Agricultrices d'ici

« Une vie à laquelle je m’étais préparée depuis l’enfance »

Installée depuis 1991 sur la ferme familiale dont elle est aujourd’hui chef d’exploitation, Valérie Malaury ne se voit pas vivre et travailler autrement qu’en famille et avec des veaux. Le parcours de formation de Valérie s’est inscrit dans l’évidence. « J’ai toujours voulu me consacrer à l’élevage et ce sera bientôt à 100 %. Après le brevet d’études professionnelles agricoles préparé dans les maisons familiales et rurales de Salignac-Eyvigues et de Périgueux – nous n’étions que deux filles ! – je me suis installée en Gaec avec mon père... Je n’avais que 21 ans. » Au fil des départs à la retraite, l’éleveuse du Périgord noir crée ensuite une SCEA avec sa mère, structure juridique au sein de laquelle la rejoint son mari en 2001, en tant que conjoint collaborateur puis comme associé. Si à l’origine l’exploitation se partageait entre le tabac, les veaux de boucherie, le lait ainsi que les céréales et le maïs en autoconsommation, Valérie a choisi de n’élever que des veaux en intégration et fait ainsi face, entre autres, à la crise du lait.

Chaque dimanche, la famille se réunit au cœur du petit hameau des hauteurs du village. « Nous sommes le plus souvent une bonne vingtaine à table et c’est excellent pour le moral , poursuit Valérie, mère de deux enfants. Cela fait des pauses dans l’élevage des 400 veaux auquel Philippe, mon mari, va bientôt participer davantage. Ils arrivent à trois semaines puis repartent vers 5 mois et demi. Au démarrage, les petits de la race limousine ne sont pas faciles mais ici, nous avons un vrai savoir faire. » Valérie reconnaît ne pas aimer voir les bêtes la quitter mais transige... « C’est le métier et puis, d’autres veaux vont arriver. » Partir pour se changer les idées ? « Trois ou quatre jours par-ci par-là , répond-elle. Je suis née à la ferme et j’y suis bien, dans le travail ou en m’occupant des fleurs et du jardin. C’est un métier passion, au grand air et très physique, mais j’ai eu la chance de choisir ma vie et je m’y sens à l’aise. »

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