La Presse Bisontine 57 - Juillet-Août 2005

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

1,80 € N° 57 Juillet-août 2005 Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Besançon…

la nuit la nuit Pôle de compétitivité : Besançon y croit encore C’est avant la fin dumois de juillet que Besançon sera fixé sur son sort dans sa candidature au sta- tut national de “pôle de compé- titivité” microtechnique. Selon La Presse Bisontine, le dossier man- querait de certains atouts. p. 8 Du rififi dans les transports en commun

- Qui vit la nuit à Besançon ? - Plongée au cœur du milieu de la nuit. - Pendant que les Bisontins dorment, d’autres travaillent. - 9 pages de reportage.

Des transporteurs de voyageurs privés s’insurgent contre la poli- tique du Conseil général enmatiè- re d’attributions des circuits sco- laires. Ils dénoncent unmonopole de la régie départementale. L’événement p. 6 à 7 5 000 logements vides dans le Grand Besançon Même si leur nombre tend à dimi- nuer, il resterait près de 5 000 loge- ments vacants dans l’agglomé- ration bisontine. Le point avec les organismes H.L.M. p. 24

Lire le dossier p. 13 à 21

DANS CE NUMÉRO, UN AGENDA SPÉCIAL ÉTÉ

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

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L’ INTERVI EW DU MOIS

3

Éditorial

T ÉMOIN

Du journalisme à la direction du Tour de France

Christian Prudhomme : “Je souhaite un climat d’incertitude”

Équation “Besançon et le sport de haut niveau : la difficile équation.” C’est en ces termes que La Presse Bisontine avait consacré il y a plus de deux ans, un dossier à cette question. Visionnaire ? Le sport bisontin se portait alors à merveille : un club de handball fémi- nin qui multipliait les trophées, une équipe de football en passe de retrou- ver la Ligue 2 et un B.B.C.D. aux portes de l’élite nationale. Deux ans plus tard, ce beau tableau s’est sérieusement assombri. Le handball s’est enfoncé dans les déficits. Aux déboires spor- tifs, le B.R.C. y ajoute une bérézina financière et le basket ne brille guè- re plus. Le nœud du problème est bien entendu l’argent. Entre temps, les col- lectivités publiques, ville de Besan- çon et Conseil général du Doubs en tête, avaient largement soutenu l’as- cension du sport bisontin, à coup d’in- vestissements en Palais des Sports et autres stade Léo-Lagrange. Le Conseil général du Doubs a signifié récemment son refus d’accorder une rallonge à un B.R.C. moribond. Est- ce vraiment un mal que les collecti- vités aient un jour le courage de dire stop ? Stop aux dérives d’un sport professionnel tiraillé entre des exi- gences financières devenues insen- sées et nécessairement limité car n’évoluant pas parmi l’élite nationa- le. N’y a-t-il pas aujourd’hui une cer- taine incohérence à financer avec de l’argent public des clubs étranglés par les exigences du sport moderne, notamment des salaires ou les caprices de “stars”, rétributions qu’elles ne méritent parfois pas du tout ? Le pro- blème de Besançon, c’est que la vil- le et l’agglomération n’abritent pas d’entreprises assez solides pour deve- nir de vrais sponsors, fiables et géné- reux. Si les collectivités doivent bien accompagner la construction et l’as- cension du sport local, elles ne doi- vent pas en être les principaux mécènes. Les collectivités ne doivent être que les accompagnateurs du sport et non les financeurs. Il est bien là le mal bisontin : on en appelle aux institutions publiques quand ça va mal, car on n’a personne d’autres vers qui se tourner. Les élus sont donc les principales cibles des critiques lorsque les clubs déclinent. Les raisons de ces déclins massifs ne seraient-elles pas à trouver au sein même des struc- tures sportives. Leurs dirigeants vin- dicatifs devraient y réfléchir. O Jean-François Hauser

Journaliste, il commentait le Tour sur France 2. Depuis un an, il est directeur du cyclisme d’Amaury Sport Orga- nisation (A.S.O.). Bientôt, il prendra la tête du Tour de France à la suite de Jean-Marie Leblanc.

L a Presse Bisontine : Vous êtes responsable du cyclis- me chez A.S.O. (Amaury Sport Organisation). Êtes- vous pour autant patron du Tour de France ? Christian Prudhomme : Non, c’est Jean-Marie Leblanc le patron du Tour comme il l’est depuis 1989. Il en est la figure emblé- matique. En terme d’organi- gramme, je rappellerai que Jean-Marie Leblanc est direc- teur général délégué d’A.S.O. et moi je suis au sein d’A.S.O. le directeur du cyclisme. L.P.B. : Quelles sont vos missions en tant que responsable du cyclis- me ? C.P. : C’est déjà de faire en sor- te que la “boutique” tourne, dans l’organisation d’un cer- tain nombre d’épreuves, du Tour du Qatar qui se déroule fin janvier à celui du Burki- na-Faso programmé début novembre, avec en figure de proue le Tour de France. J’ai pris la responsabilité de quelques courses comme le Paris-Nice où j’étais entouré d’une équipe remarquable. Il y a aussi d’autres épreuves comme le Tour de Picardie ou le Tour du Qatar, où Jean- Marie Leblanc n’était pas là. Même si je n’avais préparé les parcours, j’étais responsable du dispositif sur le terrain. Pour le reste, il y a un parta- ge des rôles avec Jean-Marie Leblanc, sachant que la trans- mission de témoin se fait pro- gressivement entre nous. Il reste en poste jusqu’à la fin 2006, ensuite il me passera la main. L.P.B. : Vous êtes le bras droit de Jean-Marie Leblanc et donc son futur remplaçant ? C.P. : Je ne suis pas venu pour autre chose. Alors que je n’avais rien demandé, je n’ai pas quitté pour rien le poste que j’occupais à France Télé- visions, où j’étais très bien, puisque j’avais accepté de

vitesses, comme ça a déjà été fait sur leMont Ventoux. Ponc- tuellement, sur telle ou telle étape, on explique aux uns et aux autres, et aussi à la pres- se, que les conditions habi- tuelles peuvent changer sur certains parcours qui ne sont pas accessibles dans un for- mat classique imposant. L.P.B. : Vous voudriez l’emmener où ce Tour de France ? C.P. : Vousme reposerez la ques- tion quand je serais patron du Tour. Je peux vous dire que je m’inscris clairement dans la continuité de Jean-Marie Leblanc. On verra plus tard si je suis dans la lignée. L.P.B. : Vous préparez-vous à être confronté à une situation de crise sur le Tour de France comme en 1998 avec l’affaire Festina ? C.P. : Non, on ne s’y prépare pas. Le dopage est le fléau du sport de haut niveau. On le sait. L’opinion a un peu chan- gé d’idée après les Jeux Olym- piques d’Athènes en se ren- dant compte que le problème n’était pas propre au vélo. Maintenant, je suis convain- cu qu’unemajorité de coureurs sont des sportifs de haut niveau parfaitement honnêtes qui respectent les règles. C’est vrai aussi que le dopage est un fléau qui guette et contre lequel il faut être armé. L.P.B. : Comment se présente le Tour 2005. Faut-il s’attendre à une énième victoire d’Armstrong ? C.P. : C’est le dernier Tour d’Armstrong. Il l’a annoncé le 18 avril dernier et il n’y a aucu- ne ambiguïté là-dessus. Der- nier Tour, dernière victoire ? Il est encore le favori cette année. L.P.B. : On parle beaucoup en ce moment de Vinokourov. Est-il un adversaire sérieux pour Armstrong ? C.P. : J’espère beaucoup en Vinokourov qui est un cou- reur magnifique, entrepre- nant, qui ose. Il a un sens tac- tique et une intelligence de la course très affirmée. Il est capable d’attaquer partout et surtout là où on ne l’attend pas. J’espère qu’il sera en mesure de créer un climat d’in- certitude sur ce Tour, ça avait été le cas en 2003. Tout ce que j’espère, c’est qu’Armstrong aura des adver- saires à son niveau, dignes de lui d’une certaine manière. Ça n’a pas été le cas l’année dernière. Vinokourov peut être cet élément déclencheur, ce catalyseur d’attaque. On aura

thèses ? C.P. : Les patrons du Tour ont les uns et les autres été jour- nalistes. Dans le choix que j’ai fait de venir, le fait que ces personnages emblématiques aient été journalistes, était essentiel pour moi. C’est-à- dire que d’une certainemaniè- re, je pouvais quitter lemétier sans le trahir. L.P.B. : Jean-Marie Leblanc est un ancien coureur professionnel. Vous ne l’êtes pas. Est-ce que c’est néces- saire d’être passé par le vélo pour s’occuper de ce sport ? C.P. : Jean-Marie Leblanc est atypique. C’était le seul. Évi- demment, dans la structure d’A.S.O., il y a d’anciens cou- reurs professionnels qui ont participé au Tour de France. C’est clair qu’on ne peut pas être une société qui organise les plus grandes compétitions cyclistes, sans anciens cou- reurs professionnels. Si dans l’élaboration d’un parcours, ces personnes-là estiment qu’un peloton de 200 coureurs ne passe pas à tel ou tel endroit, je ne vais pas dire le contraire. Donc, est-ce que c’est vrai- ment indispensable d’avoir été coureur pour être patron du Tour de France ? J’espère que non. L.P.B. : Vous vous sentez comment dans vos nouvelles fonctions ? C.P. : Plutôt bien. C’est très dif- férent de la profession de jour- naliste, mais c’est un métier dans lequel on voyage aussi beaucoup. Il faut prendre son bâton de pèlerin et aller sur les courses qu’on organise. Nous sommes à 68 jours de compétition en 2005. Il y a beaucoup de contacts. Je vois aujourd’hui d’avantage d’élus que de champions. C’est un métier où il faut donner. Voir le bonheur que l’on peut com- muniquer dans les régions de France parce qu’on représen- te le Tour, c’est extraordinai- re.

Christian Prudhomme : “Je m’inscris clairement dans la continuité de Jean-Marie Leblanc.”

convaincu qu’il sera encore là pour animer la course. L.P.B. : Le parcours est plutôt favo- rable aux grimpeurs, aux rouleurs ? C.P. : C’est un parcours fait pour ceux qui osent. J’aime- rais qu’on ne soit plus dans quelque chose de trop strict comme ces dernières années, où on sait que le Tour se joue à des endroits précis. Je rêve que ça puisse se jouer ailleurs mais qu’il n’y ait pas qu’une échappée chevaleresque d’un coureur qui ne vise pas le géné- ral comme Richard Virenque à Saint-Flour en 2004. Il fau- drait que ce soit un des cou- reurs qui visent le général qui se lance comme ça. Je sou- haiterais un scénario qui sor- te de l’ordinaire. J’espère que ce seramoins formaté que l’an- née dernière, quel que soit le vainqueur. Quand j’étais gamin, la pre- mière semaine du Tour, il se passait toujours quelque cho- se. Ça n’arrive plus. L.P.B. : La direction du Tour a-t-elle un rôle à jouer dans l’élaboration des parcours pour changer la don- ne. Où alors le déroulement de la course ne repose-t-il que sur des stratégies d’équipes ? C.P. : Selon la formule, ce sont les coureurs qui disposent. On n’a rien d’autre à faire. Mais une fois encore, j’espère qu’il y auraun climat d’incertitude. O Propos recueillis par T.C.

peut-être aussi un Ullrich devant, ce qui pourrait chan- ger la donne. L.P.B. : Et les coureurs français dans tout ça ? C.P. : Si les Français sont concentrés sur un objectif pré- cis, ils peuvent réussir. Mais dans un registre particulier de victoire d’étape ou de prix spécifiques. Si David Mon- coutier ouChristopheMoreau se concentrent sur le maillot à pois du meilleur grimpeur après Richard Virenque, ils seront des candidats sérieux. À mon avis, il ne faut pas nécessairement se concentrer sur une huitième, une dixiè- me ou une douzième place au classement général. Les Fran- çais seront dans ce registre- là. Par contre, pour terminer dans les cinq premiers duTour, à moins d’un concours de cir- constances, je n’y crois pas vraiment. L.P.B. : On se souvient de Cédric Vasseur qui avait fait très bonne impression dans le Tour 97 en défen- dant lemaillot pendant douze jours. Depuis, sa carrière est en dents de scie. Thomas Vœckler peut-il connaître le même parcours ? C.P. : Thomas Vœckler est un excellent coureur qui peut évo- luer dans un registre de vain- queur d’étape. Il a un vrai sens tactique et un cœur extraor- dinaire. Après, il ne sera pas maillot jaune tous les ans pen- dant dix jours. Il a beaucoup donné l’an passé. Je suis

prendre la place de rédacteur en chef des deux rédactions des sports de la 2 et de la 3. En plus, c’est relativement sympa de com- menter le Tour de France.Mais quand

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

“Le parcours est fait pour ceux qui osent.”

L.P.B. : Êtes-vous tou- jours en phase avec Jean-Marie Leblanc ? C.P. : C’est évident que sur le thème du gigantisme du Tour comme sur

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,

beaucoup d’autres thèmes, nous sommes totalement en phase. Pour moi, il faut que le Tour puisse toujours aller où il veut aller sportivement. C’est nécessaire. C’est pour cela qu’on travaille sur une sorte de zone technique à deux

la proposition m’a été faite par Jean-Marie Leblanc et Patrice Clerc de devenir res- ponsable du cyclisme àA.S.O., je ne me voyais pas dire non. L.P.B. : Vous mettez donc votre car- rière de journaliste entre paren-

Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 67 90 80

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2005 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, A.S.O., Casino Barrière, la Citadelle, Cyclop sécurité.

RETOUR SUR INFO - BESANÇON Le stade Léo Lagrange se refait une beauté

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Handball : Besançon bientôt fixé sur son sort l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

L e maire l’avait affirmé. Ce n’était pas pour rien que la décision de recons- truire le stade Léo Lagrange, stade attitré du club de foot du B.R.C., avait été proposée la veille du match décision pour le club au conseil municipal. C’était “une marque de confiance” dans l’ave- nir. Le signal n’a finalement pas suffi à sauver le B.R.C. de sa bérézina sporti- ve. Mais le stade, lui, devrait bien être entièrement rénové, aboutissement d’un dossier qui traîne qui dure depuis près de 10 ans. Selon le projet, les travaux devraient se dérouler en plusieurs phases successives. Première étape, la démoli- tion de la tribune d’honneur, construite

en 1936 et où des fissures ont été col- matées puis sa reconstruction prévue en 2008. La municipalité devrait dans le même temps acquérir les tribunes Nord du stade, installées le long de la rue. Le stade devrait alors com- porter 8 000 places, pour un coût total de 9,3 millions d’euros. Un pro- jet qui se veut “modulable” cepen- dant. Et pourrait être porté à 12 000 voire 15 000 places selon les résul- tats sportifs et les nécessités. Voilà les derniers rebondissements d’un dossier plusieurs fois modifié, revu à la baisse mais jamais abandonné pour autant. O

Le bâtiment de la rue de Dole ne devait pas être démoli

L a fédération internationale de handball fait durer le sus- pense. Elle devait rendre sa décision en juin sur qui, de la France ou de la Chine, accueille- ra les championnats du Monde de handball féminin programmés du 4 au 17 décembre 2007. La date est arrêtée, mais on ne sait pas encore sur quel continent l’événement sportif se déroule- ra. Finalement, le verdict doit tomber le 10 juillet. La Ligue de Franche-Comté est suspendue à cette décision. Car si la France est retenue, elle dépo- sera sa candidature pour accueillir une manche de ces champion- nats à Besançon (qualifications, huitièmes, ou quarts de finale). Le 20 avril dernier, des repré- sentants de la fédération inter- nationale étaient présents dans la capitale régionale pour faire le bilan des infrastructures en place. “Les membres de la com- mission sont repartis satisfaits” commente la Ligue. Besançon

a de l’expérience dans le domai- ne. En 2001, la ville a déjà accueilli une poule qualificative des cham- pionnats du Monde masculins. Chaque année, la Ligue organi- se des matches internationaux. “Il y a un vrai savoir-faire.” Le seul point noir défavorable à Besançon est l’hôtellerie. “En 2001, ça nous avait déjà posé problème. À l’époque, sur deman- de de la ville, le groupe Accor avait retardé la fermeture de l’hô- tel des Bains. Ce qui manque ici, ce sont des hôtels de 3 et 4 étoiles comme le demande l’organisa- tion. Si nous sommes retenus, alors nous irons chercher des établissements de ce niveau de prestation à l’extérieur de la vil- le.” Reste à espérer que le cas échéant, cet unique point faible ne compromette pas les chances à une terre de handball comme la Franche-Comté de recevoir un événement sportif de cette enver- gure. O

Ç a n’était pas prévu. En tout cas pas dans ces proportions. Le bâtiment de 7 000 m 2 de la rue de Dole qui abritait la concession Citroën aujourd’hui installée dans ses nouveaux locaux a été totalement détruit. Pour la municipalité de Besançon, le propriétaire du site, la S.C.I. C.L.A.C. (Mosel- le), est allé au-delà des autorisations défi- nies par le permis de démolir. “Il n’était auto- risé à détruire qu’une partie du bâtiment. Or, les travaux réalisés ne correspondent pas à l’autorisation délivrée” souligne le service urbanisme de la ville. Conséquence, le per- mis de construire qui prévoyait ensuite l’ex- tension du bâtiment existant est caduc. “Il a été refusé car il ne coïncide pas avec la réa- lité. Il faut donc refaire une procédure” qui décale d’autant les projets de la S.C.I. Elle précise que son but “est de faire un bâtiment qui mixe à la fois des bureaux et une activi- té commerciale. Nous ne mettrons pas d’in-

dustrie sur ce site. Pour l’instant, les orien- tations précises ne sont pas arrêtées.” On ne sait donc pas s’il y aura une ou plu- sieurs enseignes commerciales sur cet espace. Par contre, dans tous les cas, la C.D.E.C. devra donner un avis sur le pro- jet. “À moins que l’investisseur fasse à nouveau de l’automobile ou alors que la surface commerciale ne dépasse pas 300 m 2 . Dans ces deux cas uniquement, il échappe à la C.D.E.C.” précise Jacques Canal de la direction de la concurrence et de la répression des fraudes. On connaît aujourd’hui la position de la ville sur la maîtrise du développement commercial qui est de favoriser la com- plémentarité des équipements. Il est donc probable qu’elle guide la S.C.I. C.L.A.C. dans le choix des futurs enseignes. Des réunions sont pro- grammées à ce sujet. O

Retrouvez le prochain numéro de

le 22 août 2005

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6 L’ÉVÉNEMENT ’

On se chamaille dans les transports scolaires

La Régie Départementale des Transports du Doubs livrerait une concurrence déloyale aux entrepreneurs de transports privés, jus- qu’à les mettre en difficulté. Le coup porté contre l’Établissement Public Industriel et Commercial créé par le Conseil général est sévère. Mais l’enjeu est de taille. Car il s’agit des transports scolaires grâce auxquels la plupart des sociétés privées de transport de voyageurs consolident leur chiffre d’affaires. Le problème est que depuis quelque temps, la Régie semble s’inscrire dans une démarche de monopole. Comme les autres sociétés, elle répond aux appels d’offres lancés par le Département qui attribuent ensuite les circuits. Petit à petit, elle décroche des mar- chés et gagne du terrain, mais dans quelles conditions ? La question est posée par des professionnels du transport. Ils tirent la son- nette d’alarme en se demandant si le Conseil général n’a pas l’intention de confier à ter- me la plupart des circuits scolaires à la Régie comme il est autorisé.

T RANSPORTS SCOLAIRES Une inégalité de traitement ? La régie départementale dans la ligne de mire

La R.D.T.D. serait avantagée sur le marché des transports scolaires. Des entrepreneurs privés parlent même de concurrence déloyale.

1995.” Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, cela sous entend que la Régie, qualifiée d’être placée sur le même pied d’égalité que les trans- porteurs privés, aurait donc bien per- çu des subventions. De leur côté, des communes auraient

dent aux obligations de la F.N.T.V. (fédération nationale des transports de voyageurs). La différence se situe notamment au niveau de l’emploi des salariés. Selon nos sources, la R.D.T.D. ne se serait pas autorisée à employer des chauffeurs à temps partiel. Or, il s’avère que cette entreprise a déjà proposé “un C.D.I. intermittent sco- laire temps partiel” soit 1 300 heures par an. À l’inverse, dans les transports pri- vés, des accords ont été signés le 18 avril 2002, sur l’aménagement, l’or- ganisation, la réduction du temps de travail et la rémunération des per- sonnels. Ce sont des accords de moder- nisation sociale qui visent à mettre l’ensemble des transporteurs de voya- geurs sur le même pied d’égalité afin d’éviter le dumping salarial et l’em- ploi précaire des chauffeurs. Des accords reconnus comme “plus contrai- gnants” qui prévoient des contrats de 1 607 heures par an pour un temps plein. “Mais nous sommes autorisés, contrairement à la Régie, à proposer 1 200 heures à temps partiel. Ce qu’on évite de faire car c’est trop précaire pour la personne” indique un trans- porteur. Le traitement social différent des salariés entre la R.D.T.D. et les pri- vés “a un impact direct sur les charges

et forcément ensuite sur les adjudi- cations” constate Olivier Monier, membre de l’équipe animatrice de l’union fédérale route C.F.D.T. De facto , la Régie proposerait des tarifs plus avantageux lors des appels d’offres. C’est ainsi que cet établis-

L’ inquiétude est palpable dans certaines entreprises de trans- ports de voyageurs privées du Doubs. L’activité touristique ne fait plus recette. Aujourd’hui, pour une partie d’entre eux, leur chiffre d’affaires est bâti sur les transports scolaires qu’ils effectuent pour le compte du Conseil général. La col- lectivité consacre 17,8 millions d’eu- ros à ce service délégué “à 29 socié- tés de transport” par appel d’offres. Ainsi, 25 415 élèves sont véhiculés dans le département. Cela représente au total 600 circuits à l’échelle du Doubs. La procédure d’adjudication est claire. “On commence par envoyer des appels à candidatures. Tous les transporteurs qui le souhaitent peu- vent répondre” indique Catherine Goyllot, directrice adjointe de l’édu- cation et des loisirs au Conseil géné- ral du Doubs. Elle ajoute : “Chaque année, on remet un certain nombre de circuits en appel d’offres pour une durée moyenne de quatre ans. D’ailleurs, on s’apprête à en relancer

elles aussi contribué à entretenir cette société de transport. En 1996, des documents transmis par la C.A.D.A. (commission d’accès aux documents administratifs) mention- nent que la R.D.T.D. a per- çu 130 000 F des com-

sement occuperait désor- mais, selon une source proche du dossier, “21% des transports scolaires.” Plus important encore, des transporteurs privés n’hé- sitent pas à affirmer que compte tenu de son statut d’E.P.I.C., elle percevrait

une dizaine.” Chaque entreprise sera donc invitée à se positionner, la régie départe- mentale des transports aumême titre que les autres. C’est à ce stade des opérations que se situe le débat. Car la R.D.T.D. qui a été créée par le Conseil général en 1982, sous forme d’un établissement public à caractè- re industriel et commercial (E.P.I.C.) est taxée d’être avantagée par ses statuts sur un marché concurrentiel. Cela lui permettrait de décrocher de nouveaux circuits au jeu des appels d’offres, au détriment de ses concur- rents. Catherine Goyllot dément for- mellement. “La régie départementa- le est considérée au même titre que les autres transporteurs. Elle est sou- mise aux mêmes règles.” Pourtant, force est de constater qu’il y a bien une nuance. La R.D.T.D. et les entreprises privées ne répondent pas aux mêmes conventions collec- tives. La Régie est affiliée à la V.F.I.L. (voie ferrée d’intérêt local), alors que la majorité des transporteurs répon-

“Aucune subvention à la régie depuis 1992.”

munes. Selon la direction de la Régie, il s’agirait “d’une aide transmise en réponse à un service rendu de quali- té. Elle a été stoppée en 1999.” Pour- tant, un rapport d’activité de la Régie fournit par la C.A.D.A. stipule bien que la R.D.T.D. sollicitait des aides communales. Tous ces éléments viennent étayer l’amertume d’une poignée de trans- porteurs privés du Doubs qui ont du mal à croire en l’autonomie écono- mique et financière d’un établisse- ment dont le président, Michel Bour- geois, est aussi vice-président du Conseil général du Doubs. O T.C.

des “subventions de la part de la col- lectivité.” La Régie serait donc sous perfusion, ce que dément formelle- ment le Conseil général. “ C’est faux, cela voudrait dire qu’en percevant des subventions d’équilibre, la R.D.T.D. pourrait donc proposer des tarifs plus avantageux lors des appels d’offres” et dans ce cas, “il y aurait une situa- tion de concurrence déloyale.” Pourtant, selon nos sources, Claude Jeannerot a déclaré en 2004 “que le département du Doubs n’a versé aucu- ne subvention à la régie depuis 1992” , pour se contredire un peu plus tard, en indiquant que le “Conseil général n’a attribué aucune subvention d’équi- libre à l’établissement public depuis

7 L’ÉVÉNEMENT

R ÉACTION

S ERVICE PUBLIC Pas de subventions La R.D.T.D. sur le même pied d’égalité que les privés ? Michel Bourgeois, président de la Régie Départementale des transports du Doubs, dément formellement les allégations selon lesquelles cet établissement public serait plus avantagé que les transports privés sur un marché concurrentiel.

Les privés ont des choses à se reprocher

Membre de l’équipe animatrice à l’union fédérale route C.F.D.T., et négocia- teur national pour les transports interurbains de voyageurs, Olivier Monier prend du recul par rapport au marché des transports que se partagent entre- preneurs privés et Régie départementale. Olivier Monier : “La Régie n’est pas le seul diable”

L a Presse Bisontine : Comprenez-vous que des entrepreneurs privés tirent à boulet rouge sur la R.D.T.D. ? Olivier Monier : La Régie Départementale des Transports du Doubs n’est pas le seul diable dans le département. Et je puis vous dire que des entrepreneurs privés font autant de mal que la R.D.T.D. sur le marché. La Régie n’est pas la cible principale. Des privés ne sont pas tout blanc non plus. On sait que certains res- pectent les accords de modernisation sociale du 18 avril 2002. D’autres n’en sont pas encore là. Par leur comporte- ment, ils se livrent aussi à de la concur- rence déloyale. Le seul moyen de s’en sor- tir, c’est que chaque entreprise applique les minima sociaux. C’est la base. Nous n’en serions pas là si la profession avait respecté les règles dès le début. Des

sociétés ne s’acquittaient pas de toutes les charges. Résultat, ils arrivaient à pré- senter des prix 30% moins élevés que leurs concurrents. L.P.B. : Néanmoins, est-ce que de par son statut d’établissement public à caractère industriel et

L.P.B. : La R.D.T.D. emploierait des chauffeurs à temps partiel alors que la convention collecti- ve à laquelle elle adhère ne l’y autorise pas ? O.M. : La V.F.I.L. (voie ferrée d’intérêt local) interdit en effet l’emploi à temps partiel. L’inspection du travail a d’ailleurs indiqué à la Régie que si elle voulait

L es accusations portées contre la R.D.T.D. par une partie de la profession des transporteurs privés sont sévères. Mais infondée si l’on en croit Michel Bourgeois, pré- sident de la Régie Départe- mentale. Il dément avec aplomb et fermeté les allégations selon lesquelles l’établissement public industriel et commercial dont

vice régulier ordinaire, 13,7% de transport occasionnel, et 5,9% de divers. La Régie affiche un chiffre d’af- faires global de 6millions d’eu- ros par an. “Notre budget est sincère et équilibré comme le prévoit la législation” commente Michel Bourgeois, satisfait du résultat. Alors faut-il comparer les

mettre en place des temps par- tiels, elle devait se conformer aux accords sociaux du 18 avril 2002. L.P.B. : Les reproches sont donc valables pour les privés comme pour la R.D.T.D. ?

commercial, la Régie est avantagée ? O.M. : Le problème avec ce type d’établissement, c’est que la col- lectivité peut accorder des sub- sides de façon à poursuivre tel ou tel objectif. Ce n’est pas le cas d’une entreprise privée qui ne

“Accentuer les contrôles dès 2006.”

attaques des trans- porteurs privés à de la jalousie face aupar- cours de l’établisse- ment public, à une époque où le secteur d’activité fléchit ? Sans aller jusque-là, il y a un point sur lequel la R.D.T.D.

O.M. : Le seul moyen de s’en sortir est d’accentuer les contrôles dès 2006. C’est la volonté du ministère. O Propos recueillis par T.C.

vit pas sur des subventions. La Régie est un E.P.I.C. Elle est censée ne faire aucun bénéfice. On peut se demander comment se fait-il que cet établissement qui agit dans l’intérêt de la collectivité fasse jus- tement des bénéfices ?

il a la responsabilité perçoit des subven- tions d’équilibre du Conseil général. “C’est une certitude. Je défie quiconque de trouver des subventions attri- buées à la régie par le Département. Ce n’est pas possible. Nous

“Nous payons l’impôt sur les sociétés depuis 2001.”

R ÉACTION

Intervention à l’Assemblée Nationale

Député de la 1 ère circons- cription du Doubs, elle dénonce l’inégalité de trai- tement entre la Régie dépar- tementale et les entreprises de transports privés qui seraient malmenées. Françoise Branget jette un pavé dans la mare

avoue avoir bénéficié d’un trai- tement de faveur, c’est la fis- calité. “Nous payons l’impôt sur la société (I.S.) depuis l’année 2001. Avant, on ne le payait pas. Mais nous avons toujours fait nos déclarations aux ser- vices fiscaux. Eux nous répon- daient finalement que nous n’étions pas imposables. Désor- mais, nous payons tous les impôts, même la taxe profes- sionnelle.” L’argument selon lequel laR.D.T.D. n’est pas sou- mise à lamême convention col- lective ne serait pas non plus recevable pour incriminer l’éta- blissement public. LaRégie lutterait donc à armes égales avec les privés sur le marché des transports scolaires. Elle s’impose dans le jeu de la concurrence et poursuit son développement. Elle vient d’in- vestir 2 millions d’euros dans de nouveaux bâtiments à Thi- se. Dans quelques mois, elle quittera la zone industrielle où elle est trop à l’étroit pour amé- nager dans sesnouveaux locaux. Mais où s’arrêtera-t-elle ? O T.C.

avons une personnalité juri- dique propre et sans tutelle. En effet, il y a eu un prêt qui a été fait à laR.D.T.D. dans les années 80 mais il a été remboursé” explique le président en insis- tant aussi sur le fait qu’il ne perçoit en plus “aucune indem- nité” pour le poste qu’il occupe. La réussite indiscutable de la R.D.T.D. sur lemarché du trans- port en commun serait donc liée à son organisation et à sa position de “mieux-disante” lors des appels d’offres lancés par leConseil général quand il attri- bue les circuits scolaires dans le Doubs. “En septembre 2004, 400 circuits ont été remis en concurrence par leDépartement. Sur ce total, nous en exploitions 50. Au final, après les appels d’offres, nous en avons récupé- ré 90.” La régie a donc encore grignoté du terrain sur ses concurrents privés en les coif- fant sur la ligne des appels d’offres. De telle sorte qu’au- jourd’hui, 31,6%du chiffre d’af- faires de la R.D.T.D. provien- nent du transport scolaire, 28,3% de son intervention sur le réseau Ginko, 20,6% du ser-

“S i on a décidé de tuer le trans- port privé dans le Doubs, et bien qu’on le dise !” La remarque de Françoise Branget, dépu- té de la 1 ère circonscription du Doubs est cinglante. Elle s’adresse sans détour au Conseil général, qu’elle invi- te à être plus clair sur la ligne de conduite qu’il s’est fixée dans la ges- tion des transports scolaires. L’élue est montée à la tribune de l’Assem- blée Nationale pour interpeller le ministre de l’Équipement (qui était Gilles De Robien) et attirer son atten-

Françoise Branget : “La situation des entreprises privées est préoccupante.”

procédures d’appels d’offres.” Sub- ventions d’équilibre, fiscalité adap- tée en termes d’impôt sur les socié- tés, conventions collectives différentes, sont les arguments avan- cés pour démontrer qu’en France, à partir de l’exemple du Doubs, “les régies de transports se trouvent dans des situa- tions d’exploitation dif- férentes .” Elles bénéficient finalement d’un statut “privilégié.” Pour Françoise Branget, il n’y a pas d’ambiguïté sur cette question. “Il n’est pas admissible qu’une entrepri-

se de service public prive de travail les salariés des sociétés privées. Il fau- drait qu’on conserve un code de bon- ne conduite entre les régies et les entre- prises privées. Qu’on laisse aux privés le droit d’exercer leur métier sans être confrontés à des difficultés qui met- tent en péril leur activité.” En campant sur cette position, l’élue se fait le porte-parole des entrepre- neurs privés qui dénoncent la situa- tion de monopole instaurée progres- sivement par la R.D.T.D. sur les transports départementaux. “Que la libre concurrence puisse s’exercer” sur des bases équitables. O

tion “sur la situation préoccupante des entre- prises de transports en concurrence avec les régies départementales.” Une concurrence qu’el- le qualifie de “déloyale”

“Que la libre concurrence puisse s’exercer.”

dans le sens ou “les sociétés publiques et privées ne sont pas soumises à la même législation. Elles ne sont pas sur le même pied d’égalité sur un mar- ché concurrentiel qui s’appuie sur des

Michel Bourgeois est formel : “La régie ne perçoit aucune subvention du Département.”

BESANÇON

8

É CONOMIE Pôles de compétitivité

Besançon défend ses chances jusqu’au bout C’est avant la fin du mois de juillet qu’on saura si le gouvernement retient ou non Besançon en tant que “pôle de compétitivité” national pour son savoir-faire en microtechniques. D’après les informations recueillies par La Presse Bisontine, le dossier bisontin ne comporterait pas tous les critères pour être retenu dans un premier temps. Explications.

D ans les couloirs du ministère de l’Industrie, on ne s’avance pas trop. Langage “diploma- tique” oblige, on commente juste que l’on “ne s’attendait pas à avoir autant de bons dossiers.” 105 au total, dont unemoitié qui “pourrait avoir la dimen- sion de pôle de compétitivité.” Mais sur cette cinquantaine restante, tous bien sûr ne seront pas élus. “5, 10 ou 15” tout au plus selon François Buf- feteau, conseiller technique au cabi- net duministre François Loos et coor- dinateur national du dossier au ministère de l’Industrie. Aux dernières nouvelles et selon un de ses proches collaborateurs, “le ministre de l’Industrie” aurait été “un peu réservé” sur le cas bisontin. Seu- lement, il s’agissait alors de Patrick Devedjian, ministre de l’Industrie avant l’installation du nouveau gou- vernement De Villepin. Depuis que François Loos lui a succédé, les infor-

mations sont plutôt floues. On sait seulement que, malgré le changement de gouvernement, le calendrier doit être respecté. “Le comité interminis- tériel qui se prononcera doit toujours se réunir durant la première quin- zaine de juillet” annonce le cabinet ministériel. À Besançon, on est plus que jamais motivé et on y croit encore dur com-

a montré que la Franche-Comté était capable de faire preuve d’une véritable dynamique collective entre le monde de l’entreprise, de la recherche et de la formation. Nous sommes très opti- mistes.” Cet optimisme est plus mesuré si l’on se réfère à l’entretien que le ministre Devedjian avait accordé à une délé- gation bisontine le 23 mai dernier.

Le centre névralgique du futur (?) pôle des microtechniques franc- comtois se situe sur la zone Témis. Notamment dans la future mai- son des microtechniques (arrière-plan), bientôt inaugurée.

Selon nos sources, Patrick Devedjian aurait à plusieurs reprises tenté de convaincre cette délé- gation composée d’élus et d’industriels locaux

me fer. Présent aux journées européennes de la création d’entre- prise au C.F.A.I. de Besançon les 10 et 11 juin derniers, Gérard Fleury, un des fers de

Le dossier bisontin présenterait certaines carences.

les congés estivaux. Une chose est cer- taine : si Besançon n’est pas retenu parmi les pôles de compétitivité fran- çais, cette démarche aura eu le grand mérite de rapprocher les mondes de l’entreprise de ceux de la formation et de la recherche. “En quelques mois seulement, nous avons plus avancé qu’en plusieurs années auparavant” reconnaît Gérard Fleury. O J.-F.H.

grands pôles de la microtechnique” , comme Grenoble par exemple. En clair, le pôle microtechniques franc- comtois manquerait de visibilité. Pré- sent à ce rendez-vous parisien, le res- ponsable du développement technologique à l’A.D.E.D. (agence de développement économique duDoubs) pense malgré tout que “le dossier a reçu une appréciation très favorable.” La réponse définitive doit tomber avant

d’accepter le principe que Besançon ne soit pas immédiatement retenu comme pôle de compétitivité. Le dos- sier bisontin présenterait certaines carences, notamment “l’absence de grands groupes industriels sur son territoire et de liens avec les autres

lance du dossier bisontin, se dit déter- miné. Selon le président du comité des microtechniques de Franche-Com- té (par ailleurs président de la socié- té bisontine Imasonic), “nous avons des échos très favorables sur la qua- lité de notre dossier. Je crois que l’on

G RAND ANGLE Le projet Minalogic Grenoble a une longueur d’avance

Pôles de compétitivité, pôles d’excellence 105 dossiers déposés en France

Sérieux candidat au projet national “pôle de compétitivité”, la région de Grenoble dispo- se d’atouts remarquables, notamment la pré- sence de grands groupes industriels, moteurs du projet. Ce dont Besançon ne peut pas enco- re se prévaloir.

B esançon est loin d’être le seul postulant au sta- tut de pôle de compé- titivité, assorti au total d’aides publiques à hauteur de 750 millions d’euros sous forme d’accompagnement finan- cier de l’État et autres exo- nérations de taxes. Cette manne sera partagée entre les quelques pôles retenus, certainement entre 10 et 15 en France. 105 “régions” fran- çaises ont répondu à l’appel à projet lancé par l’État. Par- mi quelques favoris à “l’élec- tion”, on peut citer Toulouse pour l’aéronautique ou enco- re Grenoble pour la micro- électronique. Leministère de l’Industrie confie qu’il “ne s’attendait pas à recevoir autant de dossiers. Certains faisaient 40 pages, d’autres 2 000. Mais la plupart d’entre eux sont excellents.” Ces 105 dossiers ont été examinés par un groupe interministé- riel qui a remis ses appré- ciations finmai. Ils ont ensui- te été transmis à “un groupe de personnalités qualifiées

de 20 membres, présidé par Anne Dutilleul” , responsable d’un groupe industriel fran- çais. Cette dernière n’a pas souhaité se prononcer sur les chances de Besançon. Il restera ensuite aux ministres concernés de se prononcer sur l’opportunité de retenir tel ou tel pôle. Face au véri- table afflux de dossiers, les autorités ont décidé de créer une deuxième catégorie à destination des sites qui ne seraient pas retenus comme pôle de compétitivité mais qui néanmoins ne déméri- tent pas : les pôles d’excel- lence. En revanche, le minis- tère de l’Industrie reconnaît que “c’est encore l’inconnue la plus complète concernant les aides qui seront attribuées aux pôles d’excellence.” En même temps, il assure qu’ils ne seront “pas des sous-pôles et qu’ils auront ensuite voca- tion à devenir un jour des pôles de compétitivité.” À quelques jours des décisions ministérielles, tout cela paraît étonnamment flou. O

M inalogic. Derrière ce vocable créé pour répondre à l’appel à pro- jets de l’État se cache une puis- sance industrielle et de recherche impressionnante. Minalogic pour MIcro NAnotechnologies et LOgi- ciel Grenoble-Isère Compétitivi- té. À Grenoble, on voit grand. Si

trie. “Comme partout ailleurs, nous avons la farine, le lait et les œufs. Seulement, ça fait un long moment que nous mélangeons ces ingrédients” résume de façon ima- gée Véronique Charreyron, du C.E.A., implanté en 1956 à Gre- noble. Ce n’est certainement pas un hasard si Nicolas Sarkozy,

alors ministre de l’Économie, a choi- si Grenoble pour annoncer ce fameux appel à candidatures “pôles de compétitivité”. L’ex-ministre Patrick Devedjian confiait en avril

bien que le dossier de can- didature a été déposé offi- ciellement par le puis- sant groupe Schneider Electric, basé en Isère. La différence avec le dos- sier de candidature bison- tin réside certainement sur ce point. Là où la Franche-Comté n’a pas

“Grenoble répond à l’essentiel des

critères de sélection.”

Selon le Bisontin Gérard Fleury, Grenoble doit être perçu comme un “partenaire complémentaire.”

dernier que “Grenoble répondait d’emblée à l’essentiel des critères de sélection : visibilité interna- tionale, concentration de la recherche, partenariats multiples.” Faut-il voir pour autant Gre- noble, candidat redoutable, com- me un concurrent frontal de Besançon dans le domaine de la microtechnique ? “Non, répond M me Charreyron. Nous travaillons en réseau et notre plate-forme est bien sûr ouverte à toute sorte de

de véritable entreprise mondia- lement reconnue et pourvoyeu- se de centaines d’emplois dans les microtechniques, Grenoble aligne des références de taille : Schneider donc, mais aussi STMi- croelctronics, Thalès, Friscaal (ex-Motorola et Philips), Capge- mini, et bien d’autres. Autre dif- férence marquante de Grenoble par rapport à Besançon : les liens anciens engagés entre les pôles recherche, formation et indus-

collaborations.” Un sentiment que partage Gérard Fleury, du comité des microtechniques de Franche-Comté. “Grenoble est un partenaire complémentaire, ce n’est pas un concurrent de Besan- çon, pense-t-il. L’intelligence élec- tronique développée par Grenoble doit forcément être imprimée dans de la matière. C’est là qu’inter- vient le champ de compétences de la Franche-Comté. Je pense qu’il y a une réelle opportunité

de faire émerger en France, un pôle de micro-nano-mécanique, visible en France et dans le Mon- de. C’est à cela qu’on travaille.” Il reconnaît tout de même qu’à l’avenir, pour que la Franche- Comté ait cette fameuse visibi- lité mondiale, il sera “nécessai- re de renforcer l’association avec des pôles comme Neuchâtel, Lau- sanne et naturellement Gre- noble.” O J.-F.H.

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11

R ELIGION

Journées mondiales de la jeunesse de Cologne

l’appel “Nous sommes venus l’adorer”, slogan des J.M.J. 2005 et devraient faire le déplace- ment. “On devrait d’abord être accueilli à Fribourg dans un diocèse pendant la première semaine, avant de rejoindre Cologne et le grand rassemble- ment.Mais certains ne viendront aupoint les derniers détails d’or- ganisationet réfléchir aux enjeux spirituelsmais aussi de la récon- ciliation franco-allemande. “Ça nous a semblé important parce qu’il y a 50 ans seulement, ce genre de manifestation n’aurait même pas été pensable entre les deux pays” , reprend Sébastien. “Et puis il va aussi falloir pré- parer les chants et les danses pour présenter notre région.” O S.D. 300 jeunes Bisontins en partance pour les J.M.J. Les journées mondiales de la jeunesse, grand rassemblement incontournable de l’Église catholique, devraient accueillir près d’un million de jeunes en août prochain à Cologne. Parmi eux, 300 jeunes du diocèse bisontin. d’autres jeunes. On ne parlait pas forcément la même langue, on n’avait pas forcément les mêmes conceptions de la vie, mais pourtant on se retrouvait par notre foi, parce qu’on était tous là pour la même chose” , raconte-t-il. “J’étais sur un nua- ge pendant dix jours. Tout le monde se disait bonjour, on chan- tait dans le métro…” Temps fort des J.M.J., la venue du pape lors du dernier week- end devrait avoir cette année une importance particulière. Car pour la première fois, ce sera Benoît XVI, sur ses terres puisque le pape est d’origine allemande, qui dirigera le ras- semblement. Un moment que Sébastien attend avec curiosi- té. “On a dit beaucoup de choses sur ce pape. Alors on attend de voir. On a envie de savoir ce qu’il va nous dire. Bien sûr on regret- te Jean Paul II, mais les J.M.J., ce n’était pas que lui” , dit-il. En attendant, les jeunes Bison- tins se préparent. Ils doivent se retrouver le 26 juin pourmettre

D esmilliers de jeunes aus- si hystériques qu’à un concert de rock qui scan- dent le nomdu pape. ÀCologne, enAllemagne, les journéesmon- diales de la jeunesse devraient réunir du 11 au 25 août près d’un million de jeunes, venus de tout horizon et des quatre coins de la planète. C’est Jean Paul II qui avait lancé il y a 20 ans cette mani- festation, sorte de grandpèlerinage spi- rituel et festif des jeunes. Un succès qui depuis ne s’est pas démenti. Cette année, plus de 300 jeunes du diocèse de Besançon, âgés de 18 à 35 ans, ont répondu à À quelques jours des soldes fixés au 29 juin, la plus gran- de confusion régnait. Dans le Doubs, cette échéance avait été fixée dès le 2 mai par un arrêté du préfet qui avait d’ailleurs retenu cet- te date pour les quatre départe- ments francs-comtois. Mais entre temps, d’autres régionsqui s’étaient mis au diapason, ont décidé de de début des soldes, le 24 juin. Cette “course à l’anticipation des soldes” dénoncée par la Chambre de commerce du Doubs renforce encore un peu plus la confusion aux yeux des consommateurs. ÀBesançon, onmilite pour le retour à une date nationale unique. Jean- Charles Diéterlé, le président de l’union commerciale, ne mâche pas sesmots. Il adécidéd’en appe- ler au ministre du Commerce. “Chaque année, c’est la spirale, changer d’avis. En Alsa- cepar exemple,maisaus- si dans l’Yonne, où ces secteurs se sont alignés sur la position de Paris de retenir comme date

que pour les temps forts, à la fin” , explique Sébastien Moine, qui s’occupe de l’organi- sation des J.M.J. à Besançon. Étudiant en deuxiè-

“J’étais sur un nuage pendant dix jours.”

me année de fac d’histoire, il se souvient encore du dernier ras- semblement, en 2002 à Toron- to. Il avait fait le voyage. “C’était d’abord une rencontre avec

Soldes d’été : le grand bazar

dit-il. Chaque département fixe sa date, sans aucune cohérence. Heu- reusement, la Côte d’Or est fina- lement restée au 29 juin. Nous avons déjà eu le cas cet hiver où à Dijon, ils avaient décidé d’avan- cer la date des soldes au 11 jan- vier au lieu du 12 ici. Mais si le phé- nomène de “fuite” des clients reste marginal, ce n’est jamais bon pour le commerce local. Sans compter toutes les grandes enseignes qui font des opérations pro- motionnelles avant les soldes. Nous sommes en train de scier la branche sur laquelle on est assis.” Cette question est d’autant plus primordiale que pour certains com- merçants de Besançon, les soldes d’été peuvent représenter jusqu’à “un quart de leur chiffre d’affaires annuel.” Une harmonisation natio- nale permettrait certainement d’as- sainir le marché. Surtout dans un contexte actuel plutôt morose. C’est le combat mené par l’union commerciale de Besançon.

“Chaque année, c’est la spirale.”

En bref

Théâtre La Boutique du conte présente “le conte des mendiants”, sorte de quête philosophique orientalo-occidentale. À découvrir à Pin (1 km d’Émagny) les 1 er et 2 juillet à 21 heures. Rens. 03 81 51 58 48. Brésil La Société Générale vibre au rythme des sons brésiliens, sam- ba et capoeira. Sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besan- çon le 22 juin, elle convie les jeunes de 16 à 25 ans à des ani- mations sur le thème du Brésil. Rens. au 03 81 84 57 00. Recrutement L’A.P.E.C. organise le vendredi 7 octobre prochain un forum de recrutement des fonctions commerciales au palais des congrès de Dijon. Rens. 03 81 25 52 90. Eau Les directions de l’eau, de l’assainissement et de la maîtrise de l’énergie de la ville de Besançon changent d’adresse. Ces trois services ont rejoint le nouveau centre technique municipal du 94, avenue Clemenceau.

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