Journal C'est à Dire 117 - Décembre 2006

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Encore des cas de personnes âgées dans une extrême précarité

Tolérance On est ici dans un mauvais Clo- chemerle. C’est sans doute la face obscure du Saugeais, cette peti- te partie de France pas tout à fait dans la République, cette petite République pas tout à fait dans la France. Où le folklore est pous- sé à son comble, le côté identi- taire exprimé à son paroxysme. Du Saugeais, il y a le côté rieur, bon enfant et gentiment fran- chouillard. L’autre, plus sombre, où toute tentative de “sécession” d’un de ses ressortissants serait vouée aux gémonies. Le cas révé- lé dans ce numéro fait partie de ce mauvais revers. On a affaire à un citoyen qui se bat désespé- rément contre une implacable machine qui s’est mise en route pour le détruire. Il ne partage pas les idées de ce Saugeais dont il est pourtant un ressortissant, on le pousse à bout pour qu’il abandonne ce qu’il croit être son droit. En face, les deux notables du coin, l’un est maire, l’autre médecin, tous deux élus de la même municipalité. On les contes- te dans leur pratique quotidien- ne de la gestion municipale. Un empêcheur de tourner en rond féru de procédure et têtu - com- me un Sauget - a décidé de ne pas se laisser broyer. Il emploie désormais les grands moyens : lettre ouverte au président de la République et menace d’une grè- ve de la faim. Au final, on ne sait plus qui des deux parties fait de la surenchère procédurière. Des deux côtés on abuse des coups tordus, des manœuvres retorses et des pratiques sournoises. Bref, tous les ingrédients d’une médiocre fiction à la française sont réunis. Petits conflits d’inté- rêts, guerre du voisinage pous- sée au plus haut degré, l’affaire tourne au règlement de comptes permanent. La raison de ce cha- hut villageois est pourtant bas- sement matérielle : l’utilisation d’une bande de terre dont la com- mune revendique l’usage depuis des décennies et dont le rive- rain affirme pouvoir jouir tout à fait légalement. Dans ce regret- table feuilleton de campagne, les bassesses le disputent à l’hy- pocrisie, les actes de vengeance aux menaces. On est ici aux anti- podes des messages habituelle- ment véhiculés en ces temps de fin d’année. Tolérance, paix, par- don, réconciliation, partage…Ces mots de circonstance n’ont pas encore trouvé d’écho partout dans le Haut-Doubs. Bonnes fêtes de fin d’année à tous. Dans la tolé- rance mutuelle. J ean-François Hauser

J eudi 7 décembre, la com- mission de labellisation des pôles d’excellence rurale a retenu le site naturel de Conso- lation au titre d’un des 200 pôles français. Lancé par le ministre de l’Aménagement du Territoire Chris- tian Estrosi, le label “pôle d’ex- cellence rurale” est attribué aux projets de développement éco- nomique situés sur des territoires signaler une aberrance inad- missible en 2006. Auriez-vous idée d’une pauvre femme âgée de 78 ans, seule, habitant une pauvre petite maison et qui n’a ni toilette, ni W.C. ?” À la lec- ture de ce courrier envoyé par une personne qui a souhaité conserver l’anonymat, on ne peut que s’émouvoir de ces propos venus du fond du cœur et qui méritaient d’en savoir davantage sur ce cas précis tout comme de vérifier s’il “N’ y tenant plus, je m’adresse à vous pour vous

à ma connaissance, le phé- nomène est moins important qu’en milieu urbain. Cette pau- vreté dans les campagnes est atténuée par la solidarité et l’entraide du voisinage. On peut d’ailleurs souligner le rôle social des livreurs de repas à domicile, des auxiliaires de vie et des travailleurs sociaux de l’A.D.M.R. Ils font un tra- vail formidable.” En France 11,7 % de la popu- lation vit sous le seuil de pau- vreté. “Au niveau régional, le phénomène touche essen- tiellement les villes qui concen-

trent notamment les personnes en situation de R.M.I. et les familles monoparentales qui ont besoin des transports et des services urbains. 80 % des personnes à bas revenus habitent en ville.” Le Haut-Doubs est relative- ment épargné par la pauvre- té. Les cantons les plus sen- sibles sont ceux de Pontarlier et de Levier. Des situations à relativiser si on les com- pare à certains cantons ruraux de Haute-Saône où les niveaux sont beaucoup plus faibles.

ruraux et fondés sur un parte- nariat entre des collectivités locales et des entreprises privées. Ces pôles sont dotés de subvention pouvant aller jusqu’à 50 % pour tout projet de développement dans une limite d’un million d’euros. Ini- tialement, 300 pôles devaient être labellisés sur le territoire national. Compte tenu du succès rencon- tré par cette démarche engagée s’agissait d’un cas isolé dans le Haut-Doubs ou d’un phé- nomène plus répandu dans ce secteur rural. “On est en pré- sence d’un problème diffici- le à gérer car cette personne ne veut pas quitter sa maison où elle vit entourée de plu- sieurs animaux de compagnie. Elle est placée sous tutelle et ses enfants ne s’occupent plus d’elle. On lui a déjà pro- posé des solutions de relo- gement mais elle a refusé” explique le maire de la com- mune en question. Les services de l’A.D.M.R. ont

en juin dernier - le pôle bois de Levier avait été retenu dans cet- te première vague -, le nombre de pôles labellisables a été porté à 376 et l’enveloppe budgétaire débloquée par l’État à 210 mil- lions d’euros. Le 7 décembre, 200 nouveaux projets ont donc été labellisés. À l’image du site de Consolation, les projets relatifs au tourisme et au patrimoine ont eux aussi constaté dans quel inconfort vivait cette person- ne. “Des conditions difficile- ment soutenables mais elle semble apparemment heu- reuse dans son milieu. On ne peut pas lui imposer quelque chose dont elle ne veut pas. On s’efforce néanmoins de l’assister au mieux. La tutel- le fait un effort en lui four- nissant les produits de traite- ment sanitaire.” Le responsable signale éga- lement sur son secteur d’autres personnes âgées tou- chées par la précarité. “Mais,

Consolation déclaré “pôle d’excellence rurale”

été les plus nombreux avec 44 % des dossiers. Cette labellisation récompense les efforts déployés depuis plusieurs par la Fondation du Val de Consolation pour mettre en valeur les potentiels touris- tiques de ce site naturel. Après

le site de la Citadelle et celui de la Saline Royale d’Arc-et-Senans, Consolation est désormais celui qui draine le plus de visiteurs en Franche-Comté. Chaque année, “Conso” attire près de 120 000 visiteurs.

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Le cinéma Le Paris fermera cinq mois pour rénovation

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C’ est à partir du 1 er avril que le cinéma mortua- cien Le Paris baissera provisoirement son rideau pour cinq mois de travaux. Il rouvrira ses portes à la rentrée de sep- tembre 2007. La salle obscure qui appartient désormais à la communauté de communes du Val de Morteau sera entièrement rénovée pour un montant de 240 000 euros hors taxes. “L’archi- tecte est choisi, c’est le cabinet Masson de Besançon confie Gérard Feuvrier, directeur géné- ral des services. Toute la salle sera rénovée, les fauteuils chan- gés, tout comme l’appareil de projection. Le son passera en dolby stéréo. Les conditions de confort et d’écoute seront tota- lement remises aux normes.” La capacité de la salle passera de 121 à 112 places, “mais pour

plus de confort.” La commu- nauté de communes achète éga- lement l’appartement situé au- dessus du cinéma pour loger “le futur exploitant que nous choi- sirons après le départ du couple Gagliardi à qui nous avons rache- té le cinéma” ajoute M. Feuvrier. Grâce aux subventions atten- dues, notamment celles du centre national de la cinéma- tographie (C.N.C.), l’opération de rénovation sera quasiment indolore pour les finances de la communauté de communes. La colectivité locale avait souhaité racheter le cinéma Le Paris - l’équipement enregistre environ 20 000 entrées par an - pour “éviter de voir disparaître l’acti- vité à Morteau quand les exploi- tants actuels décideront de prendre leur retraite.”

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2006 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

LUNETTERIE - CONTACTOLOGIE CONTRÔLE DE VUE - BASSE VISION

Crédits photos : C’est à dire, A.P.P.M., Armée de l’air, Patrick Chopard-Lallier, C.I.G.C., Foot Le Russey, Patrice Mollier, Jacques Vuillemez.

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