Journal C'est à Dire 119 - Février 2007

É C O N O M I E

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Patrick Vermot-Desroches : “Nous ne sommes pas des pollueurs” Patrick Vermot-Desroches dirige la société de transport Vermot à Bon- nétage. Depuis la fin de l’année dernière, il est aussi le président de la Fédération Nationale des Transports Routiers (F.N.T.R.). Il fait le point sur l’évolution d’un secteur soumis à rude concurrence. Bonnétage

C’ est à dire : Vous diri- gez l’entreprise de transport Vécatel à Valentigney et également les transports Vermot, rache- tés par Vécatel en 2005. À quelle logique correspond ce rachat de Vermot ? Patrick Vermot-Desroches : À une logique de complémenta- rité. Les deux sociétés - Vécatel et Vermot - sont positionnées sur le transport régional et inter- régional, nous avons les mêmes métiers, mais grâce au rachat de Vermot, nous avons pu diver- sifier notre offre. Vermot fait aussi des transports bennes et fonds mouvants (bois et écorces), ce que nous ne faisons pas à Valentigney. Sur le plan de l’em- ploi, cela ne change rien. Véca- tel emploie 70 salariés, Ver- mot une trentaine. Le rappro- chement permet de renforcer la pérennité des deux structures. Càd : Vous êtes positionnés essentiellement sur du trans- port régional. Le national et

l’international n’ont-ils plus aucun avenir ? P.V.-D. : La partie transport international a énormément baissé, essentiellement à cause de la concurrence des pays de l’Est du fait des transferts de production des usines là-bas. Concernant le national, le trans- port français assurait il y a enco- re une dizaine d’années 52 % des flux à destination ou en pro- venance de la France. En 2005, ce chiffre est tombé à 35 %. Càd : La concurrence est-elle déloyale de la part de vos concurrents étrangers ? P.V.-D. : Il y a une règle dans le transport qui s’appelle le cabo- tage. C’est la possibilité laissée à un étranger qui vient faire un transport en France de livrer plusieurs endroits en France avant de repartir dans son pays. Ce cabotage est limité à 30 jours consécutifs ou à 45 jours dans l’année. Or, il n’y a aucun moyen de contrôler le cabotage. Et la France est devenue le pays le

plus caboté d’Europe. Forcément, cette concurrence incontrôlable n’est pas loyale. Càd : Que “pèse” la F.N.T.R. que vous présidez depuis octobre dernier ? P.V.-D. : La F.N.T.R., ce sont 12 000 entreprises de transport pour 240 000 salariés. C’est-à- dire un tissu de petites entre- prises dont l’essentiel de l’ac- tivité est régional. Càd : Le camion est souvent pointé du doigt par les défen- seurs de l’environnement. Est- ce un mode de transport d’avenir ? P.V.-D. : Sous couvert d’une dia- bolisation du transport routier, on nous fait passer pour des pol- lueurs et des destructeurs. Je suis totalement favorable au fait de mettre les camions sur les trains mais cette solution a vrai- ment ses limites. Dans notre région, 50 % des flux de camions se font à l’intérieur même des frontières franc-comtoises et

Patrick Vermot-Desroches préside la fédération nationale des transporteurs routiers qui regroupe 12 000 entreprises.

Càd : On a pu déplorer une nouvelle fois- en janvier der- nier - la paralysie des routes à cause d’une petite chute de neige de 5 cm. Comment une telle paralysie est-elle enco- re possible de nos jours alors que les moyens de prévention n’ont jamais été aussi pous- sés ? P.V.-D. : Dans ce pays de tradi- tion hivernale, je me pose la question de savoir si on est capable de laisser ouvert un axe de circulation pour traverser la Franche-Comté. Apparemment, c’est non. Donc c’est forcément un problème de moyens et de communication efficace. Et avec la décentralisation, les choses n’ont pas l’air de s’améliorer sur ce point. Propos recueillis par J.-F.H.

40 % avec les régions voisines. Le grand national et l’interna- tional ne représentent donc que 10 % du total. Il faut donc être réaliste : on ne pourra pas mettre tous les camions sur des trains. Au lieu de vouloir taxer les poids

positifs pour limiter les rejets sont de plus en plus efficaces. Càd : Le fait de réclamer des tonnages et des dimensions plus grandes encore est-il compatible avec ces exigences environnemen- tales ?

lourds, il faudrait plu- tôt penser à taxer les marchandises trans- portées. La qualité des transports est partie intégrante de la com- pétitivité d’un terri- toire.

“On ne pourra pas mettre tous les camions sur des trains.”

P.V.-D. : Justement oui. Il y a encore sur ce point un gros pro- blème de distorsion de concurrence. En

France, les camions sont limi- tés à 18,75 mètres et 40 tonnes. En Europe du Nord, on est déjà à 60 tonnes et les camions font 25 mètres. Avec de tels véhicules, on transporte plus de marchan- dises d’un coup, c’est donc moins de flux. À un moment donné, il faut être pragmatique.

Par ailleurs, il faut aussi rela- tiviser. Tous modes confondus, le transport terrestre est res- ponsable de 27 % des gaz à effet de serre et sur ces 27 %, le camion d’environ 6 à 7 %. Pour limiter ces effets sur l’environ- nement, nous croyons beaucoup à l’aspect technologique. Les dis-

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