La Presse Bisontine 201 - Septembre 2018

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La Presse Bisontine n° 201 - Septembre 2018

RECONNAISSANCE

Un dossier franco-suisse

A près les fortifications de Vauban, Besançon bénéficiera-t-elle bien- tôt, chose rarissime, d’un second label Unes- co ? Les démarches sont offi- ciellement en cours pour que l’horlogerie soit reconnue com- me faisant partie du patrimoi- ne immatériel (comme la gas- tronomie française qui a également sollicité cette recon- naissance) de l’Unesco. L’ini- tiative de la démarche revient à nos voisins suisses qui ont pris la peine, en préparant ce lourd dossier, d’y associer deux par- tenaires français : le syndicat mixte du Pays Horloger (sec- teur de Morteau), et le Grand Besançon, les deux berceaux historiques de l’horlogerie en France. Le dossier de candidature inti- tulé “Les Savoir-faire de méca- nique horlogère et de mécanique d’art” est officiellement porté par l’Office fédéral de la Cultu- re de la Confédération helvé- tique. “Nous avons reçu favo- rablement la sollicitation de nos approfondir la question de la formation horlogère. “Un grou- pe de travail sera mis en place à Besançon avec les praticiens de l’horlogerie.” Un film-docu- mentaire de 10 minutes consa- cré aux gestes de l’horloger et à la transmission du savoir est également en préparation afin d’étayer le dossier de candida- ture. Au sein de la C.A.G.B., un nouveau poste de chargé des relations franco-suisses a même été créé pour renforcer les col- laborations avec nos voisins. Le dépôt officiel du dossier de candidature par l’Office fédéral de la Culture est prévu dès le mois de mars prochain. Pour l’Office helvétique, “l’horlogerie s’insère aujourd’hui dans une réalité moderne et industrielle de dimension mondiale. Mais elle implique aussi des savoir- faire de nature presque exclu- sivement manuelle qui consti- tuent le socle premier de l’horlogerie en tant que pratique patrimoniale.” Après examen approfondi du dossier par les experts internationaux, l’hor- logerie pourrait faire partie de la liste des nouveaux biens rete- nus qui sera dévoilée en novembre 2020. Si le dossier est retenu, Besançon pourra s’en- orgueillir alors de compter deux biens classés à l’Unesco. n J.-F.H. Un deuxième label Unesco pour Besançon ? L’inscription de l’horlogerie au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco est à l’étude. Besançon s’est associée à cette démarche lancée par les Suisses. SÉCURITÉ Police voisins suisses évidemment et nous soutenons totalement la démarche. Des réunions de tra- vail communes ont déjà eu lieu. Pour Besançon, ce genre de reconnaissance compléterait parfaitement le classement Unesco de notre ville” se réjouit le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret. Plusieurs réunions de prépara- tion ont déjà eu lieu entre les partenaires français. Une pre- mière sur le secteur de Morteau, puis plus récemment le 6 juillet dernier à Besançon, avec le pré- sident du Grand Besançon, celui du Pays Horloger Denis Leroux et les horlogers bisontins à qui le dossier de candidature a été présenté. “Même si elle est por- tée par la Suisse, c’est une can- didature transfrontalière. Sur ce type d’inscription, la fron- tière n’existe pas” estime Pas- cal Curie, l’élu de la C.A.G.B. chargé des relations franco- suisses. Les prochaines réunions de travail sont calées dès ce mois de septembre, à Besançon, puis à Morteau le 7 septembre pour

L’horlogerie au patrimoine immatériel de l’Unesco : un nouveau futur atout pour Besançon ?

Le renfort de policiers reporté à décembre La Police de sécurité au quotidien dans le quartier de Planoise aura entre 15 et 25 policiers supplémentaires au mois de décembre.

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“L a reconquête républicaine” voulue par Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur,devra patienter quelques semaines supplémentaires.Annon- cée par le gouvernement le 2 février, l’arrivée de renforts de policiers n’interviendra pas en septembre comme prévu mais en décembre. “Besançon n’est pas la seule dans ce cas. D’autres grandes villes sont concernées par ce retard dans les renforts parce qu’il a fallu doter certains “petits” commissariats d’effec- tifs pour qu’ils puissent fonctionner.Mais pré- cisons que la Police de sécurité au quotidien (P.S.Q.) est bien en vigueur dans le quartier avec plus de présence, plus de missions, plus d’opérations” commente Benoît Desferet, com- missaire général, et directeur départemental de la sécurité publique du Doubs. Le commissariat rue Picasso a fermé pour laisser place à un nouveau poste au centre de l’espace Cassin, rue du Parc. “Il est déjà opé- rationnel. Avec les renforts, nous pourrons augmenter les plages d’accueil au public” détaille le fonctionnaire de police.

Quelles seront les missions de ces nouveaux policiers en renfort ? Ils iront au contact des habitants, dans les cages d’escalier…“La nou- veauté est que nous allons pouvoir fidéliser un groupe au quartier. Cela leur permettra de mieux connaître la population locale. Il y aura beaucoup de présence de leur part” pour- suit le directeur. La Police a d’ailleurs mis en place les Délé- gués à la cohésion Police-Population (D.C.P.P.) depuis le début de l’été dans le quartier. Deux policiers reçoivent les doléances des habitants,

DOUBS

orientent et relaient leurs pro- blèmes. Ils n’ont pas d’arme, pas d’uniforme, pas de talkie-walkie. Leur objectif : améliorer la quali- té de vie dans le quartier en trou- vant des solutions. La population peut les rencontrer à la maison des services de Planoise (rue Picas- so) où les contacter (psq25-besan- con@interieur.gouv.fr ou 07 85 72 84 21 et 07 72 32 07 92). n E.Ch.

Un groupe de policiers dévolu à Planoise.

Du renfort pour le

commissariat rue du Parc à Planoise pour décembre et non septembre.

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