, en passant par la taille des arbres…On n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer » , raconte encore Marie. « Je n’échangerais ma vie pour rien au monde, j’ai la chance d’exercer un métier qui me passionne » , conclut la jeune femme qui fourmille déjà d’idées quant à ses futurs projets.

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Angoumois et Nontronais

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