ICI_144__BasseDef

La crise de 2008

proposé par des opérateurs agréés (Pôle emploi, APEC, Missions locales, OPACIF, Cap emploi pour les personnes handicapées…). «Il a pour but de faire le point sur votre situation et de vous informer sur les formations et financements auxquels vous pouvez prétendre. Il apporte les premières réponses» , déclare Valérie Garau. RISQUER LECONFLIT FAMILIAL Changer de métier signifie souvent, dumoins au début, travailler plus pour gagner moins, et avoir moins de temps pour les autres. Par ailleurs, « une reconversion, surtout lorsqu’elle intervient autour de 40-50 ans, s’accompagne souvent d’interrogations plus profondes sur le sens de la vie, du travail…Cela peut bousculer beaucoup de choses sur le plan personnel, observe Yves Deloison. Dans un couple, la reconversion d’un conjoint fait parfois ressortir les attentes de l’autre. C’est potentiellement explosif.» D’où la nécessité d’impliquer ses proches bien en amont, en tenant compte des besoins de chacun, notamment si le changement de métier implique un déménagement. Une fois la reconversion achevée, un nouvel équilibre se dessine. «Je ne gagne pas davantage mais j’ai plus de temps libre et suis épanouie dans mon travail. Je me sens utile » , déclare Virginie Loriette. « On peut très bien se reconvertir et, à terme, gagner plus. Le tout est d’expliquer aux proches que les contraintes sont temporaires» , précise Yves Deloison. Le temps consacré aux échanges avec les siens doit donc être renforcé durant cette période. NÉGLIGER LE BESOIN DE RÉSEAU Le salarié qui souhaite devenir travailleur compte requiert une polyvalence. Certains secteurs comme les métiers des nouvelles technologies, de l’information et des arts sont particulièrement concernés: tout passe par le réseau ! Même chose lorsque l’on veut vendre un produit ou une prestation, a fortiori dans une région que l’on ne connaît pas. Vous aurez besoin de l’appui, mais indépendant ne perçoit pas toujours l’importance du réseau : être à son

m’a permis de trouver ma voie Volkan TANACI, 40 ans, apiculteur urbain J’avais un bon poste dans

la banque. Le secteur traversait une grave

aussi de l’expérience, des autres. Par où commencer ? En se tournant vers « les fédérations, associations d’entrepreneurs locaux et professionnels du même secteur, mais aussi les autres acteurs du territoire » , conseille Monique Sentey. La multiplication des espaces de travail partagés (coworking) est une piste intéressante pour étoffer son réseau au-delà de son secteur, et échanger entre indépendants confrontés aux mêmes problématiques. L’État a décidé d’aider au financement de plus de trois cents tiers lieux supplémentaires dans les petites et moyennes villes et les quartiers prioritaires d’ici à fin 2021. crise. J’étais inquiet mais, avec le recul, c’était un message de la vie. Le travail de bureau ne me convenait plus du tout. Grâce à un ami apiculteur, j’ai commencé à m’intéresser aux abeilles. Ce n’était pas gagné : j’avais peur des insectes. J’ai découvert un monde fascinant. Un apiculteur de Seine-et-Marne m’a appris le métier en me permettant de travailler avec lui durant six ans. J’avais trois heures de trajet quotidien, mais j’étais motivé. Il y a deux ans, j’ai créé CityBzz. J’installe des ruches sur les toits et dans les espaces verts parisiens et j’organise des ateliers découverte. Au début, je ne savais pas présenter mes produits. J’avais bien travaillé l’aspect technique, l’apiculture, mais oublié le côté vente et marketing. J’ai appris de ces échecs. À présent, ma clientèle se développe et le « Miel de Paris » a déjà été primé à deux reprises.

* Source : OpenClassrooms/Odoxa, mai 2017. ** Éditions Héliopoles, septembre 2018.

i comme info 43

Made with FlippingBook flipbook maker