Groupe Crédit Coopératif - Document de référence 2018

RAPPORT DE GESTION

2

Contexte de l’activité

Contexte de l’activité

2.1

2.1.1

Environnement économique et financier

2018 : l’entrée en phase de ralentissement et de doutes

et 2,5 % en décembre, tout en poursuivant son programme de dégonflement de la taille de son bilan. La BCE a laissé ses taux directeurs inchangés. Elle a pourtant réduit ses achats nets d’actifs au cours de l’année : de 30 milliards d’euros mensuels jusqu’en septembre 2018, ils sont passés à 15 milliards d’euros mensuels d’octobre à décembre. Les taux d’intérêt à 10 ans ont d’abord augmenté jusqu’à la mi-février 2018, avec un plus haut pour l’OAT 10 ans légèrement supérieur à 1 %, avant de reculer en fin d’année à des niveaux toujours anormalement bas. Ils ont atteint une moyenne annuelle d’environ 2,9 % aux États-Unis, 0,4 % en Allemagne et 0,78 % en France. L’euro est demeuré faible face au dollar (1,14 dollar le 31/12), du fait de l’écartement des rendements des titres publics favorable au dollar, du différentiel de croissance au profit des États-Unis et de la résurgence du risque politique en Europe avec l’Italie. L’activité économique française (1,5 %) est venue buter en 2018 sur les contraintes d’offre, notamment de recrutement de personnels qualifiés, après une forte progression du PIB (2,3 %) en 2017. Au premier semestre, outre les grèves dans les transports, cette décélération a trouvé sa source dans le contrecoup mécanique de la performance de l’année antérieure et dans les effets distributifs temporairement négatifs liés au calendrier fiscal, qui ont fortement pesé sur la consommation. En effet, le pouvoir d’achat des ménages a momentanément pâti du relèvement de la CSG et de la fiscalité indirecte sur l’énergie et le tabac. La baisse partielle des cotisations sociales, le reliquat attendant octobre, a d’autant moins compensé ces augmentations d’impôts que l’envolée des prix du pétrole a induit une hausse de l’inflation vers 2 % l’an. Celle-ci s’est accrue de 1,9 % en moyenne annuelle, contre 1 % en 2017. De plus, le commerce extérieur a contribué négativement à l’activité, en raison du lancinant déficit de compétitivité et de la forte appréciation de 2017 de l’euro. Au second semestre, la situation économique s’est légèrement améliorée, grâce à la contribution positive du commerce extérieur, à la bonne tenue de l’investissement des entreprises au 3 e trimestre et aux mesures d’allégement des cotisations sociales salariales et de la taxe d’habitation. Elle a cependant pâti au 4 e trimestre du mouvement des gilets jaunes, qui aurait coûté 0,1 point de PIB. Le taux de chômage de métropole a ainsi diminué de seulement 0,4 point à 8,7 %, soit un recul moins marqué qu’en 2017.

2018 a été marquée par l’entrée de la conjoncture mondiale dans une phase de ralentissement économique plutôt hétérogène et de doutes sur la pérennité d’un cycle atypique de plus de neuf ans. Après avoir dépassé un pic en 2017, le cycle s’est donc orienté sur un rythme plus lent mais aussi plus soutenable, à mesure que des signes inflationnistes, encore modestes en Europe, sont apparus dans les pays avancés. Si les États-Unis sont restés portés par une relance budgétaire et fiscale pro-cyclique aux effets inflationnistes, la zone euro, désormais en ralentissement confirmé, s’est trouvée dans l’incapacité de soutenir une progression conjoncturelle très supérieure à sa croissance potentielle. De même, la conjoncture des pays émergents s’est fragmentée entre d’une part, la Chine, dont le rythme d’activité s’est atténué de manière mesurée, et d’autre part des pays structurellement fragiles, à l’exemple du Brésil, de l’Argentine ou de la Turquie. À partir de l’été, les risques se sont accrus : menaces d’escalade protectionniste entre les États-Unis et la Chine, voire l’Europe avec l’automobile allemande, shutdown , inconnues multiples en Europe face à l’issue du Brexit et aux turpitudes italiennes en matière de finance publique, conjoncture américaine et chinoise potentiellement moins favorable… De plus, en prévision de la réactivation de l’embargo à l’encontre de l’Iran, les prix du pétrole n’ont pas cessé de se tendre jusqu’au 3 octobre à plus de 85 dollars par baril. Depuis lors, ils se sont brusquement effondrés de 39 %, du fait d’une surabondance inattendue de la production de l’OPEP, de la Russie et de schiste américain, sans parler de la dérogation américaine donnée le 5 novembre à huit pays, dont la Chine et l’Inde, leur permettant de continuer à acheter du pétrole iranien. Au-delà de l’accroissement de la volatilité, on a assisté à une sévère correction sur les marchés boursiers à partir d’octobre. Le CAC 40 s’est finalement contracté de 11 %, pour atteindre 4 731 points le 31 décembre. En conséquence, la crainte d’un resserrement monétaire américain plus vif que prévu pour 2019 s’est apaisée. Cependant, la Fed a procédé en 2018 à quatre nouveaux relèvements de 25 points de base de ses taux directeurs pour les porter dans une fourchette comprise entre 2,25 %

2.1.2

Faits majeurs de l’exercice du Groupe BPCE

Le Conseil de surveillance de BPCE SA, sous la présidence de Michel Grass, a approuvé la nomination de Laurent Mignon à la présidence du directoire après le départ de François Pérol. Un nouveau directoire a été nommé pour une durée de quatre ans ainsi que plusieurs nouveaux membres au sein du Comité de direction générale. Le Comité de direction générale de BPCE SA est ainsi composé de : Laurent Mignon, président du directoire ; ● Laurent Benatar, directeur général adjoint, en charge des systèmes ● d’information et de l’excellence opérationnelle ;

Jacques Beyssade, secrétaire général en charge du juridique, de la ● gouvernance, de la conformité, du contrôle permanent et des relations de place ; Géraud Brac de la Perrière, Directeur général adjoint des Risques ● Groupe ; Christine Fabresse, membre du directoire, directrice générale en ● charge de la banque de proximité et assurance ; Jean-Yves Forel, directeur général en charge de la banque de ● proximité en Europe et du projet des Jeux olympiques Paris 2024 ;

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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2018

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