Agricultrices d'ici

Hélène Talou Production laitière de cheptel Holstein

dans les Hautes-Pyrénées. «Onm’avait laissé les rênes et, techniquement, je me suis prouvée beaucoup de choses àmoi-même , apprécie-elle. Du vêlage jusqu’aux soins, durant deux ans et demi : cela aura été mameilleure école. » « Mais j’avais toujours l’idée de m’installer à l’esprit , raconte-t-elle. Nous avions eu l’opportunité de rentrer en Périgord avec du travail pour nous deux. Je suis devenue durant un an technico-commerciale en négoce agricole, puis je me suis mise à la recherche d’une exploitation techniquement et économiquement viable, avec des vaches génétiquement correctes. Et pas n’importe quelles vaches... Des prim’Holstein parce que ce sont celles que j’aime ! Quand on est éleveur, il faut être à la fois, véto, mécano, nutritionniste, etc. Ça me plaît. » Hélène, présidente de l’association Périgord Prim’Holstein, entretient, il est vrai, des relations privilégiées avec le troupeau. Elle est à juste titre très fière de la morphologie, des allures et du potentiel laitier de ses pensionnaires, qui lui ont permis de gagner le concours départemental deux années de suite... « Et je compte bien aller au concours général , ajoute-t elle, en se déclarant comblée. Je vis avec l’homme de ma vie, j’ai un enfant magnifique et professionnellement, j’ai réussi ce que j’ai toujours voulu faire. »

Amoureuse des prim’Holstein, Hélène Talou partage ses passions entre les prés et le ring des concours. « Avec un gros travail sur la génétique. » Personne ne peut dire qu’Hélène était une débutante quand elle s’est installée le 1 er décembre 2016 dans un Gaec dont elle détient aujourd’hui 30 % de parts sociales. Elle est même hautement qualifiée pour conduire le troupeau de 75 vaches laitières et 55 génisses comme les 85 hectares de pâtures et de champs qui composent désormais son environnement quotidien. Fille d’agriculteur du côté de Bergerac, elle a appris très jeune à s’occuper des vaches – « j’adorais ça, je faisais même la traite au pot » – et s’est vite décidée à prendre le relais. À l’étonnement général, même un grave accident de tracteur en 2012 (elle avait 15 ans) n’entame pas sa détermination. Son parcours est idéal : bac sciences et technologies de l’agronomie et de l’environnement, BTSA productions animales et licence pro. Au cours de ses études, Hélène rencontre l’homme de sa vie et change ses plans d’avenir : son père a arrêté le lait en 2006. On la retrouve alors contrôleur laitier dans le Nord de la Dordogne puis auprès d’un élevage « à sauver »

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Périgord vert et blanc

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