1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
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TRAITE DE LA FABRICATION
ce Mémoire,
M. Millon fait connaître une méthode
nouvelle pour extraire le principe odorant
des fleurs
et des plantes,
de laquelle il résulte que l'auteur sub-
à l'expression ou à la macéra-
stitue à la distillation,
tion dans l'huile,
une double opération :
1° la disso-
lution; 2° l'évaporation. Il dissout le principe odorant dans le sulfure de carbone ou dans l'éther d'une part, et il évapore la dissolution sur un feu doux d'autre part. On obtient ainsi une substance butyreuse, assez semblable à l'essence de roses d'Orient, et cette sub- stance reproduit dans toute sa pureté, son intensité et sa suavité, l'odeur primitive de la fleur ou de la plante. Ce dernier produit présente le caractère chimique très-important d'être absolument inaltérable à l'air, ce qui le sépare complètement des huiles volatiles. Les parfums préparés par M. Millon se conservent des an- nées entières dans des tubes ouverts, sans rien perdre de leurs propriétés spéciales. Cette inaltérabilité du parfum des fleurs et des plantes en présence de l'air constitue une découverte très-intéressante. Espérons que ces parfums, qui sont appelés à rendre de grands services aux parfumeurs, pourront aussi avant peu être employés avec succès par les liquoristes. Quoi qu'il en soit, c'est dans de petites glandes oU utricules disséminées dans le tissu cellulaire des végé- taux que sont renfermées les huiles volatiles. Pour extraire ces mêmes huiles des organes qui les con- tiennent, le moyen le plus usité est la distillation; cependant plusieurs sont contenues dans le zeste de certains fruits en si grande abondance, qu'on peut les retirer par simple expression ; d'autres enfin ne peU"
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