Journal C'est à Dire 101 - Juin 2005

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S P É C I A L É T É - P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

Fournets-Luisans Des produits fermiers à savourer à la ferme-auberge du Tartot

Claudine et Louis Tochot ont ouvert cette structure de restauration à Pâques. Un projet de longue haleine. Le résultat mérite le détour tout comme la cuisine mitonnée par Claudine.

L a tempête de 1999 a parfois eu des consé- quences inattendues. En détruisant en par- tie la toiture la ferme du Tar- tot, elle fut à l’origine de la créa- tion de cette ferme-auberge. “Quand mes parents ont quitté l’agriculture il y a une vingtai- ne d’années, c’est mon épouse qui a pris la succession en élevant des vaches charolaises, limou-

petite aide financière du Conseil général, Claudine, Louis et leurs 3 garçons s’investissent sans compter dans les travaux. Le chantier durera pratiquement deux ans. Le respect des règles d’hygiène et de sécurité prend une toute autre ampleur quand il s’agit de réhabiliter une fer- me isolée. Issues de secours, accès aux personnes en fauteuil, connexion au réseau d’eau, sys-

au moins 51% des produits ser- vis à sa clientèle. “On est déjà des agriculteurs avant d’être res- taurateurs” , souligne Claudine. Partageant son temps entre les travaux agricoles et l’auberge, elle a choisi d’adopter la formule d’un repas unique par jour, ser- vi le midi et le soir sur réser- vation. Jambon à l’os, roëstis, quiches, entrecôtes, rumsteck, civet, gâteaux de ménage cuits au four à pain, les suggestions de plats chantent la cuisine de terroir mitonnée par un vrai cor- don bleu. Isolée à 950 mètres d’altitude au-dessus d’Orchamps-Vennes, la ferme-auberge du Tartot avec sa salle de restauration pouvant accueillir une quarantaine de per- sonnes se prête idéalement à l’or- ganisation de banquets et autres fêtes familiales. Les enfants peu- vent y gambader librement en toute sécurité et s’émerveiller en observant lapins, poules, veaux, vaches, chevaux… O

tème de traitement des eaux usées, cuisine aux normes en vigueur dans la restauration, aménagement d’une tuerie destinée à l’abat- tage des volailles et lapins qui seront ser-

sines et montbéliardes. Les bêtes sont logées dans un bâtiment moderne proche de l’ancienne fer- me inoccupée” , explique Louis qui travaille aux meubles Perrin à Orchamps-Vennes.

Cuisine de terroir mitonnée par un vrai cordon bleu.

Le couple qui réside au Fournet cherchait depuis quelques années à s’impliquer dans un projet commun. “On pensait au départ restaurer la ferme pour y aménager un logement.” La visite d’autres fermes-auberges va finalement les décider à s’en- gager dans une diversification de l’activité agricole. “On a enta- mé les démarches à partir de juin 2003.” Bien épaulés par la Chambre d’agriculture, bénéficiant d’une

vis aux clients, l’ouverture d’une ferme-auberge au Tartot, ça se mérite. “On ne s’attendait pas à autant de contraintes. Mais, c’est tout à fait normal. On ne peut pas se permettre de prendre des risques quand on accueille du public.” Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe que 5 fermes-auberges dans le Doubs. Le cahier des charges de ce type d’établissement oblige l’exploitant à produire lui-même

Réservation : 03 81 43 21 50

Claudine et Louis vous reçoivent dans une belle salle de restauration décorée par l’un de leurs 3 fils.

Laviron revit sa belle époque Le temps d’une journée, le village de Laviron s’offre une plongée dans le passé et revit à l’heure de la belle époque et du début du XX ème siècle. Une manifestation populaire qui attire près de 5 000 personnes chaque année Laviron

Pierrefontaine-les-Varans

Affrontement amical d’associations Pour sa fête des associations, le 10 juillet, Pierrefontaine-les-Varans organise ses

deuxièmes jeux inter-associations et inter-quartiers. Une fête ludique et bon enfant où tout le monde gagne

Fête des associations 10 juillet Renseignements : 03 81 56 12 72

“L e but, c’était de faire une fête pour les asso- ciations, pour les remercier de leur travail, de leur investissement. On ne cherchait pas à faire une grosse machi- ne, à attirer à tout prix du mon- de” , affirme Sébastien Jouan- neau, l’adjoint au maire en char- ge des associations à Pierrefon- taine. Après s’être lancé pendant plu- sieurs années dans une fête plus importante, avec la présence d’un karting nécessitant de gros inves- tissements, le bourg a choisi depuis deux ans de revenir à une fête “plus simple et plus convi- viale.” En l’occurrence, la nou- velle formule s’appuie sur des jeux inter-quartiers ou inter- associations, sur le modèle des jeux télévisés “Intervilles”. L’an- née dernière, une douzaine d’équipes s’étaient affrontées au cours de quatre grands jeux.

P rès de l’étable - recons- tituée pour l’occasion - veaux, vaches, cochons et autres animaux de ferme patientent sous l’œil des visiteurs pendant qu’un maré- chal-ferrant s’active sur sa for- ge, juste à côté. Un peu plus loin, c’est un fromager qui entame la production de son comté, à l’an- cienne. Il y a aussi le boulanger qui fabrique et vend ses gâteaux de ménage, les lavandières, paquets de linge sous le bras et les scieurs de long. C’est désormais devenu une tra- dition, vieille de 22 ans. Pen- dant toute une journée, sé. Près de 300 figurants et béné- voles, costumés à la mode début du dernier siècle, reconstituent des scènes de la vie quotidien- ne paysanne de jadis. Si vous vous êtes toujours demandé à quoi pouvait res- sembler la vie dans le Haut- Doubs au temps de vos grands- parents, courrez à Laviron. Dans tout le village, des stands pré- sentent les métiers d’autrefois. Boulanger, menuisier, fileuses expliquent au public les tech- niques de production de jadis, font des démonstrations. L’as- sociation des Patoisans, qui pro- meut le patois franc-comtois, sera également présente. L’éco- le est reconstituée un peu plus loin, avec ses leçons de morale tracées à la craie sur le tableau noir, un autre stand présente Un spectacle surprise, tenu secret jusqu’à la dernière minute. dimanche 7 août, Lavi- ron vit à l’heure de la belle époque et replonge dans le pas-

“On a repris les épreuves tradi- tionnelles, comme le tir à la cor- de que l’on a un peu revu et cor- rigé ou les jeux d’eau. On vou- lait conserver cet esprit ker- messe” , reprend Sébastien Jouanneau. Cette année, les équipes ont jus- qu’au 1 er juillet pour s’inscrire auprès de la mairie. Et toutes seront récompensées quel que soit son résultat. “Le but n’est pas de battre l’autre. La meilleu- re sera récompensée, bien sûr. Mais aussi la plus fair-play , la dernière, la plus originale dans ses costumes…” Car pour ajouter encore à l’ambiance fes- tive, chaque équipe est dégui- sée comme elle l’entend et doit créer son joker. Imagination débridée et idées farfelues ajou- tent à la rigolade. Organisée par quinze associa- tions diverses - des associations sportives en passant par la chas-

se, le don du sang ou famille rurale - en partenariat avec la municipalité, la fête se poursuit jusque tard dans la nuit avec un feu d’artifice et un dîner dan- sant. “Nous, ce qu’on veut, c’est que les gens s’amusent. Le but, c’est aussi que les différentes asso- ciations apprennent à se connaître. Car en général, elles fonctionnent de façon autonome, sans se soucier des autres. Cet- te fête c’est vraiment l’occasion pour les gens de se retrouver, de travailler ensemble” , affirme Sébastien Jouanneau. Et pour les associations, c’est aussi l’op- portunité de se faire connaître et de recruter de nouveaux béné- voles. “Même si ce n’est pas tou- jours facile. Il y a souvent un réel manque de personnes volontaires et motivées.” O

La belle époque retrouvée à Laviron.

un intérieur de ferme tradi- tionnel, avec cuisine et salle à manger. Et sur la place, une col- lection de vieilles voitures de 1900 à 1940, de motos anciennes et de calèches en tout genre sont exposés. Le programme de la fête débu- te dès le matin par une messe célébrée en plein air en guise d’ouverture. Suivent ensuite un apéritif-concert, au son de l’har- monie, et le repas. Moment fort de la journée, tous les figurants costumés défilent à partir de 14 h 30 dans les rues du villa- ge, accompagnés de véhicules en tout genre, un attelage de chevaux tirant une grume de sapin de près de 15 mètres de long, une charrette de foin trac- tée par des bœufs… Puis à 16 heures, c’est un spec- tacle surprise, tenu secret jus-

qu’à la dernière minute, qui animera l’après-midi, avant que le public ne déambule sur les différents stands. L’année der- nière, les organisateurs avaient opté pour un défilé de mode, façon belle époque, bien sûr. Et le soir, un bal et un feu d’arti- fice clôturent la fête. Comme l’année dernière, le petit village de Laviron compte faire le plein. Car la manifestation est avec le temps devenu un vrai rendez-vous populaire incon- tournable de la région. L’année dernière, plus de 5 000 visiteurs avaient fait le déplacement pour se replonger en 1900. O

Laviron en 1900 Dimanche 7 août Renseignements : 03 81 56 03 07

Ambiance conviviale et festive.

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