Journal C'est à dire 235 - Septembre 2017

R E T O U R S U R I N F O

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Un ancien élu au secours du casse-cailloux

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont faitla une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Manu Maugain au pays du soleil levant

ÉDITORIAL

Changement François Hollande avait promis que le changement, ce serait maintenant… Hélas, son engagement est resté à l’état de slogan de campagne. Son suc- cesseur Emmanuel Macron l’a engagé ce changement pour lequel les Fran- çais l’ont élu. Mais maintenant que le mouvement est enclenché, il semble- rait que les Français ne le souhaitent plus ce changement. Allez com- prendre…On le voit en ce moment avec la mise en application promise de la réforme concernant le travail. On sait que le pays doit impérativement chan- ger de logiciel en matière de droit du travail s’il compte sortir de la zone rou- ge en matière de chômage, mais on fait tout pour l’y retenir. Cet épisode de la réforme du Code du travail illustre le vrai paradoxe français : les Français veulent que ça change mais ne veulent surtout pas changer… On veut une réforme du travail mais on reste cam- pé sur des positions du XX ème siècle, voire du XIX ème pour certains syndi- calistes qui ne voient pas que le mon- de, lui, a changé. Que des métiers soient voués à la disparition, certains parti- sans de l’immobilisme le regretteront, mais c’est le cours normal des choses. Imagine-t-on un seul instant que le métier de charron ou de lavandière per- siste de nos jours ? Imagine-t-on enco- re qu’une personne embauchée à un poste reste toute sa vie dans la même entreprise à remplir les mêmes tâches ? Pense-t-on enfin sincèrement que l’as- souplissement du Code du travail, si rigide, soit uniquement fait pour que des patrons malintentionnés prennent plaisir à licencier plus facilement leurs salariés ? Évidemment que non ! Hélas, ce débat sur l’impératif assouplisse- ment des règles du travail en France est pollué par des idéologues qui veu- lent que rien ne bouge. Ce qu’ils refu- sent d’admettre, c’est que la France, un des seuls pays d’Europe à ne pas avoir résolu cette gangrène économique et social que représente le chômage de masse, en est là justement parce qu’au- cun dirigeant depuis trente ans n’a osé allé au bout des nécessaires réformes. Ceci dit, Emmanuel Macron a tort d’af- firmer que la démocratie ne se joue pas dans la rue. La rue, pour cela les syn- dicats sont dans leur rôle, est une des formes légitimes de la démocratie. En revanche, il pourrait affirmer, à raison, que les lois, elles, ne se décident pas dans la rue à coup de banderoles. Pour cela, une assemblée a été élue. Ce gou- vernement inédit a justement été nom- mé pour qu’enfin on engage les réformes nécessaires à ce pays. On ne peut sou- haiter qu’il aille au bout de sa logique, sans céder à la rue. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2017 Crédits photos : C’est à dire, C.P.I.E. du Haut-Doubs, M. Maugain. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

A lors que nombreux pilotes ont abandonné, Mauricet- te Brisebard est parvenue à venir au bout des “I.S.D.E. - 6 days”, compétition d’enduro réputée comme la plus dure au monde qui s’est disputée du 28 août au 2 septembre der- nier à Brive-la-Gaillarde. Le jour- nal C’est à dire avait rencontré la sportive peu avant son départ pour cette épreuve internatio- nale apparentée aux “Jeux olym- piques de l’Enduro moto”. La pilote du M.C. Les Fins a été félicitée comme il se doit dans son village du Mémont où des membres de son “fan-club” l’at- tendaient à son retour. À seu- lement 19 ans, la jeune femme faisait partie des plus jeunes engagés de cette course répu- tée. Son père, Raphaël, à ses côtés pour les ravitaillements notamment, peut logiquement conseiller général Jean-Pierre Gurtner s’est fendu d’un long argumentaire en trois pages. Il revient sur des exemples d’uti- lisation dans les années quatre- vingt-dix d’épareuse-débrous- sailleuse et de casse-cailloux sur des parcellaires enfrichés du Val d’Usiers et du plateau de Nozeroy. 25 ans plus tard, le bilan est positif. “Au Val d’Usiers, le passage du casse-cailloux a tracé des couloirs sectionnant les haies et la partie forestière. Les limites sont plus franches pour permettre au bétail de s’y abriter et au bois d’affouage d’y être stocké.” Il dénonce une vision par trop conservatrice du paysage. “Un paysage agrico- le n’est pas un sanctuaire envi- ronnemental contrairement à des espaces sensibles qui deman- dent grande attention…Un espa- ce agricole doit être entretenu comme le sont les paysages des plateaux et montagnes du Jura depuis le XI ème siècle. Hier avec la houe et la faucille, aujourd’hui avec les engins mécanisables.” S’il reconnaît que le casse- cailloux transforme le milieu, cet- te mutation n’est pas forcément négative. “Sur les parcellaires étudiés, le passage du casse- cailloux a modifié un type de bio- diversité. Les têtes de roches À la lecture des articles sur le casse-cailloux dans nos colonnes, l’ancien

être fier : “Oui, nous sommes fiers, explique-t-il après coup. Notre fille est allée au bout de cette belle aventure d’enduro par équipe (elle participait avec deux autres filles). Mauricette s’est pas trop mal classée aussi bien en équipe qu’en solo sur cette épreu- ve de niveau mondial où si le pilo- te n’est pas dans les temps des meilleurs, il rentre à la maison. Des sponsors nous ont permis de participer dans de bonnes conditions, la moto a bien fonc- tionné sans aucun souci. Le retour s’est conclu avec une belle sur- prise : des amis nous attendaient à quelques kilomètres de la mai- son du Mémont” poursuit le papa, ancien pilote. De son côté, Mauricette a quit- té les sous-bois boueux pour les bancs de l’école d’infirmières de Besançon. n Le casse-cailloux ne changerait pas non plus la sensibilité du milieu et le classement des par- celles par rapport au plan d’épan- dage. Il s’interroge sur le lien entre le casse-cailloux et le goût du comté. “Un passage du cas- se-cailloux sur un espace res- treint souvent destiné aux génisses a-t-il vocation à per- turber la cohérence du systè- me ? Je constate qu’en 25 ans, ces comtés de terroir où les trames parcellaires ont été modi- fiées partiellement n’ont rien per- du en qualité pour autant… Il ne faut pas seulement envisager l’instant T fait d’écolo-émotivité mais porter un regard dans les 10 à 15 ans sur des pratiques de bon sens avec des gens dont c’est l’outil de travail et d’ave- nir” termine-t-il. n anguleuses abritant des micro- écosystèmes mais endomma- geant le matériel ont laissé pla- ce à des calcaires affleurant sous forme de larges dalles. Je consta- te après inventaire que les espèces xérophiles et mésophiles d’avant y sont encore présentes avec des tapis de sedums, thym, hélianthème… et graminées type pâturin. L’absence d’un étouf- fant couvert d’arbustes a fait éclore une nouvelle phénolo- gie d’espèces de strate herba- cée et d’entomofaune. Est-ce un gain ? Une perte ? Tout dépend du regard porté !”

L’ accordéoniste Manu Mau- gain a effectué début sep- tembre une tournée au Japon. Il en revient émerveillé. L’idée de cette tournée asiatique était pourtant née un peu par hasard. “Il y a quelques mois, une fan japonaise de Tokyo me contacte par Facebook pour me féliciter des méthodes que j’ai écrites. Effectivement, mes ouvrages sont devenus les plus utilisés en Europe mais je ne soup- çonnais pas que l’Asie les utili- sait également. À sa demande, je lui ai donc envoyé une affiche et une photo dédicacée. Deux mois plus tard, elle me recontacte à nouveau pour me demander si cela m’intéresserait de venir fai- re une série de concerts à Tokyo” raconte l’accordéoniste du Val de Morteau. Après avoir rencontré, par hasard, une pianiste japo- naise lors d’un concert à Paris, Manu Maugain sollicite cette der- nière. “Je lui confie mon projet d’aller jouer à Tokyo cet été et que je recherche un ou une pia- niste. Elle est alors immédiate- ment intéressée. Ma chance ne s’arrête pas à cette belle ren-

contre. En effet, cette pianiste qui allait pouvoir devenir mon inter- prète franco-japonaise passe tous les mois d’août dans sa famille à Tokyo dans le quartier même de la plupart des concerts !” Les surprises ne s’arrêtent pas là pour le Mortuacien : “Dès le lendemain de mon arrivée, j’ai pu me rendre compte de l’ampleur des concerts au Japon et ceci à la vue des affiches d’1 mètre qui placardaient les gares et les rues de Tokyo !” Manu Maugain a donc pu don- ner une série de concerts sur les places célèbres de Tokyo avec dégustation de produits du Haut- Doubs (sirop Rième, chocolat et caramels Klaus, hydromel et nou- gats de l’Abeille du Haut-Doubs d’Aubonne, etc.). “La fabrique de montres Épenoy à Morteau m’avait gentiment confié trois montres à offrir. Les cloches Ober- tino m’avaient fabriqué de magni- fiques clochettes à offrir aussi.” Lors de cette folle semaine, Manu Maugain aura donné cinq concerts en soliste et le concert de clôture à la grande salle Per- misson de Tokyo, avec la pia- niste japonaise, professeur au

L’accordéoniste Manu Maugain a même joué dans des temples bouddhistes ou shintos.

conservatoire de Paris, qui venait le rejoindre. Avec les visites qu’il a effectuées dans les immenses quartiers de magasins de musique de la capitale japonaise, il a aus- si découvert que ses méthodes intégraient tous les magasins spé- cialisés dans l’accordéon. Manu Maugain n’oubliera “jamais ce voyage musical” dit-il. Le pro- ducteur de Julien Doré et Zaz au Japon qui est venu l’écouter à un concert lui a proposé une tour- née en juin prochain, cette fois- ci dans toutes les grandes villes du Japon. n

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Mauricette Brisebard (assise au centre) a créé l’exploit en bouclant à seulement 19 ans une épreuve d’enduro moto réputée la plus dure au monde. C’était la fête au Mémont.

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