Journal C'est à Dire 123 - Juin 2007

V A L D E M O R T E A U

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Agriculteur, cœur à prendre… L’agriculture fait partie des professions où les hommes ont le plus de difficulté à rencon- trer l’âme sœur. Pourquoi ? Rencontres

En bref…

En bref…

Haras Samedi 14 juillet à 9 h 30 aux haras du Russey, épreuves régionales officielles d’attela- ge jeunes chevaux primés “Société hippique française”. Dimanche 15 juillet à 9 h 30, concours d’utilisation. Mardi 7 août, de 9 h 30 à 16 heures, concours cantonal des juments de race comtoise. Artis Artis, association de peinture de Maîche-Fuans-Pierrefon- taine-les-Varans et bientôt Charmoille organise à Pierre- fontaine les 14, 15 et 16 juillet une exposition de peinture avec initiation gratuite à la peinture de 14 heures à 18 heures, dans l’ancien magasin Maximarché. Ainsi que deux stages de peinture les 11, 12 et 17, 18 août sur le site de Belvoir. Renseigne- ments au 03 81 68 23 54 ou 03 81 44 26 33. Comtois Exposition muséographique consacrée au cheval comtois du 23 juin au 30 septembre à la bibliothèque municipale de Maîche, centre culturel, châ- teau du Désert. Aux heures d’ouverture de la bibliothèque. Renseignements au 03 81 64 18 61.

Désert Emmanuelle Rième et Caro- le Berthet exposeront leurs créations originales (bijoux, lampes…) au lieu-dit le Désert, sur les hauteurs de Villers-le- Lac en direction du Saut du Doubs, durant tout l’été. Fleurs Le concours des fermes fleu- ries est organisé par la chambre d’agriculture du Doubs. Ce concours est ouvert aux fermes en activi- tés, aux anciennes fermes aménagées par des agricul- teurs à la retraite et aux frui- tières. Renseignements au 03 81 65 52 52. Carte scolaire Les premières demandes de dérogation de secteur en col- lège et en lycée peuvent déjà faire l’objet d’un réexamen de la part de l’inspection aca- démique. Cette procédure est ouverte jusqu’au 30 juin. Ren- seignements au 03 81 65 48 50 Loisirs L’association La Roche du Trésor de Pierrefontaine-les- Varans propose de nom- breuses activités de plein air pour l’été. Accrobranches, escalade, via ferrata, spéléo- logie, randonnée. Les ins- criptions sont obligatoires au 03 81 56 04 05. www.rochedutresor.com

D ans son film “Je vous trouve très beau”, la réalisatrice Isabelle Mergault a traité sans tabou mais avec respect et émo- tion la question du célibat des agriculteurs. Michel Blanc incar- ne à l’écranAymé Pigrenet. Veuf, il est submergé par le travail à la ferme. Alors il décide de trouver une femme pour l’épau- ler. Il fait alors appel à une agen- ce matrimoniale. C’est en Rou- manie qu’il rencontrera l’amour. Combien y a-t-il d’Aymé Pigre- net dans le monde agricole ? Dif- ficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que les hommes confrontés au célibat ne sont pas des cas iso- lés. Surtout chez les jeunes. S’ils de s’engager. “C’est un métier pour lequel il y a beaucoup d’ a priori ” constate Rachel Robbe, responsable de l’agence Fidélio à Pontarlier. Les jeunes agri- culteurs constituent une partie de sa clientèle. “Ils véhiculent encore cette image de personnes qui ne sortent pas, qui ne voya- gent pas, qui ne prennent pas de vacances. Or cette idée est dépas- sée” ajoute-t-elle. Plus de 35 % des agriculteurs partent désor- mais en vacances ! Et puis la ferme d’aujourd’hui est certes ont choisi d’être agri- culteurs, ils n’ont pas choisi la solitude. Mal- heureusement, la pro- fession souffre encore d’une image négative qui dissuade les demoiselles

implantée en campagne. Il n’en reste pas moins que c’est une entreprise qui investit, se moder- nise, et qui se gère comme tel- le. Pour autant, si une fille peut choisir entre un technicien fron- talier et un agriculteur, elle se tournera sans hésiter vers le premier. “Je pense cependant que les mentalités évoluent, mais ça évolue doucement” poursuit Rachel Robbe. Une employée d’un magazine de petites annonces diffusé dans le Haut-Doubs rapporte cette anecdote qu’elle a vécue. Un agriculteur s’est présenté à son bureau d’un pas décidé. “Il m’a dit : il faut que je trouve une fem- me. Ce serait bien qu’elle sache considérablement le champ d’in- vestigations. Les spécialistes admettent que c’est plutôt rare d’entendre ce genre de propos à notre époque. Les femmes agricultrices de pro- fession rencontrent aussi des difficultés pour trouver l’âme sœur mais dans une moindre mesure. “Quand on est une fille de 25 ans, c’est plus facile de ren- contrer quelqu’un” constate Rachel Robbe. Mais il semble- rait que dans leurs critères de recherche, ces dames deman- conduire un tracteur.” C’est moins romantique (et surtout moins cou- rant) que de souhaiter qu’elle aime les voyages ! L’exigence de ce monsieur réduisait

“Il m’a dit, il faut que je trouve une femme.”

Dans les journaux gratuits, les annonces de rencontres sont parfois destinées au monde agricole.

dent souvent à ce que l’hom- me souhaité n’exerce pas la pro- fession d’agriculteur. Un phénomène semble prendre de l’ampleur actuellement, ce sont les petites annonces matri- moniales qui visent comme public les agriculteurs en leur proposant de trouver la fem- me de leur vie à l’étranger, en

Afrique par exemple ou en Euro- pe de l’Est. L’antenne mortua- cienne de l’organisme de for- mation F.R.A.T.E. a déjà eu lors de certains cours d’apprentis- sage du français, des jeunes filles étrangères qui venaient d’épou- ser un agriculteur du Haut- Doubs.

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