Journal C'est à Dire 117 - Décembre 2006

L E P O R T R A I T

43

Des bijoux qui nous ressemblent Mathilde Moyse ouvre son atelier de bijouterie à Mont- lebon. Un retour au pays audacieux pour cette jeune créatrice qui travaille l’émail, le cuir et le métal. Montlebon

Guy ROGNON COMBUSTIBLES BOISSONS BRASSERIE - VINS FINS - CHAMPAGNE CHARBON - BOIS - PIQUET ACACIA GRANULÉS DE BOIS 3, Av. des Marchandises - 25500 MORTEAU Tél. 03 81 67 12 28 - Fax : 03 81 67 51 02

d’un premier emploi dans le mon- de de la bijouterie-joaillerie de luxe. Plus attirée vers la créa- tion, elle change d’adresse trois ans plus tard et va chez Joïa. De ses expériences, elle retient une approche économique du métier comme l’art de composer une col- lection en y intégrant de belles pièces, certes, mais aussi des plus modestes, censées se vendre en plus grande quantité pour équi- librer l’opération. Fort de ces acquis, l’oiseau se sen- tant prêt à voler de ses propres ailes s’installe à son compte en 2005. Elle aménage un atelier dans son petit logement lyonnais. “Je me suis positionnée sur un créneau de bijoux contemporains, très mode et relativement acces- sibles.” Les articles fabriqués en semaine sont écoulés le dimanche au Marché de la création qui réunit plusieurs corps de métier artistique sur les quais de la Saô- ne, vers Saint-Jean. “Autant j’ap- précie de m’isoler quelques jours, autant j’ai besoin du contact avec les gens. Quels que soient les com- mentaires, c’est toujours enri- chissant de fonctionner de la sor- te” avance-t-elle. Sans vraiment rompre les liens avec sa famille de Montlebon, Mathilde ne cherche pas à déve- lopper ou promouvoir ses acti- vités localement. Elle accepte néanmoins de participer en octobre 2005 à une exposition au château Pertusier de Morteau. À sa grande surprise, elle consta- te non sans joie le succès de ce rendez-vous. Des retours positifs d’autant plus appréciés qu’elle

revient vivre au pays en octobre de la même année. “J’ai bénéfi- cié de l’engouement généré par l’exposition. Les gens se dépla- çaient jusqu’à l’atelier aménagé pour l’instant dans la ferme fami- liale.” Une dynamique qu’elle espère entretenir en mettant en place diverses opérations telles ces quatre journées portes ouvertes proposées début décembre. En revenant au pays, Mathilde n’a pas changé de registre créa- tif. Elle utilise volontiers isolé- ment en en association l’émail, le cuir et le métal dans ses com- positions. Ses sources d’inspi- ration sont aussi variées que sa curiosité à dévorer tous les maga- zines de mode, de décoration qui lui passent sous la main. Sa grif-

U ne cousine artiste, une sœur architecte, des parents agriculteurs sen- sibles aux arts plastiques, Mathil- de Moyse a baigné dans un envi- ronnement familial propice à la création. “Chacun a pu s’épanouir dans sa voie. C’est une belle preu- ve de confiance” dit-elle. Mathil- de s’est toujours intéressée aux métiersmanuels. Oui, mais lequel choisir quand on est encore ado-

lescent ? Le déclic arrive suite aux journées portes ouvertes du lycée Edgar Faure de Mor- teau. C’est décidé, elle exercera ses talents dans l’univers des bijoux. Après son C.A.P., elle poursuit avec le Brevet des Métiers d’Art (B.M.A.) toujours dans l’établis- sement mortuacien. Un stage effectué dans la maison Garel à Lyon lui ouvre les portes en 1999

suggérant des articles colorés, ten- dance à des prix abordables.” Mathilde n’a pas perdu ses habi- tudes de commercialisation adop- tées à ses débuts, elle se déplace une dizaine de fois par an sur des salons artisanaux. Elle complè- te sa panoplie en développant les dépôts dans les bou- tiques. Une approche moins directe mais aussi efficace, sinon plus. “Je veux vivre de mon métier com- me tout un chacun, en gardant à l’esprit le souci de rentabilité dans ma démarche créative.” En d’autres termes, Mathilde n’est pas là uniquement pour concevoir les bijoux qui lui plai- sent. Lucide, elle a conscience qu’il faut aussi les vendre, quit- te à ce qu’ils soient parfois plus simples à fabriquer, moins éla- borés. Elle se lance donc dans une aventure qu’elle espère fruc- tueuse. Au contraire, si l’affaire bat de l’aile, pas trop du genre à se morfondre, elle recherchera un emploi. “J’ai la chance d’avoir

une formation offrant plein de possibilité de reconversion aus- si bien dans la gemmologie, le ser- tissage, le design industriel, l’in- dustrie du luxe…” Concevant ce qui reste d’abord des achats d’impulsion, des cadeaux, la jeune créatrice de 26 ans a des journées bien remplies en cette fin d’année. Elle doit son- ger à renouveler ses collections et stocks déposés dans quatre boutiques situées à Lyon, Londres et Cannes. “C’est clair qu’à l’ave- nir, j’aimerais développer ce sys- tème de commercialisation.” Cet emploi du temps rempli à ras bord ne l’empêche pas, de temps en temps, d’aller se vider les neu- rones au cours d’un petit footing détente. Hormis son métier, elle n’a guè- re d’autres passions aussi pré- cises. Goûts musicaux éclectiques, rêves de voyages lointains, petits crochets par telle ou telle expo- sition si l’opportunité se pré- sente, le tout arrosé de quelques séances ciné, et voilà brièvement évoqués les à-côtés de sa vie quo- tidienne. F.C.

fe “M*” couvre toute une série de bijoux, de la petite boucle à che- veux à la parure com- plète en passant par les bagues, bracelets, col- liers, boucles d’oreille… “Je réalise la plupart

C’est décidé, elle exercera ses

talents dans l’univers des bijoux.

des articles sur commande. L’idée étant de leur assortir aux tenues vestimentaires et aux goûts des gens.” Tous les petits bonheurs de l’existence qui sont prétexte à offrir ces instants de plaisirs. Mathilde conserve une petite clientèle lyonnaise, ce qui lui per- met de vérifier si elle est toujours dans le coup vis-à-vis des modes citadines. “Aujourd’hui, ça évo- lue vite. Les femmes changent aussi souvent de bijoux que de vêtements. C’est intéressant de répondre à leurs besoins en leur

Mathilde Moyse crée des bijoux dans l’air du temps, inspiré d’une curiosité de tous les instants.

DISCO Vacances

FRÉDÉRIC FRANÇOIS En concert exceptionnel

UNE IDÉE CADEAU POUR NOËL

Salle des fêtes à VILLERS LE LAC Mardi 17 Avril 2007 20h30 + FRAIS DE RESERVATION 44 € Tarif Normal 50 € Carré d’Or

ATTENTION CHANGEMENT DE DATE MARDI 17 AVRIL 2007

RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78

VILLERS : Office de Tourisme

MAICHE : Maison de la presse Barthoulot

MORTEAU : Intermarché, C’est à dire, Office de Tourisme

LE RUSSEY : Super U RÉSEAU FNAC, GÉANT, CARREFOUR, LECLERC

LES FINS : Music Plus

POINTS DE VENTE

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker