Journal C'est à Dire 101 - Juin 2005

V A L D E M O R T E A U

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Une nouvelle turbine au barrage du Châtelot Le débit permanent du barrage va passer de 250 litres/seconde à 2 000 litres/seconde. Le but de cette opération est de préserver l’écosystème situé en aval de l’édifice. Mais pas sans contreparties. Villers-le-Lac

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En bref..

Enquête La ville de Morteau a réalisé une enquête l’an dernier auprès de la jeunesse. Il ressort que 84 % des 16-25 ans se décla- rent “satisfaits” de leur vie. En revanche, 1 jeune sur 10 dit res- sentir “des difficultés.” Parmi eux, 11 % se sentent “tristes et déprimés”, 10 % seuls, 9 % disent “consommer des som- nifères.” 56,6 % des interrogés ne fument pas. En revanche, ils ne sont que 10 % à ne pas boi- re d’alcool. 20 % disent en boi- re tous les week-ends. Et 44 % d’entre eux ont déjà consom- mé une drogue illicite, majori- tairement le cannabis. Rensei- gnements au C.C.A.S. : 03 81 67 02 95. Médaille Le 10 juin dernier, Dominique Amiotte-Suchet (salaisons Amiotte d’Avoudrey) a été déco- rée de la médaille de cheva- lier dans l’ordre du mérite agri- cole. Collèges Mercredi 15 juin au Conseil général du Doubs, le président Claude Jeannerot a remis les prix du concours “défense de la langue française”. Parmi les 15 lauréats, 2 sont issus du col- lège de Pierrefontaine-les- Varans : Pauline Chatelain et Geoffrey Drouard (classe de 6ème au collège Louis Pergaud).

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L e débat était récurrent depuis plusieurs années. Les pêcheurs s’inquié- taient de la dégradation de l’écosystème en aval du bar- rage. La rivière pâtit de la maî- trise de l’écoulement permanent de l’eau par la Société des Forces Motrices du Châtelot (S.F.M.C.) qui était jusque-là de 250 litres secondes. Un débit jugé “insuf- fisant” par les pêcheurs et la plupart des défenseurs de l’en- vironnement situés de part et d’autre de la frontière. Ils deman- daient depuis longtemps une augmentation de ce volume pour recréer un équilibre écologique à cet endroit du Doubs déchar- né. C’est chose faite ! Les 11 partenaires concernés par de dossier dont font partie la S.F.M.C., l’État, le Conseil supérieur de la pêche, L’Asso- ciation de Pêche et la Protection du Milieu Aquatique du Doubs Franco-Suisse et Gorges du Doubs, et Électricité de Fran- ce (centrale du Refrain), ont trou- vé un accord. Le lâché d’eau per- manent du barrage du Châte-

lot passera à 2 000 litres par seconde, soit un volume 8 fois supérieur à la situation actuel- le. De quoi redonner de la consis- tance à la rivière. Le problème est que cette opé- ration synonyme de développe- ment durable, s’accompagne aus- si d’un manque à gagner pour la S.F.M.C. qui va libérer de l’eau sans l’exploiter. Pour justement limiter les pertes d’exploitation liées à cette volonté commune d’augmenter le débit, les par- tenaires ont convenu que le flui- de pouvait être turbiné afin de maintenir un niveau de pro- duction d’énergie. Une turbine spéciale a donc été installée en aval du barrage. La pose de cet équipement le 15 juin a nécessité l’intervention de deux hélicoptères pour un coût global de 2 millions d’eu- ros supportés par les partenaires financiers. “Le volume d’eau que nous allons turbiner avec cet équipement va permettre d’ali- menter en énergie 1 600 familles, sachant que le barrage du Châ- telot en lui-même alimente 25 000

familles francs-comtoises” indique Jean-François Finck, responsable communication de la délégation régionale d’E.D.F. Dans la continuité de cette opé- ration, le groupe hydroélectrique actuel du Refrain situé en aval du Châtelot sera aménagé afin de permettre un turbinage per- manent de l’eau. Par contre, rien n’est prévu pour le site de la Goule. À partir de 2007, une étude sera engagée pour mesurer l’impact sur le milieu de l’augmentation du débit des lâchers d’eau. Elle comportera différents volets liés au domaine piscicole et à la végé- tation. Une nouvelle étape est franchie au barrage du Châtelot où les acteurs locaux, tant institu- tionnels économiques, qu’asso- ciatifs ont trouvé un terrain d’en- tente pour concilier à la fois amé- lioration de l’environnement et maintien de la production d’une énergie qui évite le dégagement de 200 000 tonnes de gaz à effet de serre chaque année. O T.C.

Deux hélicoptères ont dû intervenir pour poser la turbine juste en aval du barrage du Châtelot.

Drapeau vert sur les plages du Doubs La qualité de l’eau est suffisamment bonne pour autoriser baigna- de sur des sites aménagés pour cela. C’est notamment le cas non loin d’ici, à Saint-Point et à Remoray. Environnement

Le Val de Morteau vu d’hier en photos couleurs L’historien-relieur Henri Leiser vient d’éditer une série de photos couleurs tenues de son aïeul, qui ont toutes été prises entre 1954 et le début des années 60. Hommage à un homme et à un pays. Collection

L a Direction des affaires sanitaires et sociales vient de publier les résultats d’analyse 2004 de l’eau des bai- gnades en milieu naturel du Doubs. L’été dernier, elle a pas- sé en revue les 10 plages amé- nagées dans le département, dont 7 sont sur les lacs de Saint- Point et Remoray, qui ont toutes fait l’objet d’un contrôle bimen- suel. Ce dernier bilan ne pré- sente pas de grandes différences avec les résultats annoncés en

2003. Le drapeau vert flotte sur les plages du Haut-Doubs. Les sites de Labergement-Sainte-

ge sur le lac de Remoray a décro- ché la mention A (eau de bonne qualité). La plage de Pont-de- Roide obtient aussi un B.

Marie petite plage, Saint-Point-Lac, Les Grangettes, Oye-et-Pal- let, Montperreux, Mal- buisson sont crédités de la lettre B par l’orga- nisme de contrôle. Cela signifie que l’eau est de

“Un certain nombre de baignades sont passées de A à B.”

A vec le recul, les clichés en couleurs accro- chés au mur de l’atelier de reliure d’Hen- ri Leiser semblent récents. Il faut s’ap- procher de plus près pour remarquer qu’un demi-siècle nous sépare de ces photos du Val de Morteau. Sur l’une d’elles, on y voit la ferme Rognon, aujourd’hui disparue. Elle se trouvait sur le terrain de l’actuel Clos Jeune. D’autres images montrent la scierie Pertusier, pho- tographiée par un temps d’hiver, la ferme des Bos- son où se situe désormais le Bloc 32, et le tremplin dont l’armature dépas- se la cime des arbres. En parcourant ces photos, on remarque com- ment en 50 ans le Val a été modelé par la main de l’homme. La Baigne-aux-Oiseaux et le Fort- Madoux qui étaient des champs sont aujour- d’hui des lotissements. L’île Gauthier, proche du stade, était vierge de végétation, et les constructions étaient clairsemées à Chaillexon. Ces images sont aussi la preuve d’événements climatiques exceptionnels comme des inon- dations de 1957 à Morteau, ou la sécheresse de 1954 qui a mis les bassins du Doubs à sec. Toutes ces diapositives (24 x 36), exposées par Henri Leiser, ont été prises par son homo- nyme et petit cousin Henry Leiser. Né en 1925, cet homme était connu dans le Val de Morteau parce qu’il encadrait les scouts. Il était aus- si remarquable car il ne se promenait prati- quement jamais sans son appareil photo. Son coup d’œil sur l’époque représente un véri- table patrimoine photographique en couleurs, inédit et exceptionnel. On mesure l’évolution de l’urbanisation.

Henri Leiser a souhaité rendre hommage à cet aïeul. Il a retenu 22 clichés pris entre 1954 et le début des années 60 du Val de Morteau qu’il a édités en série limitée. Chaque photo est tirée en 10 exemplaires et “pas une de plus” , encadrée et vendue au prix de 55 euros. Une vingtaine d’autres images devraient être édi- tées encore. Avis aux collectionneurs. O T.C.

Globalement, sur ces sites, l’eau est de qua- lité constante d’une année sur l’autre. “On remarque cependant qu’un certain nombre

qualité moyenne, mais qu’elle est propre à la baignade. Seule Labergement-Sainte-marie pla-

de baignades sont passées de A à B. C’est lié à des épisodes orageux, qui ont lessivé les sols. Mais l’eau reste propre à la bai- gnade” indiquent les services de la D.D.A.S.S. Elle a aussi constaté une évolution de la transparence de l’eau à ces dif- férents endroits. La rivière est plus trouble. “C’est dû aux carac- téristiques des fonds géologiques. Il s’agit de fines particules d’ar- gile qui remontent à la surface.” Ce paramètre ne suffit pas à interdire la baignade, par contre, il impose plus de vigilance envers les jeunes baigneurs. “Ça peut poser des problèmes de sécu- rité. Alors nous demandons dans ce cas aux parents de veiller sur les enfants.” Juste avant le rush de l’été sur les plages du Doubs, la D.D.A.S.S. a débuté une nou- velle campagne de prélèvement qui s’achèvera au mois d’août et dont les résultats seront publiés en 2006. Toutefois, les premières données confirment la tendance 2004. Alors à vos maillots ! O

La nautique sous la neige. Au premier plan, à droite, la réserve d’eau pour alimenter les locomotives à vapeur.

Les plages du département sont accessibles. En revanche, ce n’est pas le cas pour la Loue, interdite à la baignade.

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