La Presse Bisontine 201 - Septembre 2018

LE GRAND BESANÇON 36

La Presse Bisontine n° 201 - Septembre 2018

Golf de Besançon : cela fait déjà un demi-siècle LA CHEVILLOTTE Dessiné par l’architecte britannique Fenn Ouvert en 1968, le parcours qui n’a d’abord compté que 9 trous avant de s’étendre à 18, regroupe aujourd’hui quelque 700 licenciés.

N e l’appelez pas le golf de la Chevillotte ! Souvent associé à tort à cette peti- te commune de la péri- phérie bisontine, ce golf est bien celui de Besançon. C’était en tout cas le souhait de son fon- dateur, Stéphane Boulier. Ce dirigeant d’entreprise en a eu l’idée après un voyage aux États- Unis, trouvant que les contacts étaient facilités sur le green.

9 trous. Les premières compé- titions sont accueillies l’année suivante. Puis viendra l’agran- dissement avec la création du 18 trous et du club-house. C’est l’architecte Michael Fenn, créa- teur des golfs de Reims et de Lyon, qui le dessinera. Au moment de sa création, le golf était encore peu connu, sur- tout considéré comme un sport d’élite financière mais les poli-

Sa première passion pour l’avia- tion le conduira à chercher un terrain propice à la création d’un golf autour de la ville. Après avoir contacté plusieurs collec- tivités, le projet trouvera fina- lement son ancrage à La Che- villotte. La société anonyme du golf est créée le 22 avril 1968 et la vente d’actions permet de créer un capital pour la mise en place d’un premier parcours de

Lors de l’anniversaire des 50 ans du club le 1 er juillet dernier, en présence de la petite-fille du fondateur, Stéphane Boulier (à droite).

plus ancienne de l’école pour enfants qui fait ses preuves, avec une soixantaine d’inscrits chaque année. Si les adhésions se sont ralen- ties après le gros boom de construction golfique des années quatre-vingt-dix (on compte

guer les zones de jeu. “Nous arro- sons ici les fairways, ce qui consti- tue une valeur ajoutée. La qua- lité du parcours est reconnue” , souligne le directeur. Implanté au cœur d’un parc arbo- ré de 200 hectares avec des zones herbeuses larges et relativement plates, ce golf convient égale- ment aux joueurs débutants. Deux practices couverts, un prac- tice sur herbe, deux putting greens et un green d’approche, permettent aussi de s’entraîner. D’importantes compétitions y sont enfin accueillies tous les ans dont la Semaine interna- tionale du golf ou le Grand prix de Besançon. n S.G.

tiques successives des différents présidents du club dont celle de Jean-Louis Bloch, son actuel représentant, ont permis de le démocratiser. “Nous souhaitons aller vers plus d’initiations et de portes ouvertes à l’avenir” , précise encore Grégoire Gillois, arrivé à la direction en 2016. Cet ancien adjoint au golf de Fontainebleau, tombé très tôt dans le milieu avec un père greenkeeper qui s’occupait de l’entretien des parcours, veut aider à amener plus de pratique à Besançon. L’ouverture, début 2018, d’une école de golf pour adultes sous la direction de Jean- Philippe Pinel, va d’ailleurs dans ce sens. Tout comme la création

désormais plus de 600 parcours en France), de bons arguments par- ticipent à la répu- tation du golf bisontin. Dont l’aménagement il y a quatre ans d’un grand étang, servant de réser- ve d’eau pour irri-

Plus d’initiations et de portes ouvertes.

65 hectares sont entretenus

quotidienne- ment par une équipe de sept jardiniers.

EN BREF

GRANDFONTAINE Patrimoine Débat autour de la préservation d’une ferme du XVIII ème siècle

Apprentissage Après plus de 9 mois de discussion, les dispositions permettant aux étudiants français de réaliser leur apprentissage dans une entreprise suisse ont été inscrites dans la loi. Cela a été rendu possible grâce à l’adoption d’un amendement du sénateur du Rhône Michel Forissier (L.R.). Annie Genevard avait déposé un amendement identique à l’Assemblée nationale pour entériner cette nouvelle opportunité pour de nombreux apprentis frontaliers. L’article L. 6 222-42 du Code du travail offrait auparavant cette possibilité uniquement vers les pays appartenant à l’Union européenne, ce qui excluait la Suisse du dispositif. Concrètement, cela permettra aux jeunes apprentis ayant effectué au moins 6 mois d’apprentissage en France de partir apprendre pendant 1 an en Suisse. Préfet Le préfet du Doubs Raphaël Bartolt a fait ses adieux au département vendredi 17 août à l’occasion d’une cérémonie. Arrivé le 10 août 2015 dans le Doubs, il y aura passé trois ans. Il met à un terme à sa carrière préfectorale après 35 ans de métier.

Deux conseillers municipaux demandent au maire de préempter une maison de ferme datant de 1718 pour préserver le patrimoine et le cœur du village.

G randfontaine, son lavoir, son oratoire, sa source et depuis 5 ans sa nouvelle place du vil- lage. Totalement remodelée, la place de la Bascule et sa fontaine en granit offrent un cachet moderne à la bourgade de 2 000 habi- tants. Juste devant celle-ci se trouve une immense maison de ferme datant de 1718, propriété d’une habitante du village décédée en décembre dernier. Sans héritiers, cette dernière a légué à une association une partie de ses biens dont cette fameuse bâtisse aujourd’hui mise en vente par un notaire. En état, elle compte deux logements, actuellement loués. “Il subsiste dans notre village peu d’immeubles caracté- ristiques des années 1700-1720 intacts ou pratiquement intacts” présente Robert Demougeot, conseiller municipal (d’op- position) à Grandfontaine. Avec son col- lègue Serge Lecomte, il demande que la municipalité préempte le bâtiment pour le patrimoine et en raison de son emplacement stratégique. “Il est affli- geant de voir des témoins de notre his- toire prêts à être livrés à des investis- seurs privés peu soucieux de notre

patrimoine” disent les deux élus. Sur le terrain, ils argumentent : “Cette mai- son est installée au cœur de la place du village qui a été totalement été refaite ! On pourrait même penser qu’elle en fait partie intégrante. Si des travaux sont menés, il faudra la casser en partie. Ce serait choquant. Nous nous devons de protéger ce patrimoine pour le trans- mettre aux générations futures.” Mais est-ce à la collectivité d’enchérir

(la maison est mise à prix 150 000 euros sans comp- ter les ares de terrain situés derrière) alors que cette dernière investit lour- dement dans la rénovation du groupe scolaire ? On comprend la frilosité de la majorité en place qui l’a rappelé lors du conseil municipal de juin dernier. Mais pour les requérants, le prix est un faux problè- me : “Il est possible de pré- server ces bâtiments par acquisition. Acquisitions qui sont favorisées par l’État au moyen des cré-

L’acheter, pour ensuite faire quoi ?

La maison de ferme mise en vente sise au 11, place de la Bascule présentée par Robert Demougeot (à droite) et Serge Lecomte, conseillers municipaux.

nouvelle mairie ? Peu probable à l’heu- re des fusions entre communes. La mai- rie que nous avons sollicitée n’a pu répondre dans les délais. Une chose est certaine : les habitants du village sont attachés à “leur” place de la Bascule, véritable cœur de village. n E.Ch.

dits-relais mis à la disposition des com- munes par l’établissement public fon- cier (E.P.F.) et relayés par des finance- ments offerts par des fondations dédiées (Fondation du patrimoine)” ajoute Robert Demougeot. L’acheter, certes, mais encore faut-il lui prévoir une destinée ? Pour en faire une

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