La Presse Bisontine 201 - Septembre 2018

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 201 - Septembre 2018

EN BREF

CULTURE

200 écrivains et 70 rencontres Dans les coulisses des Livres dans la Boucle

T.E.R. Michel Neugnot, 1 er vice-prési- dent de la Région en charge des transports, Éric Cinotti, direc- teur régional S.N.C.F. Mobilités et Jérôme Grand, directeur ter- ritorial S.N.C.F. Réseau, ont présenté la première rameT.E.R. habillée aux couleurs de la Région et de la nouvellemarque des mobilités régionales “Mobi- go Bourgogne-Franche-Com- té”, mercredi 18 juillet en gare de Dijon-Ville. L’investissement de la Région pour acquérir 24 trains Régiolis est de 163 mil- lions d’euros. 12 rames sont déjà livrées et en circulation au service de l’ambition de des- serte voulue par la région. 12 trains Régiolis seront enco- re à livrer d’ici 2020. C.H.U. Le C.H.U. Minjoz de Besançon a obtenu le label qualité E.R.A.S. (Enhanced recovery after sur- gery). Il s’agit d’un programme labellisé européen de récupé- ration améliorée pour les patients en chirurgie digestive bénéfi- ciant d’une intervention majeu- re sur le colon ou le rectum. Huit mois plus tard, les résultats sont excellents et promettent enco- re de belles avancées. Exemple : la reprise du transit intestinal après chirurgie est désormais plus rapide : 1,3 jour, contre 4 auparavant.

La nouvelle formule du festival littéraire bisontin, post-Mots Doubs, célèbre sa troisième édition du 14 au 16 septembre. Elle est présidée cette année par l’écrivain et cinéaste Philippe Claudel.

C ôté pile, il y a les auteurs, les rencontres. Côté face, une orchestration enco- re en rodage. Le festival qui prend peu à peu sesmarques depuis son portage par la Vil- le et l’Agglomération après l’ar- rêt subit desMots Doubs, semble avoir trouvé son centre névral- gique sur la place de la Révo- lution, avec le montage d’un chapiteau de 1 000 m 2 . Cette année, un plus petit barnum y a été annexé pour tenir à l’écart les cafés littéraires, qui avaient été jugés inaudibles l’an der- nier. Ce qui a entraîné de nou- velles contraintes logistiques, en plus de l’éclatement souhaité des rendez-vous au centre-vil- le (Maison Victor Hugo, hôpi- tal Saint-Jacques, cité Canot…) et de l’inclusion des écoles et médiathèques alentour. “Mais c’est ce qui rend aussi les choses plus passionnantes” , assure Christine Bresson au Grand Besançon. Cette formule plus intimiste a l’avantage, en outre, de plaire aux auteurs, “comme Christi- ne Angot qui nous a contactés en direct pour revenir.” Ils seront près de 230 au total. Leur venue, décidée avec les libraires et le prestataire Faits & gestes qui assure l’interface avec les mai-

sons d’édition, est généralement arrêtée assez tard. “Jusqu’en mai, on n’a peu de visibilité sur la rentrée littéraire. En revanche, on travaille en amont avec les auteurs étrangers, la littératu- re jeunesse et la B.D.” La pré- sidence de Philippe Claudel a, elle, été rapidement convenue. L’auteur des Âmes grises (prix Renaudot 2003) et du Rapport de Brodeck (prix Goncourt des lycéens 2007), a construit sa carte blanche autour du ciné- ma. Tandis que l’académicien Dany Laferrière a été désigné “grand invité”.À leurs côtés sont atten- dus plusieurs écrivains irlan- dais, comme John Boyne, Sara Baume ou Eimear McBride, à

d’eux un argument de poids “avec un public jugé averti et une qualité d’accueil reconnue.” En coulisses, on veille à bien les recevoir. “Plus de 250 nui- tées en hôtels sont réservées dès février et un partenariat renou- velé avec le C.R.O.U.S. leur ouvri- ra cette année le R.U. de Mége- vand.” Point de vue rémunération, on prévoit cette fois de défrayer l’intégralité des rencontres. “Nous avons deman- dé une subvention au Centre national du livre qui nous a reconnu une qualité de pro- grammation.” Restait à trouver un lieu d’ac- cueil à la jauge suffisante pour les plus grands événements. Pas évident avec la tenue paral- lèle du Festival international de musique et des journées du patrimoine. Rendez-vous sera finalement donné à la Cité des arts comme le 14 septembre qui réunira le compositeur ÉricTan- guy et le philosophe Michel Onfray. Immanquable, la sor- tie d’une nouvelle édition des “Misérables” donnera aussi lieu à une lecture d’extraits par le comédien Michel Vuillermoz. Parmi d’autres rendez-vous à retrouver sur www.livresdans- laboucle.fr. n S.G.

l’honneur sur cette édition 2018, et d’autres auteurs mon- tants ou recon- nus dont Adrien Bosc, Anne- Marie Garat ou Gwenaëlle Aubry. La date du festival bison- tin, parmi les premières du calendrier litté- raire, constitue bien sûr auprès

Plus de 250 nuitées d’hôtels réservées.

Le festival nécessite plusieurs mois de préparation pour les équipes du Grand Besançon et de la Ville, qui estiment ses retombées économiques directes pour le territoire à 300 000 euros (photo C.A.G.B.).

LITTÉRATURE Fusion Une seule et même agence pour

représenter l’écosystème local du livre

Les anciens Centres régionaux du livre ont fusionné avec l’A.C.C.O.L.A.D.* pour donner naissance à l’Agence livre et lecture Bourgogne-Franche-Comté. Une assemblée générale à la mi-juin en a écrit le premier chapitre.

A uteurs, éditeurs, librairies, impri- meurs, collectivités (via leurs bibliothèques et médiathèques), particuliers… : au total, 250 adhérents issus des 8 départements sont rassemblés dans cette nouvelle agence.Tous investis en faveur du livre et de la lecture. Présenté dans un com- muniqué comme “un lieu ressource où se tient, entre l’État, la Région et les professionnels du livre, la concertation

“Mon libraire, mon univers”. Le dispositif de soutien à l’animation pour les librairies, porté jusqu’ici aus- si dans la seule Franche-Comté, sous la forme d’une convention annuelle et par le biais d’aides financières, pour- rait également être étendu.Tandis que l’aide à la mobilité et à la diffusion des éditeurs sera maintenue. L’Agence pré- voit enfin de réaliser un état des lieux “pour repérer les partenariats possibles, découvrir les lieux d’accueil en rési- dence pour les écrivains et établir des axes de travail prioritaires.” 2018 marque ainsi un nouveau cha- pitre pour les acteurs du livre en région, avec l’écriture de ses premières pages il y a quelques mois lors de l’assemblée générale constituant le bureau et le conseil d’administration. C’est Évely- ne Gény, anciennement à la tête du Centre régional du livre de Franche- Comté, qui en a pris la présidence.Geor- ge Bassan (ex-présidente du C.R.L. Bourgogne) et Marie-ClaireWaille (ex- présidente d’A.C.C.O.L.A.D.) en sont, elles, les vice-présidentes. Dans l’at- tente de la mise en ligne du nouveau site Internet prévue en novembre, les trois anciennes institutions ont conser- vé temporairement leur adresse. n S.G. * Agence comtoise de coopération pour la lecture, l’audiovisuel et la documentation

ci d’unification des équipes, autour des sites de Besançon et Dijon. L’inclusion du nouveau périmètre régional s’ac- compagnera par ailleurs d’une dyna- mique de coopération sur un certain nombre d’actions (déployées dans l’un ou l’autre des territoires). Le festival itinérant des Petits Fugues semblait avoir déjà donné le ton l’an dernier en intégrant des rendez-vous chez le voi- sin bourguignon, suivis par l’opération

nécessaire à l’ajustement des politiques publiques”, cet organisme conservera les mêmes missions que par le passé. Avec deux objectifs clés dans le déve- loppement du secteur et la coopération entre professionnels. Un changement interviendra toutefois à partir d’octobre pour ses 13 salariés, implantés aujourd’hui sur trois sites : Belfort, Besançon et Dijon. Ils seront amenés à se réorganiser, dans un sou-

La nouvelle agence est toujours accompa- gnée par la D.R.A.C. et la Région. Ici lors de l’assemblée générale du 14 juin.

Made with FlippingBook flipbook maker