La Presse Bisontine 201 - Septembre 2018

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 201 - Septembre 2018

Rats et composteurs :

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Vital’été continue à battre des records

Amalgame Les pauvres, généralement, sont plu- tôt du genre discrets. Ils ne s’affichent pas en ville la main tendue, ils ne font pas l’aumône, ils tentent de garder le bout de dignité que la vie leur a épar- gné. Alors quand la France Insoumi- se accuse le maire de Besançon de faire la chasse aux pauvres, on atteint là un summum en matière de mal- honnêteté intellectuelle. L’arrêté pris au début de l’été par la Ville est cen- sé lutter contre la mendicité ou les regroupements qui entraveraient la circulation, ou la tranquillité publique. Nuance. Dans quelle ville, se voulant touristique, tolèrerait-on en effet de se voir insulter, alpaguer par quelque individu qui se dit réfractaire à toute règle de vie en société, ou quelque autre gugusse anarchiste, parfois avi- né quand il n’est pas, le malheureux, tombé dans d’autres addictions ? Ces individus qui ignorent tout des notions de vivre-ensemble ne peuvent pas être qualifiés de pauvres. L’amalgame est comme toujours dangereux. Que dire aussi des autres groupes politiques (P.C.F., E.E.L.V.) qui, à coups de rétro- pédalages acrobatiques, ont tenté, pour ne pas perdre la face auprès de leurs électeurs radicaux et viscérale- ment anti-macronistes, de justifier leur vote alors que semble-t-il, ils n’avaient même pas lu l’arrêté si controversé aujourd’hui. Ils ont versé des justifi- cations aussi invraisemblables les unes que les autres. Ce nouvel accroc dans l’équipe Fousseret intervient tout jus- te dix-huit mois avant les prochaines élections municipales. E.E.L.V. et P.C.F. sont désormais à l’affût de toute brèche dans laquelle ils peuvent s’engouffrer depuis que le maire de Besançon a épousé les idées d’En Marche. Il y a fort à parier que le bel édifice construit en 2014, sur les fondations solides d’une gauche plurielle qui remontait à 2001, s’écroule comme un château de cartes et ce, bien avant l’échéan- ce de mars 2020.  On avait prédit ici une fin de mandat agitée au maire de Besançon. La réalité dépasse déjà les prédictions cette violente polémique de fin d’été laissera sans doute des traces. Le prochain conseil municipal prévu le 20 septembre ne sera cer- tainement pas une partie de plaisir pour le maire, aussi serein puisse-t-il vouloir paraître. Mais il n’est pas sûr pour autant que les gagnants de cet- te bataille interne soient ceux qui l’ont déclenchée. n Jean-François Hauser Éditorial

le Sybert relativise

Parmi les musts de Vital’été, son parcours escalade et accro- branches toujours aussi prisé.

L ors de sa visite à Besançon le 24 août dernier, la ministre des Sports Laura Flessel a découvert Vital’été, ce dis- positif original - et gratuit pour ses uti- lisateurs - que bien d’autres villes envient à Besançon qui accueille chaque été entre 18 000 et 28 000 pratiquants. En moyenne, 600 participants fréquentent le site de la Mal- combe tous les jours, “avec des pointes de fréquentation pouvant atteindre près de 900 personnes. Cet été, sur les quatre premières

semaines d’exploitation entre le 10 juillet et le 4 août dernier, la fréquentation quotidienne moyenne a été de 548 personnes” précisent les services de la Ville. Les premiers chiffres (non consolidés) permettent d’envisager une fréquentation au moins égale à celle de 2017. Au final, Vital’Eté, c’est chaque année près de 20 000 personnes accueillies au cours d’un été, 20 000 visiteurs issus à 80 % de l’agglo- mération du Grand Besançon dont 60 % de Bisontins. n

Pour pallier le problème de l’intrusion des rats, le Sybert équipe désormais ses composteurs de tôle perforée.

S uite à l’article paru dans notre précédent numé- ro où il était indiqué que là où étaient installés des composteurs collectifs en pied d’immeuble, les rats pro- liféraient, le Sybert, syndicat de traitement des déchets chargé de la gestion des composteurs, souhaite préciser que “s’il est vrai qu’il arrive que des rongeurs visitent les composteurs ou y élisent domicile, ce problème touche seulement 15 % des sites de compostage en pied d’immeuble” note Catherine Thiébaut, la présidente du Sybert qui affirme aussi que “dans la très grande majorité des cas, les rats étaient déjà présents dans et autour du bâtiment avant l’installation des composteurs.”

Rassurant…Certains immeubles sont en effet plus propices à la présence de rats selon le Sybert : à proximité du Doubs, aux abords des forêts et “dans les quartiers où il y a beaucoup de dépôts d’ordures.” Le Sybert précise aussi que le prix de la mise en place d’un composteur (entre 106 et 318 euros selon la taille de l’im- meuble), “est largement com- pensé grâce à la diminution de la redevance incitative d’enlè- vement des ordures ménagères que le compostage permet.” D’après les calculs du syndi- cat, en moyenne, un foyer qui composte ses déchets au pied de son immeuble réduit de 94 kg par an le poids de sa poubel- le. n

Lors de sa visite à Vital’été le 24 août dernier, la ministre Laura Flessel a retrouvé ses copines

du hand Sandrine Delerce et Raphaëlle Tervel.

Principe de précaution pour le City stade de Clairs-So

J ouer au football ou au rug- by sur un stade synthétique composé de granulats issus de pneus en caoutchouc peut- il causer des cancers ? Selon une étude scientifique rappor- tée par le magazine Cash Inves- tigation en début d’année, le lien serait établi. La Presse Bison- tine dans son numéro d’avril a d’ailleurs rebondi sur le sujet et rappelé le nombre de stades qui étaient concernés, à savoir le terrain du complexe des Orchamps, du Rosemont, de Saint-Claude. La Ville de Besan- çon vient de terminer la créa- tion d’un city stade à Clairs- Soleils, un synthétique de 20

tère des Sports une étude sur la question. En tout cas, les entre- prises ont déjà anticipé car cer- taines au lieu d’installer du caout- chouc proposent du liège” poursuit l’élu. Pour la méthode sans granulats, l’opération est plus coûteuse. Pour Clairs- Soleils, la Ville a investi 82 200 euros. n

mètres par 40. Il est à disposi- tion du public. Elle a appliqué le principe de précaution : “Au regard des éléments dont nous avons à notre disposition, nous avons remplacé le revêtement en gazon synthétique par un modèle sans remplissage en granulats de pneus recyclés. C’est effectivement une mesu- re de précaution” indique Abdel Ghezali, adjoint aux sports. La même mesure a été prise pour celui de Saint-Claude. Les autres terrains bisontins, eux, n’évoluent pas : “Nous sommes en conformité avec la loi. Nous nous sommes retournés vers l’État qui a commandé au minis-

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER

Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Alexandre Pitard. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., Breitling Jet Team, C.A.G.B., P. Gonez, Jussieu Ambulances, Y. Petit, J. Renard.

Le city stade de Clairs-Soleils récemment rénové dispose d’un terrain synthétique sans pneus recyclés.

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