La Presse Bisontine 57 - Juillet-Août 2005

20 LE DOSSIER

B ARS

Calme plat après le départ des étudiants Une nuit festive en manque de dynamisme

Fermeture à 1 heure du matin la semaine, absen- ce de services de transport en commun la nuit, les bars pointent toujours du doigt les mesures qui handicapent leur activité. Et regrettent que la nuit bisontine soit aussi peu “agitée”.

L’ époque n’est pas des plus favo- rables pour étudier le micro- cosme de la nuit. “Nous, on fonctionne à l’inverse de la côte d’Azur. Eux, c’est blindé pendant trois mois l’été, nous on ne fonction- ne qu’avec l’année universitaire. Et en ce moment, les étudiants ne sont plus là. Ils sont en partiels ou retour- nés chez leurs parents” , constate

teille de vodka et de rester chez un copain que d’aller ici ou en boîte” , regrette-t-il. Avant 22 heures, il n’a personne dans son établissement. “C’est une ville morte comparée à Dijon” , assène un autre tenancier de bar. Pour les boîtes de nuit, le constat est le même, déca- lé dans le temps. “Parce que les jeunes commencent par aller danser dans

Fabien, le jeune gérant du Pop Hall, un bar immense qui s’étale sur deux étages avec sa piste de danse. Une soixantaine de jeunes bougent en bas avec la musique, d’autres discu- tent adossés aux murs. C’est une soirée spéciale Jamaïque. “On est obligé

les bars et ne viennent qu’à la fermeture, à partir de 3 heures. Ça nous laisse gros- so modo de 3 heures à 5 heures du matin pour fai- re notre chiffre d’affaire” , pointe le directeur du KGB, qui lui aussi multiplie tout l’été les soirées “mousse”, “latino” ou “plage” pour atti-

“C’est une ville morte comparée à Dijon.”

rer sa clientèle. Et la concurrence pour les disco- thèques est d’autant plus rude que les bars ne demandent aucun droit d’entrée. Les bars eux plaident pour un allongement de leurs horaires d’ouverture, fixé à 1 heure en semai- ne et 2 h 30 le week-end. “Notam-

de mettre cela en place, de se débrouiller pour les faire venir.” Fabien en est persuadé, “il y a trois ou quatre ans, les jeunes faisaient plus la fête. Et quand ils sortent, c’est pour venir ici une heure avant la fer- meture, tout à la fin. C’est sûr, ça coûte moins cher d’acheter une bou-

Au Pop Hall, comme dans de nombreux bars, l’activité culmine pendant l’année universitaire.

dimanche” , remarque Fabien, qui soulève aussi le problème du trans- port. “Pourquoi n’y aurait-il pas com- me cela existe déjà dans d’autres villes

des bus nocturnes ?” Mais ajoute-t- il, “ÀBesançon, ça bouge quandmême. Si on compare avec d’autres villes de même taille, on n’est pas si mal.” O

ment le jeudi soir, le jour des fêtes étudiantes. En ce moment, on a le droit d’ouvrir le dimanche jusqu’à 2 heures. Sauf que personne ne sort le

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