La Presse Bisontine 176 - Mai 2016

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2, € 60

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr MAI 2016 N° 176

PISCINES : ET SI ON SE JETAIT À L’EAU ?

SPÉCIAL HABITAT

l Le Grand Besançon et ses plus belles piscines privées

l Une piscine, à quel prix ?

l La piscine est-elle encore synonyme de plus-value immobilière ?

le dossier en p. 20 à 25

Urbanisme p. 16 Secteur Vauban Mort et renaissance d’un quartier

l’événement p.6 à 8 À l’échelle du Grand Besançon Eau potable : un tarif qui varie du simple au triple

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - www.presse-bisontine.fr

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

Les Mots Doubs sont morts, vive le…

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’ac- tualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le harcèlement moral reconnu pour deux salariées d’une étude notariale

Matraque Les séances se suivent et risquent de se ressembler pour Marie-Guite Dufay, la pré- sidente de la nouvelle Région Bourgogne- Franche-Comté. Après la hausse - légale mais sans doute maladroitement amenée - des indemnités des conseillers régionaux dès le début du mandat, c’est une nou- velle hausse, plus douloureuse cette fois pour tous les Francs-Comtois que la pré- sidente devra tenter de justifier lors de la prochaine séance plénière du 29 avril. Ain- si le prix des cartes grises, qui constitue un des derniers leviers fiscaux que peut actionner l’exécutif régional devait bondir de plus de 40 % pour les automobilistes francs-comtois afin d’aligner le tarif avec celui pratiqué en Bourgogne. Pire, cette hausse ne devait pas être régulière et lis- sée sur tout le mandat, mais brutalement exécutée d’ici l’an prochain. Cette nou- velle décision à l’impact sans doute enco- re plus démoralisant que douloureux finan- cièrement est le symptôme de l’agonie financière dans laquelle les collectivités territoriales sont tombées, payant par rico- chet l’incurie d’un État plantureux qui n’a jamais su se serrer la ceinture. Être contraint d’actionner la matraque fiscale en tout de début de mandat laisse augurer d’autres mauvaises surprises à venir pour les contri- buables de l’ex-Franche-Comté. Car cet exemple des cartes grises n’est pas le seul. À quelle hauteur faudra-t-il aussi que les Francs-Comtois se délestent pour absor- ber la différence de dette entre les deux régions aujourd’hui fusionnées, sachant que la Bourgogne, avant la fusion, était endettée de 100 millions d’euros de plus que la Franche-Comté. On a déjà vu cor- beille de la mariée plus alléchante… Marie- Guite Dufay est aujourd’hui contrainte à un incroyable exercice de funambule et de contorsionniste qui risque de provo- quer plus que de la désillusion sur ceux qui ont soutenu son programme. Car cet envers du décor avait été soigneusement masqué lors de la dernière campagne. Quelques mois après la fusion, il est évi- demment prématuré pour tirer des conclu- sions sur sa pertinence. Les économies d’échelle promises, les effets bénéfiques sur la visibilité de ce nouveau territoire sur la scène nationale, voire internationale… Pour l’instant, rien de tout cela. Il faut bien reconnaître en toute objectivité que jus- qu’à maintenant, les effets de la fusion pour les citoyens de ce côté-ci de la Région, c’est-à-dire côté franc-comtois, ne se tra- duisent qu’en mauvaises nouvelles. L’aug- mentation des impôts sous un fallacieux prétexte d’égalité est une vieille technique qui ne fait plus recette. Pour “réenchan- ter” le rêve régional, la présidente Dufay a encore du pain sur la planche. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2016 Commission paritaire : 0220 I 80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, C. Malard, agences immobilières, J. Wieser.

L a Presse Bisontine revient sur un sujet trai- té en décembre 2013. Il concernait “le malaise au travail”. À l’époque, deux Bison- tines employées d’une étude notariale à Besan- çon dénonçaient le “harcèlement moral” et un licenciement abusif. L’affaire était alors portée au conseil des prud’hommes de Besançon par les deux jeunes femmes salariées comme assis- tante juridique et clerc de notaire, Elles parlaient “de cauchemar, de mort psychologique” et dénonçaient les dérives de ce milieu profes- sionnel, amplifiées par la crise immobilière de 2008. Plus de deux ans après un long parcours judiciaire semé d’embûches, Vanessa et San- dra (N.D.L.R. : prénom d’emprunt) ont obtenu gain de cause. La chambre sociale de la Cour d’appel de Besançon a reconnu le 13 octobre 2015 le licenciement abusif et condamné l’étu- de notariale au titre de “violation de l’obligation de sécurité incombant à l’employeur et harcè- lement moral subi.” Pour les deux femmes, qui se reconstruisent depuis, c’est la fin d’un cau- chemar. Une page se tourne avec cette recon- naissance judiciaire : “Seules, je pense que nous aurions lâché. Lorsque l’une d’entre nous avait un coup de pompe, on se remotivait car la pro-

cédure, notamment aux prud’hommes, a été très longue pour ne pas dire une mascarade” dit Vanessa qui a passé 12 ans à l’étude. “Ce fut report sur report ! Nous avons même déci- dé de nous séparer de notre avocat car il met- tait des freins. Peut-être par crainte vis-à-vis de sa profession” explique Sandra désormais juris- te dans une agence bancaire. Seules, elles ont réussi à s’informer et déposer leurs conclusions en mars 2015 avant que la Cour d’appel ne tranche. Plus que les indemnités de licenciement indues ou les indemnités pour “harcèlement moral subi” , c’est “le fait d’être reconnues comme des vic- times qui nous paraît le plus important” disent de concert les deux ex-salariées de l’étude. Si Sandra a retrouvé un poste, Vanessa est à la recherche d’un emploi. Elle demeure amère : “J’ai perdu ma maison. Je suis dans l’impossi- bilité de retrouver du travail dans le notariat après 15 ans de bons et loyaux services. La procé- dure est compliquée contre des hommes de loi… On y arrive mais après un long combat.” Ce témoignage est une forme de reconstruc- tion. Précision : l’étude notariale en question n’est plus dirigée par la même personne. ■

C’est Serge Roué (à droite), de la société Faits et gestes, qui est chargé de préparer la venue des auteurs.

L a suite, c’est aux habi- tants du Grand Besan- çon de la décider entre les titres suivants : “Le livre en boucle”, “Le temps des livres”, “Le livre en lumière” et “La musique des mots”. Jusqu’au 2 mai à minuit, les internautes peuvent donner leur avis entre ces quatre titres pour baptiser la manifestation culturelle qui remplacera les Mots Doubs dès cette année, du 16 au 18 septembre prochain, dans Besançon. “La consultation est en ligne sur le site www.grandbesancon.fr” indique la C.A.G.B. qui reprend la place laissée vide avec l’abandon récent des Mots Doubs par le Conseil dépar- temental. Ce salon du livre qui promet de “ne pas être un copié-collé des Mots Doubs” annonce le président de l’ag- glomération Jean-Louis Fous- seret, reprendra néanmoins les grandes recettes qui ont fait le succès du rendez-vous. C’est l’agence Faits et gestes qui a décroché le marché de ce salon du livreMade inGrand Besançon, dont le budget glo- bal tournera “autour des 300 000 euros” note M. Fous- seret. “Notre intention est bien

de rester parmi les cinq ou six principaux salons du livre de France. C’est un challenge ambitieux, compliqué et ris- qué, mais nous le relevons” ajoute l’élu. Le salon du livre dont il ne reste qu’à trouver le nom se tiendra en plusieurs endroits de la ville. Le site prin- cipal sera l’espace jusqu’à pré- sent occupé par Monoprix sur le parkingMarché-Beaux arts, avant que le Crédit Agricole ne le reprenne pour y installer son agence provisoire. “Nous souhaitons aussi qu’il y ait un parcours à travers les librairies de la ville. Et il y aura égale- ment des animations dans la cour du Palais Granvelle, au Scènacle, dans le bâtiment du Pavé dans la Mare (peut-être un endroit dédié aux livres de cuisine), à la Maison Victor- Hugo et également à l’Hôtel de Clévans (avec une bourse aux livres anciens). La ville sera entièrement livrée au livre ce week-end-là.” Pour l’agence Faits et gestes, la program- mation démarre à peine. Les premiers contacts ont été éta- blis avec les éditeurs pour pré- parer la venue de grands noms de la littérature, française, voi- re étrangère. ■

L’étude notariale condamnée pour har- cèlement :

deux ex- salariées

témoi- gnent.

Les nouveaux courts du B.T.C. bientôt opérationnels

L e Besançon Tennis Club (B.T.C.), pre- mier club de tennis du Grand Besan- çon en termes d’effectifs, arrive au bout de son ambitieux programme de réno- vation qui comportait la création d’une nouvelle halle de trois courts, chauffés, en résine. Cet équipement dont l’investisse- ment global atteint les 880 000 euros, dont plus de 200 000 autofinancés par le club (le reste est largement subventionné, notam- ment par le Ville de Besançon en premier lieu, le Conseil régional, le Conseil dépar- temental et la F.F.T.) donnera indéniable- ment à ce club installé à côté du stade Léo-Lagrange un nouvel élan, l’idée étant, selon son président Patrick Ayache, de “mieux accueillir les pratiquants en leur offrant des conditions de jeu d’un niveau optimal. Le chauffage de cette nouvelle halle permettra de garantir une tempéra- ture minimale donnant ainsi aux pratiquants la possibilité de jouer en hiver dans de meilleures conditions.” Ces nouveaux courts

seront opérationnels dès la fin de ce mois d’avril, la pose des dernières couche de résine ayant été faite il y a quelques jours. Cette ambitieuse opération de rénovation intervient dans l’optique d’une reconquê- te des adhérents et de nouveaux prati- quants dans une période ou les effectifs de licenciés en tennis diminuent sur le plan national. Les travaux réalisés récemment en parallèle par le gérant du club-house (le restaurant a été rénové et agrandi) redon- nent au B.T.C. toutes les armes pour rede- venir un très grand club sur le plan régio- nal, avec des ambitions affichées également sur le plan de la compétition. Son école de compétition compte parmi les plus per- formantes du secteur. Renseignements au 03 81 50 07 10 ou sur besancon-tennis- club.fr. ■ Les travaux de pose de la résine se sont déroulés à partir de la mi-avril au Besançon Tennis-Club.

L’INTERVIEW DU MOIS

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SOCIÉTÉ

Le journaliste Christian Malard “Droite et gauche ont fermé les yeux sur les cellules islamistes”

Le journaliste Christian Malard puise ses anecdotes de ses rencontres avec les grands chefs d’État de ce monde. Consultant diplomatique et éditorialiste pour C.N.N. et i24News, le Bisontin de naissance anime une conférence-débat sur “la poudrière moyen-orientale” jeudi 28 avril à la Cité des arts.

L a Presse Bisontine : jeudi 28 avril, vous évo- querez à l’auditorium de la Cité des arts de Besançon un sujet d’actualité : “La poudriè- re moyen-orientale”. Quelle légitimité avez-vous pour parler d’un thème si sensible ? Christian Malard : Durant ma carrière de jour- naliste, j’ai interviewé 41 chefs d’État dont la quasi-totalité de ceux du monde arabe, à l’exception de Saddam Hussein, du roi Mohammed VI du Maroc et du président yéménite. J’ai rencontré tous les premiers ministres israéliens, Bachar El Assad à partir de 2009 jusqu’à 2011 et bien avant, son père Hafez El-Assad, mais aussi le roi Hussein de Jordanie, sept présidents amé- ricains dont GeorgesW. Bush (quatre fois) mais aussi Vladimir Poutine trois fois. Je suis sans doute celui qui a le plus inter- viewé Hosni Moubarak que j’ai rencontré 29 fois de 1979 à 2009… L.P.B. : En 40 ans de radio et de télévision à Fran- ce 3, vous avez donc vécu et beaucoup entendu de choses “off”. Désormais, estimez-vous avoir une liberté de parole pour parler de la situation au Moyen-Orient ?

L.P.B. Permet-elle de comprendre la position de Vladimir Poutine et de la Russie dans le conflit syrien ? C.M. : Oui. Nous sommes en pleine révolu- tion syrienne. François Hollande reçoit à l’Élysée Vladimir Poutine pour lui deman- der un appui. Poutine dit “niet”. Il dit ceci : “Vous les Occidentaux êtes bien gentils : regardez les bêtises que vous avez com- mises. Vous avez lâché Moubarak : du coup, on se retrouve avec les Frères musulmans. Niet. Vous avez fait tomber Ben Ali : on a Enarda. C’est niet. Vous avez mis Khada- fi dehors, regardez le chaos. Niet. Et main- tenant vous me demandez de lâcher Bachar El-Assad ! Il n’est pas parfait mais je regret- te, j’ai mes intérêts stratégiques en Syrie avec un point d’ancrage de ma flotte à Tar- tous qui me donne accès à la Méditerra- née. Vous me demandez de choisir entre la peste et le choléra : je préfère la peste !” L.P.B. : La coalition a commis des erreurs, certes, mais cela n’explique pas la montée de Daech ! C.M. : La plus grande erreur vient du pré- sident américain et deValéry Giscard-d’Es- taing lorsqu’en 1979, au sommet de la Gua- deloupe, ils décident de lâcher le chah d’Iran pour jouer Khomeini. L’Iran a été le can- cer et les métastases sont là. Khomeini a fait des petits-enfants avec le Hesbollah qu’il a financé et le jihad. L.P.B. : L’interventionnisme américain en Irak a fait le reste… C.M. : En mettant un coup de pied dans la fourmilière en Irak, on a créé Daech avec l’appui de l’ancienne police de Saddam, chiite. On paye le contrecoup des erreurs commises. L.P.B. : N’est-ce pas facile de juger après les évé- nements tragiques en France et en Belgique ? C.M. : L’histoire des islamistes, voilà 12 ans que j’en parle. Lorsque j’étais à France 3 en tant que responsable du service étran- ger de la chaîne, je proposais des sujets sur ce thème. Certains confrères critiquaient ce choix car ils ne voyaient pas le danger. Je pense aujourd’hui à eux et je me dis : “pauvres gens.” Je reproche également à la gauche comme à la droite d’avoir fermé les yeux pendant tant d’années sur l’exis- tence des cellules islamistes dans toute la France. On connaît aujourd’hui les rami- fications entre le réseau de Molenbeek et des banlieues parisiennes. Depuis 2004, la lutte anti-terroriste savait que des liens se nouaient. J’accuse nos politiques d’avoir été irresponsables sans doute pour pré- server, pensaient-ils, la paix sociale ! On en paye le prix fort. L.P.B. : Vos discours ne sont-ils pas instrumenta- lisés ? Comment vivez-vous cette exposition ? C.M. : Le problème israélo-palestinien est tellement sensible que lorsque vous dites un mot, il peut être interprété par les deux camps. On peut vous critiquer. L.P.B. : Comment un Bisontin qui passa son enfan- ce avenue Clemenceau est-il arrivé à côtoyer les grands décideurs de ce monde ? C.M. : Je suis parti de Besançon après mes années à la faculté Mégevand. J’étais assez bon en anglais et en langues mortes. J’ai intégré la Queen’s university au Canada

Biographie

l 1949. Naissance à Besançon. 1979. Il débute sa carrière de journaliste comme chroniqueur sur RTL avec le soutien de Philippe Bouvard. l 1987 : il participe à l’aventure de La Cinq. Il entre à la rédaction en tant que chroniqueur politique étrangère. Il couvre la guerre du Golfe depuis Washington. l 1992. Il rejoint FR3 où il dirigera le service étranger de la chaîne publique. l 2013. Sur la chaîne israélienne i24news, Christian Malard anime l’émission Tout est politique en duo avec le journaliste Michaël Darmon, chef du service politique d’iTélé. Il collabore pour C.N.N. Le journaliste a également écrit deux livres : “Sucré d’État : Mémoires du pâtissier français de la Maison-Blanche”, Flammarion, février 2006 et “Dans les secrets des maîtres du monde”, Éditions de la Martinière, 2012. l

“On paye le contrecoup des erreurs commises.”

C.M. : J’estime à 66 ans avoir le recul pour me permettre de commenter une situation que je connais parfaitement. Je peux commettre des erreurs mais j’ai vécu trois ans en Iran lors de la Révo- lution (il fut l’un des rares journalistes à participer au retour de l’ayatollah Kho- meiny en Iran à bord d’un avion dans son pays… le 2 février 1979). L.P.B. : Le public présent doit-il s’attendre à un cours magistral ou bien à ce que vous dévoiliez des anecdotes vécues avec les grands de ce monde ? C.M. : Je raconterai des anec- dotes bien sûr comme l’en- trevue de juin 2012 entre François Hollande et Vladi- mir Poutine à Paris. L.P.B. : Qu’a-t-elle de si particu- lière ? C.M. : Je dévoilerai ce que m’a révélé Dimitri Peskov, diplo- mate russe actuellement secrétaire de presse du pré- sident.

Spécialiste du Moyen-Orient, le journaliste Christian Malard est de retour dans sa ville natale pour une conférence-débat.

(de 1972 à 1974) en étant détaché de l’uni- versité Paris IV Sorbonne. C’est donc au Canada que j’ai débuté le journalisme en radio. Lorsque je suis rentré en France, j’ai fait des demandes de stage à Europe 1, radio pour laquelle mon père (Jean) colla- borait. Finalement, RTL m’a retenu. L.P.B. : Votre premier scoop est arrivé assez vite… C.M. : C’était durant l’affaire du Waterga- te (1974). Vu que je parlais couramment anglais, j’ai réussi deux coups en inter- viewant deux conseillers du président amé- ricain Nixon. J’ai eu Georges Penchenier, Jacques Paoli et Philippe Bouvard comme mentors. En 1987, j’ai participé à l’aven- ture de la 5 (jusqu’à sa disparition en 1992). Puis, j’ai rejoint France 3. J’ai désormais une vie de retraité…mais je peux travailler en tant que consultant diplomatique et édi- torialiste pour i24news, j’ai beaucoup de travail. Nous sommes une équipe soudée avec Paul Amar et Jean-Charles Banoun. L.P.B. : Votre maman et une partie de votre famil- le vivent encore à Besançon. C.M. : Je suis attaché à cette ville que j’ai-

me. Ma mère et ma sœur y vivent encore. Mon père est décédé en 1996 : il fut un des premiers à avoir libéré la Citadelle le 8 sep- tembre 1944 et fit partie des premiers éclai- reurs. Il était dans le respect des personnes. Je tiens de lui. L.P.B. : Avez-vous suivi la guéguerre Besançon- Dijon ? C.M. : Je défendrai toujours Besançon qui a de nombreux atouts. Le mépris qu’a eu le maire de Dijon, ça ne paye pas. Nous avons des talents àBesançon : je pense par exemple au chanteur Lilian que j’affectionne parti- culièrement. Je dis “vive Besançon.” L.P.B. : Pourquoi avoir répondu positivement à l’in- vitation du Lions Club Citadelle Besançon et de Laurent Bloch, l’organisateur de ce débat, sachant que les bénéfices iront aux enfants polytraumati- sés des Salins de Bregille ? C.M. : Le problème du handicap me touche dans son ensemble. J’ai moi-même un fils handicapé moteur, Christophe, qui est une source de bonheur qui m’apprend à rela- tiviser les choses de la vie. n Propos recueillis par E.Ch.

Jeudi 28 avril, à la Cité des Arts

O rganisée par le Lions Club Besançon Citadelle de Besançon, la conférence-débat “La poudrière moyen-orientale : le pour- quoi de cette situation explosive, les conséquences et perspecti- ve d’avenir” se déroule jeudi 28 avril à 20 heures à l’auditorium du Conservatoire du Grand Besançon (Cité des Arts - 12, avenue Gaulard à Besançon). “Les fonds récoltés seront versés aux enfants polytraumatisés des Salins de Bregille à Besançon. Nous finan- çons chaque année des opérations locales” explique Laurent Blo- ch, président du Lions Citadelle composé de 25 membres.

Contact : lionscitadelle@gmail.com - Tarif : 12 euros

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

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Trop peu d’échanges entre Besançon et Dijon POPULATION 400 actifs dans le sens Dijon-Besançon

Besançon se singularise comme étant l’aire urbaine où la popula- tion est la plus jeune de Bourgogne- Franche- Comté. Plus de 25 % de ses habitants ont 19 ans et

Malgré leur proximité, les deux aires urbaines sont trop peu connectées pour jouer un rôle majeur sur le plan national. Messieurs les deux maires, il va falloir dépasser le stade de la guéguerre…

La population de Besançon repart à la hausse Après quinze ans de stagnation ou de tassement, la démogra- phie de la ville repart à la haus- se. Besançon gagnerait 500 habi- tants par an depuis trois ans. Population municipale de la commune de Besançon depuis 1962 : l 1962 = 95 642 habitants l 1968 = 113 220 habitants l 1975 = 120 315 habitants l 1982 = 113 283 habitants l 1990 = 113 828 habitants l 1999 = 117 733 habitants l 2006 = 117 080 habitants l 2007 = 117 836 habitants l 2008 = 117 599 habitants l 2009 = 117 392 habitants l 2010 = 116 914 habitants l 2011 = 115 879 habitants l 2012 = 116 353 habitants l 2013 = 116 952 habitants Source I.N.S.E.E.

“B esançon vs Dijon”, l’éternel combat se joue aussi sur le plan statistique. Peut-être pour renvoyer chacu- ne des deux villes dans ses cordes, l’I.N.S.E.E. Bourgogne- Franche-Comté a publié récem- ment une grande étude sur les liens que tissent les grandes aires urbaines entre elles dans la nouvelle région. Plutôt que de parler de guerre ou de gué- guerre, la lecture de cette étu- de amène à conclure à une cer- taine ignorance entre les deux métropoles appartenant désor- mais à la même région. “Dijon et Besançon sont peu connectées entre elles” résume l’I.N.S.E.E. Pourtant, l’institut régional de statistiques constate qu’il faut à peine une heure en voiture et 43minutes aumieux par le train pour se rendre d’une ville à l’autre.Mais lesmigrations alter- nantes sont pourtant limitées : 500 actifs dans le sens Besan-

moins. (photo archive L.P.B.).

çon-Dijon, 400 dans l’autre sens, “ce qui représente une part mini- me (moins de 0,4 %) du volume d’emplois de chacune de ces deux aires urbaines” souligne l’I.N.S.E.E. Même chose en ce qui concerne les liens économiques vus à tra- vers le prisme des entreprises multi-établissements. “Ces liens sont ténus” note l’institut. Peu d’établissements du secteur mar- chand implantés dans l’une de ces deux aires urbaines dépen- dent d’un siège situé dans l’autre. On apprend notamment que les sièges dijonnais (surtout des banques et des assurances) contrôlent ainsi 1 300 emplois sur l’aire urbaine de Besançon et les sièges bisontins, seule- ment 300 emplois sur celle de Dijon. Avantage Dijon. Seul le plan des études supé- rieures, le constat est le même : peu d’interconnexions entre Dijon et Besançon. En 5 ans, seulement 880 étudiants ont

de Besançon et de Dijon se mon- traient encoremain dans lamain - d’un pôle métropolitain entre Besançon et Dijon va dans ce sens. Ce pôle devait voir le jour au cours du premier semestre de cette année.Mais c’était avant le clash et les noms d’oiseaux… Si les deux maires Fousseret et Rebsamen sont assez lucides pour dépasser leurs petits conflits, ils peuvent créer entre leurs deux aires urbaines, et celles qui leur sont attachées (Vesoul, Pontar- lier, Lons, Belfort-Montbéliard pour Besançon et Montceau-les- Mines, Chalon-sur-Saône et Le Creusot pour Dijon), un pôle métropolitain peuplé d’1million d’habitants et concentrant 470 000 emplois. n

velle région Bourgogne-Franche- Comté ne disposant d’aucune métropole (c’est-à-dire une aire urbaine de plus de 500 000 habi- tants), il paraît ainsi nécessai- re de s’unir pour acquérir la taille suffisante “pour insuffler une dynamique économique suscep- tible d’accroître l’attractivité et se positionner ainsi à l’échelle nationale voire européenne” , com- me le font déjà Strasbourg ou Lyon. “Un fonctionnement en réseau permettrait d’atteindre cette taille critique.” Les expé- riences déjà lancées en ce sens comme la communauté d’uni- versité et d’établissements Bour- gogne-Franche-Comté (C.O.M.U.E.) est une des pre- mières illustrations concrètes. La création - annoncée il y a quelques mois quand les maires

déménagé d’une aire urbaine franc-comtoise vers une aire urbaine bourguignonne et 620 autres ont opéré une mobilité en sens inverse. C’est peu.Alors que dans la même période, 15 500 étudiants ont quitté les aires urbaines de Bourgogne- Franche-Comté

pour en rejoindre d’autres, en premier lieu Paris et Lyon. 3 700 étudiants de la région ont ainsi déménagé vers Paris et 3 100 sur Lyon. L’I.N.S.E.E. estime par conséquent que le renforcement des liens entre Besan- çon et Dijon revêt “une importance stratégique.” La nou-

C’était avant le clash et les noms d’oi- seaux…

J.-F.H.

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l’événement

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Prix et gestion de l’eau : le futur tsunami bisontin

Le Grand Besançon s’apprête à reprendre la compétence “eau et assainissement” à toutes les communes de la communauté d’agglomération. Un changement qui introduira un tarif unique pour tous les habitants à moyen terme et la suppression des syndicats. En coulisses, on s’active.

l Eau

Une autre conséquence de la loi N.O.T.R.e Vers un tarif unique pour tous les Grands Bisontins

C’est la révolution à venir. En prenant la compétence “eau et assainissement” d’ici 2018, le Grand Besançon remplacera les nombreux syndicats qui transportent et collectent l’eau sur le territoire. Le prix du tarif commun pour les futures 72 communes est en cours de discussion.

O uvrir aujourd’hui son robinet à Saône, Besançon, Châtillon- le-Duc ou Boussières, n’a pas la même incidence financière. La dif- férence de prix varie du simple au triple dans le Grand Besançon (lire par ailleurs) parce que les communes gèrent - encore - l’eau et l’assainissement à leur manière. Demain, ce ne sera plus le cas. Certains verront leur facture diminuer comme à Chalèze où l’eau et l’assainissement coûtent 6,80 euros le m3 à l’habitant. D’autres la verront - sans doute - augmenter comme àAma- gney où le prix est seulement de 2,68 euros. Un vrai casse-tête attend la collectivité : trouver la convergen- ce sur le tarif, histoire de contenter plutôt que décevoir. “Le prix n’est pas arrêté. Il faudra plusieurs années avant d’atteindre une convergence entre tous” émet Christophe Lime, adjoint en char- ge de l’eau et l’assainissement à Besan- çon et président national de France eau publique (F.E.P.). Au 1 er janvier 2020, dans le cadre de la loi N.O.T.R.e, les E.P.C.I. repren- dront ces compétences dans leur giron. But de l’opération voulue par l’État : “Faire passer de 34 000 structures dans toute la France aujourd’hui à 2 000 demain, dit l’élu. C’est un des plus gros bouleversements à venir. C’est un tsu- nami qui attend toutes les collectivi- tés. On leur dit : faites attention, pre-

du pays deMontbéliard ont déjà deman- dé quelques conseils. Les membres du Grand Besançon pour- suivent leur rencontre auprès des dif- férents syndicats qui gèrent la collec- te, le transport, et la commercialisation de l’eau et l’assainissement. Ils sont 14 à l’échelle du Grand Besançon. C’est un travail colossal et compliqué. Pre- nons l’exemple de Byans-sur-Doubs. L’eau arrive via le S.I.A.E.P. qui ali- mente Byans,Abbans-Dessous et Des- sus, Villars-Saint-Georges et Roset- Fluans. Byans, Villars-Saint-Georges et Roset-Fluans étaient jadis dans la communauté de communes de Saint- Vit. Ils vont entrer dans le Grand Besan- çon. Ce qui n’est pas le cas des deux Abbans qui rejoignent Quingey. Les stations de pompage d’eau sont à Roset et à Abbans. Comment parvenir à un équilibre ? “Il y a des situations juri- diques que nous analysons” dit la col- lectivité. En clair, les syndicats à che- val sur plusieurs intercommunalités et départements pourront continuer à vivre. Un syndicat sur deux E.P.C.I. sera supprimé sauf accord du préfet. Un syndicat sur trois E.P.C.I. sera conservé (lire par ailleurs). C’est un choc de simplification. Une source d’économie ? Elle sera non négli- geable à l’échelle française même si la plupart des présidents des (petits) syn- dicats gèrent à titre bénévole. “Je dou-

nez en compte ce dossier. Nous avons souhaité l’anticiper de deux ans.” La communauté d’agglomération duGrand Besançon n’échappe pas à la règle. Elle reprendra “le bébé”. Mais pour ne pas le jeter avec l’eau du bain, elle antici- pe à 2018 la reprise de la compéten- ce, soit avec deux années d’avance. Le sujet fait débat dans les communes qui vivent mal cette nouvelle perte de compétence qui préfigure une perte d’identité. Abandonner sa gestion de l’eau équivaut à perdre à nouveau une mission et des ressources financières mais décharge les élus d’une grande responsabilité : la santé publique. Pour éviter les blocages, Christophe Lime et Jacques Krieger (vice-prési- dent en charge de l’eau auGrand Besan- çon) ont créé un groupe de travail “pour ne pas subir la loi” disent-ils de concert.

Christophe Lime (Ville de Besançon) et Jacques Krieger (Grand Besançon) évoquent le chantier

à venir : la reprise de la compétence “eau et assainissement” à l’échelle de la C.A.G.B.

Besançon, plutôt bon élève car régu- lièrement citée pour être une des villes de plus de 100 000 habitants les moins chères de France (2,88 euros avec abon- nement) connaîtra, sans doute, une augmentation de son prix de l’eau. Encore une fois, il n’est pas connu car il sera fonction des volumes vendus. Fin mai, toutes les communes auront été consultées et mises au parfum. “Il est hors de question que le prix de l’eau explose” rassure Christophe Lime. Objectif : que le 1er janvier 2018 soit “un non-événement”. L’eau coulera tou- jours. “Nous avons suffisamment de ressources pour alimenter tout le mon- de et assurer la sécurisation des réseaux” assure le service eau bisontin. Cela coule de source. n E.Ch.

te que nous fassions des économies mais je veux travailler intelligemment avec la C.A.G.B., notamment au niveau des interconnexions” explique Yves Mar- chiset, du syndicat basé à Byans. Quant au prix moyen du futur m 3 d’eau identique à tous les habitants du Grand Besançon, impossible de connaître un chiffre, même si la moyenne entre toutes les communes est de 3,20 euros le m 3 . “C’est un vrai chantier que la convergence du prix mais il est bien trop tôt pour répondre. Nous voulons associer tout le monde” répond Jacques Krieger, au Grand Besançon. “Nous jouerons sur l’équité et la solidarité” poursuit Christophe Lime. Il faudra peut-être une dizaine d’années avant qu’une facture commune n’arrive dans tous les foyers.

Une personne a été embauchée par le Grand Besançon pour réaliser des études et rencontrer les collectivités. Coût de l’opération : 600 000 euros. En prenant de l’avance, la C.A.G.B. bénéfice de 60 % de subventions. Elle propose de partager son analyse avec d’autres col- lectivités “qui seront confrontées aumême cas.” Des intercommunalités

“Hors de question que le prix explose.”

La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

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l Mutualisation Les conséquences Syndicats : têtes et indemnités coupées Les présidents des syndicats d’eau perdront leur pouvoir en 2018. Certains s’interrogent sur le futur prix ou sur la future représentativité des “petites communes”. D’autres se contentent du transfert. Réactions des concernés.

des localisations de canalisations : “On ne va pas se priver de cette connais- sance” rassure le Grand Besançon. L’avenir des fermiers (Gaz et eaux, Véolia, Suez…), il n’est pas connu. La mise en régie paraît inéluctable à ter- me car Besançon à cette culture. Cela veut dire moins de travail pour ces spécialistes… n E.Ch. S.I. du Gour (Nancray, Naisey-les- Granges, Bouclans) 1 268 habitants, S.I.E.V.O. Val de l’Ognon 14 624 habi- tants, S.I.E.H.L. Haute-Loue 15 138 habitants, S.I.E. de la région de Mon- cey 953 habitants, S.I.V.O.M. de Bous- sières 5 898 habitants, S.I.A.E.P. de Byans-sur-Doubs 1 257 habitants. n Quel avenir pour les employés des syndicats ? Le but de la manœuvre est de mutua- liser la technique d’approvisionnement en eau. Qui dit mutualisation dit forcé- ment doublon de poste ? Quel avenir pour l’employé d’un syndicat qui tra- vaille dans l’administratif ou sur le ter- rain ? “Tous ceux qui sont agents de la fonction publique seront repris. Pour le S.I.A.C. (4 employés) ou le Sytteau (2), certains viennent déjà à temps partiel chez nous. Les évolutions des effectifs se feront en fonction des futures acti- vités et périmètres d’intervention de gestion publique” dit Christophe Lime. Les syndicats qui disparaîtront : S.I.A. Grandfontaine 9 014 habitants, Besançon-Thise-Chalezeule (B.T.C.), Les Alaines 5 409 habitants, Moulinot (Busy-Vorges) 1 843 habitants, Sytteau (Chalèze, Roche, Novillars…) 9 151 habitants, Châtillon-Auxons 13 089 habi- tants, Sped’eau (Marchaux, Roche, Braillans, Chaudefontaine, Thise) 8 597 habitants. Les syndicats qui ont le droit à un sursis :

C’ est ce que l’État appelle le choc de simplification. En limitant les syndicats, en mutualisant des compé- tences, en se regroupant, il espère à l’avenir des économies d’échelle. L’eau et l’assainissement en font partie. Le Grand Besançon prend de l’avance.D’ici le 1 er janvier, des syndicats qui avaient la compétence disparaîtront. C’est le cas du S.I.A. Grandfontaine. En 2018, Pascal Duchézeau ne sera plus président de l’établissement qui gère l’approvisionnement des communes de Grandfontaine,Velesmes-Essarts,Mont- ferrand-le-Château. Il perdra ses 300 euros d’indemnités mensuelles : “Je n’en fais pas une affaire d’État. On ne se fait pas élire pour l’indemnité et les 300 euros, même si cela représente quelque chose car j’ai choisi un travail à mi-temps pour me consacrer à mes missions d’élu” explique-t-il. Ce qui l’inquiète, comme d’autres, c’est

ciées mais réintégrées au sein du ser- vice de l’agglomération. En 2018, Jean- Noël Besançon (qui est aussi maire de Vaire-le-Petit) aura perdu son titre de “président”. “C’est inscrit dans la loi : le transfert est bien défini. d’un point de vue technique, ce transfert est logique. On remettra nos 25 km de réseau, notre emprunt de 6 millions d’euros, nos recettes. Avec une gestion globalisée, cela permettra d’orienter des crédits vers les zones les plus urgentes et avoir un impact positif sur la qualité de l’eau” dit-il. Malgré la fin proche, le Sytteau a raccordé Morre à son réseau d’as- sainissement qui rejoint la station de Port-Douvot. Montfaucon et La Vèze suivront. Sur le plateau, le syndicat des Alaines disparaît. “Cela fait un moment qu’on nous le demande. En se raccordant au Sytteau, on donne de l’air à la station de Saône… mais on aura une augmentation de la redevance assainissement” résume Pierre Contoz, maire de Montfaucon. Les communes perdront aussi les recettes liées à l’assainissement. Fra- nois a perçu en 2015 228 000 euros liés à la taxe sur l’eau. Il faudra s’en passer. À Amagney, le maire Thomas Javaux remettra un réseau d’assainissement récemment rénové avec un prix de l’eau parmi les plus bas du secteur : “On a fait les travaux au bon moment lorsque les crédits étaient là. L’eau devrait être le même bien pour tout le monde” dit le premier magistrat. Marchaux qui lance les travaux de sa station d’as- sainissement remettra le projet à la C.A.G.B. Pour les petites communes comme Vaire-Arcier qui pompait sur son territoire, elle le remettra son puits à l’agglo. Certains s’interrogent sur la manière, techniquement pour les agents, de remplacer “le sourcier du village” qui maîtrise son réseau et le connaît sans avoir besoin de sortir une carte

l’avenir : “Il reste une gros- se question : le prix futur de l’eau. C’est encore assez nébuleux.” Lorsqu’il remettra les clés de son syndicat à la C.A.G.B., le président laissera un pas- sif et un actif financier. En attendant, il va enga- ger des travaux d’inves- tissement sur le réseau à Velesmes-Essarts “car ensuite, on ne sait pas com- ment seront établis les tra- vaux de programme ou encore la représentativi- té que nous aurons. C’est à discuter.”

Quid des fermiers ? B esançon gère son eau en régie (elle-même). D’autres communes le font par l’intermédiaire d’un fermier (Gaz et eaux, Véolia, Suez…). Le Grand Besançon va-t-il les écar- ter ? “On reprendra toutes les régies et tous les fermiers” dit la collectivité. “Lorsqu’un contrat d’affermage se ter- minera, on se posera la question de savoir si on poursuit ou non. On aura plutôt tendance à élargir la régie tout en tenant comptes des effectifs ” émet Christophe Lime. De plus en plus de collectivités ont décidé à l’échelle nationale de reprendre l’eau à leur compte. Un phénomène qui a conduit les grands fermiers à diminuer les prix. n

“Le prix : encore nébuleux.”

Le Syndicat de traitement des eaux usées de la vallée du Doubs (Sytteau) basé à Chalèze est dans le même cas. Deux employés travaillent ici pour gérer l’assainissement de 10 communes. Les deux employées ne seront pas licen-

Exemple d’un président qui perdra sa casquette : Jean-Noël Besançon du Sytteau à Chalèze.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

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Histoire d’eau à Besançon l 170 après J.-C. : les Romains construisent un aqueduc pour alimenter la ville avec la source d’Arcier. l XV ème siècle : la source Fontaine- Argent alimente des fontaines quar- tier Battant. l XVI ème siècle : les eaux de Bregil- le sont captées. l XVIII ème : les eaux de Bregille sont dirigées sur la rive gauche du Doubs au moyen d’une conduite empruntant le pont de Bregille. Cette ressource ne peut satisfaire les besoins de la ville. l 1854. Construction d’un aqueduc de plus 10 km qui permet à nouveau d’utiliser l’eau d’Arcier. l 1967. Usine de Chenecey-Buillon. l 1970 . Ressources trouvées dans les failles calcaires de Chailluz. l 2013. Captage en nappe profonde à Novillars.

l Investissement Environnement Moitié moins d’eau pompée dans la Loue

L’usine de traitement des eaux de Chenecey-Buillon assurait l’alimentation en eau de l’Ouest bisontin. L’usine a été rénovée pour 7 millions d’euros par Besançon afin de limiter l’impact sur la Loue. Une autre ressource a été trouvée.

Les bassins de la station pompage de Chenecey-Buillon.

eu lieu le 22 mars 2016 - à l’occasion de la journée mondiale de l’eau - après 16 mois de chantier. Le traitement res- te sensiblement le même “c’est-à-dire dégrillage, tamisage, décantation, filtres à sables” explique un technicien. Un nouveau traitement U.V. permet une meilleure élimination des micropol- luants. Le traitement des boues a quant à lui été amélioré. Auparavant, elles étaient évacuées sous forme liquide après décantation. Dorénavant, elles seront décantées, déshydratées et retrai- tées à l’usine de Port-Douvot. La Loue y gagnera en qualité. n Christophe Lime, Jean-Louis Fousseret et Laurence Breuillot, découvrent la station rénovée.

Moins d’eau pompée à Chenecey-Buillon rejoindra le réseau de Besançon.

A près 46 ans de bons et loyaux services, la station de traitement d’eau potable de Chenecey-Buillon, l’une des plus importantes sources d’alimentation de Besançon, a bénéficié d’une véritable cure de jou- vence. C’est la Ville de Besançon, pro- priétaire du site, qui a dégagé 7 mil- lions d’euros (sans subventions annexes) pour remettre aux normes la station. Installée en bord de Loue, l’usine gérée par des agents de la Ville permet de livrer en eau l’Ouest de Besançon avec notamment le quartier de Planoise, mais aussi Avanne-Aveney, Rancenay et le village de Chenecey-Buillon. Parce que la ville a le souci “écologique” dit sonmaire et parce qu’elle a conscien- ce que le prélèvement (et le rejet) de l’eau dans cette magnifique rivière de

tion de pompage devait alimenter une ville toujours plus consommatrice sachant que la population de Besan- çon était passée de 81 503 habitants en 1958 à 119 442 habitants en 1968 : “Il fallait répondre aux besoins de Pla- noise” témoigne Jean-Louis Fousseret. L’inauguration de la nouvelle usine a

première catégorie n’est pas sans conséquences sur l’environnement, elle a fait le pari de “diminuer de moitié le prélèvement ici” commente Christophe Lime en charge de l’eau et l’assainissement à Besançon. Avant les travaux, 39 % de l’eau consommée sur Besançon était produite ici. Désormais, le pour- centage passe à 25 %. “La différence de volume est fournie par le nouveau cap- tage de la nappe profon- de de Novillars mis en ser- vice en 2013” précise la Ville de Besançon. L’inauguration de la nou- velle usine de production a réuni une centaine de personnes dont le maire de Chenecey-Buillon Lau- rence Breuillot. Créée en 1967, inaugurée le 14 juin 1969, cette sta-

Les boues seront retraitées à Port- Douvot.

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La Presse Bisontine n° 175 - Avril 2016

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LOGEMENT

Fin de la trêve Trouver des solutions pour éviter l’expulsion

En 2015, 58 autorisations d’expulsion de locataires défaillants ont été accordées sur l’arrondissement de Besançon. Une procédure ultime qui intervient lorsque toutes les autres solu- tions ont été envisagées pour éviter d’en arriver là.

L a trêve hivernale qui avait démarré le 1 er novembre s’est achevée le 31 mars. Les procé- dures d’expulsion engagées à l’encontre des locataires qui présen- tent un défaut de paiement de loyer ou de charges ont donc repris. En 2015, selon la préfecture, 131 demandes d’expulsions ont été dépo- sées par les bailleurs (publics et pri- vés) sur l’arrondissement de Besan- çon dont 58 ont été accordées. Au préalable, chacun de ces cas a fait l’objet d’un examen par la Commis- sion de Coordination des Actions de Prévention des Expulsions locatives (C.C.A.P.E.X).Une instance dans laquel- le siègent des représentants des ser- vices de l’État, du Conseil départe- mental, des bailleurs, des services sociaux, des associations. Elle se réunit chaque mois pour faire le point sur les situations litigieuses. 74 dossiers ont été présentés à la dernière réunion de la C.C.A.P.E.X du Doubs dont 55 par des bailleurs publics et 19 par des pri- vés (dont 17 l’ont été à l’initiative de la C.A.F.). Des chiffres qui ont ten- dance à augmenter dans un contexte de crise. Cette commission n’a pas vocation à expulser à tour de bras. Sa priorité au contraire est de trouver des solutions

afin d’éviter le départ forcé d’un loca- taire du logement qu’il occupe. Passé la phase du diagnostic, elle détermi- ne les solutions possibles d’accompa- gnement. “Les personnes expulsées sont celles pour lesquelles nous sommes allés au bout du bout des moyens que nous avions à notre disposition pour éviter l’expulsion” souligne la C.L.C.V., l’as- sociation de défense des locataires qui participe à cette commission. Il revient aux bailleurs, publics ou pri- vés, de saisir la C.C.A.P.E.X. en cas de problème. Le motif le plus courant qui

Les bailleurs sociaux sont particulière- ment vigilants car ils ont la charge de la population la plus fragile.

motive leur demande est le défaut de paie- ment de loyer par le locataire suite à une perte d’emploi ou à une séparation. “Par- mi les solutions, on incite le locataire à se rapprocher des services sociaux, à signer un protocole d’étalement de la dette qu’il s’en- gage à respecter. Mais quand vous avez le R.S.A., vous n’avez pas grand-chose pour vivre” précise l’asso- ciation C.L.C.V. Des propositions de

“Nous sommes allés au

bout du bout des moyens.”

relogements prévues dans le cadre de la loi D.A.L.O., sont également envi- sagées. Grand Besançon Habitat agit en ce sens pour trouver un apparte- ment qui sera plus conforme aux res- sources de la personne. L’association Julienne Javel est également attenti- ve à ces situations de détresse dans le cadre de samission habitat. “On déploie toutes les solutions avant d’aboutir à

2015, Habitat 25 a repris par huissier deux logements encore habités par leur locataire et seize autres que les occu- pants avaient abandonné. La procé- dure d’expulsion dure souvent plus d’un an. Les bailleurs sociaux sont parti- culièrement vigilants car ils ont la char- ge de la population la plus fragile. n

une reprise du logement par un huis- sier” précise le bailleur social Habitat 25 qui gère plus de 10 000 logements. Comparées à la taille de son parc immo- bilier, les expulsions sont rares et tou- jours difficiles. “Même lorsqu’une pro- cédure est engagée à l’encontre d’un locataire, les services de l’Office restent à l’écoute de ce dernier et le reçoivent pour qu’une solution soit trouvée.” En

T.C.

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La Presse Bisontine n° 176- Mai 2016

EN BREF

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Association d’éducation “Petits Débrouillards”, grandes idées

Chauve-souris Exposition “La vie tumultueuse des chauves-souris” à la galerie de l’Ancienne Poste à Besançon du 29 avril au 5 mai de 10 heures à 18 heures Saviez-vous que les chauves-souris sont les seuls mammifères volants au monde ? Qu’il existe 28 espèces en Franche-Comté ? Qu’une chauve-souris de 5 grammes peut manger jusqu’à 300 moustiques par nuit ? Qu’elles ne s’accrochent pas dans les cheveux et qu’elles disposent d’un sonar ultra-sophistiqué pour se déplacer dans la nuit ? Tout au long de l’exposition, des membres de l’association, spécialistes des chauves-souris, seront présents pour vous faire découvrir ces mystérieux mammifères. Rens. 03 81 88 66 71. Musique Concert de piano à quatre mains organisé par Mezza Voce samedi 30 avril à 18 heures à la chapelle du Centre Bellevaux (29, quai de Strasbourg à Besançon). Avec les pianistes Pierre- Bastien Midali (professeur au conservatoire de Besançon) et Élodie Griscelli. Réservations conseillées par mail sur duoterranova @gmail.com

L’association “Les Petits Débrouillards” permet aux jeunes d’appréhender la science de façon ludique tout en ouvrant leur esprit critique. Elle a récemment organisé une journée contre le racisme et fête ses 10 ans en septembre.

Adeline Levitte,

L a science s’apprend dans les livres. Ou directement sur le terrain. C’est le leit- motiv de l’association “Les Petits Débrouillards” en place à Besançon depuis 10 ans. La preuve avec un de ses ateliers proposés aux enfants : pour dévoiler comment récupérer de l’A.D.N. comme le font les experts scientifiques, l’animateur de l’association utilise une bana- ne qu’il réduit en bouillie. De là, il mélange la pâte avec du sel dans une éprouvette pour faire éclater les cellules. Ensui- te, du liquide vaisselle est uti- lisé pour séparer l’A.D.N. avec

l’ajout d’alcool à brûler qui crée une réaction. Une boule coton- neuse remonte à la surface de l’éprouvette et le tour est joué : l’A.D.N. est emprisonné. Les enfants sont subjugués. Situés au 1, rue de Champagne à Besançon, “Les Petits débrouillards” se rendent dans les écoles, dans des structures d’animation, pour proposer leur éducation “à la science”. “On va par exemple travailler sur des constructions d’engins techniques qui flottent, roulent, avancent… Plus généralement, on aborde différentes techniques pour sus- citer l’autonomie chez les enfants”

directrice de l’association, et Hugo, animateur, lors de la journée “ contre le racisme”.

témoigne Aurélien Djaméï, un des animateurs. Un moyen de démocratiser, de vulgariser “mais aussi de valoriser certains enfants qui parfois se décou- vrent une passion. Ce n’est pas parce que quelqu’un n’a pas fait de grandes études qu’il ne doit pas avoir d’avis” souligne Lau- re Digonnet, directrice du pôle développement Grand Est des “Petits Débrouillards”. Dans le cadre de la semaine de lutte contre le racisme, l’asso- ciation a réalisé des ateliers pour sensibiliser les enfants et les adolescents aux préjugés du style “Les filles sont mauvaises en maths” , ou “les Antillais sont toujours en retard” … “Les sciences humaines font partie des thématiques évoquées par l’association” explique Adeline Levitte, directrice Bourgogne-

Franche-Comté de l’association. Des préjugés perdurent sur le sujet du racisme. Lilian Thu- ram devait être présent mais l’ancien footballeur champion du Monde - également prési- dent de la fondation contre le racisme - est tombé malade et n’a pu se déplacer à Besançon le 23 mars. Ce qui n’a empêché une vingtaine d’adolescents bisontins, du quartier de Pla- noise notamment, d’évoquer les questions du racisme et de la religion. Une discussion constructive. “Nous sommes là pour faire comprendre aux enfants le monde qui les entou- re. Nous voulons leur montrer que tout n’est pas blanc ou noir. Il faut aiguiser leur sens cri- tique” poursuit Laure Digon- net. Une exposition sur ce thè- me a été réalisée par la

structure : elle tournera dans le Grand Est. En attendant, l’antenne bison- tine poursuit ses interventions à Besançon et dans le Grand Besançon. Elle n’a pas, pour le moment, un lieu autonome où organiser ses ateliers. Elle se déplace. Des projets, la structure en pos- sède dans ses tiroirs comme “le développement de l’éducation au numérique” évoque Adeline Levitte. Cela passerait par une grande école du numérique qui offrirait à des jeunes en décro- chage scolaire une possibilité de formation aux métiers du numérique. Les bénévoles fête- ront les 10 ans d’existence à Besançon en septembre avec le festival des petits explorateurs. n

“Les Petits débrouillards”, une association qui fait découvrir la science de façon ludique. Ici, un atelier pour prélever de l’A.D.N.

E.Ch.

PRESSE

Initiative Une Bisontine crée le premier magazine sportif au féminin

L a une du magazine est soignée, la police de caractères tendance, voire design . En couverture du premier numéro du trimestriel “Les Sportives”, le regard perçant de la cycliste multiple championne du monde Pauline Ferrand-Prévot attire l’œil du lecteur. Pour cette première, les 22 collaborateurs ont réussi leur entrée. C’est un véritable appel du pied à ouvrir les 68 pages de ce trimestriel nouveau genre composé de 18 rubriques dont la volonté est de donner la paro- le aux sportives. Le sport au féminin y tient une bonne place…mais pas que. Lancé le 8 avril, les premiers retours sont positifs à en croire la responsable de presse qui s’appuie sur les courriers de lecteurs ou lectrices. Le ton est par- fois décalé “mais ce n’est pas un maga- zine pour et par les femmes, corrige Aurélie Bresson, la fondatrice. C’est léger, frais, avec de l’information spor- tive, de la proximité, des sujets sur le handicap, des tons décalés à l’image de Sofoot mais toujours avec de la cré- dibilité. Pourquoi une femme regarde- rait un match de foot hommes et pas un homme un match de foot féminin. C’est pareil pour notre magazine. La femme est l’avenir du sport. On veut monter que les sportives en ont…” Âgée de 27 ans, Aurélie a passé 20 ans de sa vie dans le quartier de Planoi- se. Elle a écumé les tapis de gym de la région avec le club de l’Indépen- dante comtoise rue Denfert-Rochereau et chanté avec les Enfants de l’Espoir, chœur d’enfants et d’adolescents à vocation humanitaire basé à Besan- çon. Elle fut Miss Haute-Saône (2008).

Aurélie Bresson, 27 ans, est la fondatrice du magazine trimestriel “Les Sportives” distribué à 15 000 exemplaires en France et en Belgique depuis le 8 avril. Selon l’ancienne gymnaste et Miss Haute-Saône, “la femme est l’avenir du… sport.”

Bref, la jeune femme déborde d’éner- gie… et d’idées. “Lorsque j’étais atta- chée de presse stagiaire au club de handball de Metz et que je feuilletais la presse écrite je me suis dit : “où sont les femmes ?” Une nuit, ce fut le déclic. Encore fallait-il réunir les fonds… “Lorsque je me suis lancée à 25 ans dans le projet, le plus compliqué était mon profil… On me disait : tu es trop jeune” se souvient-elle. La Franc-Com- toise alors basée à Paris quitte la capi- tale pour retrouver en Franche-Com- té des soutiens : “Je suis revenu ici car on m’a ouvert les bras” synthétise la directrice de publication. Banque, mécènes, et collectivités l’appuient. Grâce à des fonds personnels et des prêts, “Les Sportives” prennent vie. Prochain numéro le 8 juillet élaboré depuis Roye (Haute-Saône) où la jeu- ne femme a établi le siège social de son entreprise, là où vit sa famille. Elle n’a pas encore de bureaux. Humble, elle espère néanmoins “faire évoluer les mentalités” et combattre le machis- me. En tout cas, le “mag” reposition- nera la femme sportive dans le clas- sement des sportifs(ves) les plus cités dans les coupures de presse. La pre- mière femme est la joueuse de tennis Alizée Cornet qui pointe… à la 38 ème position avec 2 500 citations.“Les Spor- tives” vont, c’est certain, replacer la femme au centre du terrain ! Bon mat- ch. n E.Ch.

Aurélie Bresson lors du lancement du 1er numéro en présence du secrétaire d’État Thierry Braillard, chargé des sports.

Les Sportives : 4,99 euros en kiosque

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