Journal C'est à dire 219 - Mars 2016

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V A L D E M O R T E A U

Morteau Le V.C.M.M. séduit avec son équipe féminine Le club cycliste a présenté ses forces vives à sa cinquantaine de partenaires. Troi- sièmes de la dernière Coupe de France, les Mortuaciennes ont un nouveau chal- lenge à relever. Autre rendez-vous le 12 avril avec le Prix de Morteau qui évolue.

M i-mars au res- taurant Le Chau- dron à Morteau, le Vélo-club de orteau-Montbenoît a sor- ti maillots et cuissards pour présenter à ses partenaires la saison 2016-2017. Depuis l’an dernier, le club a pris un nouveau virage avec le développement d’une sec- tion féminine de haut niveau. Terminé depuis bel- le lurette le filon néo-zélan- dais dont certains jeunes coureurs passés par le club portent désormais les maillots d’équipes profes- sionnelles. Le président Jean- François Ducrot a créé la section féminine, engagée l’an dernier en Coupe de France. La première saison a été une réussite avec une troisième pla- ce finale : “On n’espérait pas tant. Il faudra rester sur ce podium et au moins gagner une manche” souhaite Jean-Fran- çois Ducrot. La première cour- se s’est plutôt bien déroulée

avec la seconde place de Juliet- te Labous, deuxième lors de la première manche disputée à Chambéry. Quatre nouvelles recrues sont venues grossir les rangs de l’équipe, preuve que le club attire. “Nous avons fait le pari du haut niveau chez les filles : il me semble logique que les meilleures se tournent vers nous” ajoute le V.C.M.M. Pau- line Allain, Esther Eustache, Océane Philibert et Avril Laheurte sont les nouvelles recrues. Elles renforcent l’équipe çons ? “Pas du tout, répond le président. Nous n’avons plus de première catégorie car cer- tains coureurs sont descendus de catégorie mais nous nous retrouvons avec une belle équi- pe capable de faire des courses à étapes avec Laurent Colom- batto, Clément Dornier, Clément Simonin. Yoann Masoni arrive cette année.” emmenée par Marlène Morel-Petitgirard, capi- taine de route. Le club a-t-il pour autant délaissé les gar-

En terme de licenciés, l’association connaît une légè- re augmentation des effectifs avec 160 coureurs inscrits à la fédération française de cyclis- me et 25 en cyclotourisme. Son école de vélo accueille envi- ron 25 enfants jusqu’à 14 ans dont 5 coureurs cadets. En ter- me de partenariats, les cyclistes mortuaciens peuvent compter sur des soutiens économiques fidèles ainsi que celui des col- lectivités, la Ville de Morteau en tête. Environ 50 sociétés Ville de Morteau qui se dérou- le le 17 avril évolue. D’ordinaire organisé sur un parcours semi- urbain entre Morteau et Les Fins, il s’évade… Les cyclistes rejoindront Fournets-Luisans, Gilley, Bugny, Montflovin, Vil- le-du-Pont, Grand’Combe-Cha- teleu… Cela demandera forcé- ment davantage de bénévoles pour sécuriser les routes. apportent leur aide aux amoureux de la petite reine. Une nouveauté cette année : le Prix de la

L’équipe féminine mortuacienne déjà en vue en ce début de saison.

Guerre Un Mortuacien retrace le bombardement de Besançon Parce qu’il voulait connaître les circonstances de la mort de son père tué par une bombe le 16 juillet 1943 à Besançon, François Henriot retrace avec précision le drame. Son livre est intitulé “Merci Monsieur Churchill”.

Mais aussi l’école de cyclisme.

L e 2 avril, François Hen- riot fêtera ses 80 prin- temps. Ce n’est pas un cadeau d’anniversaire que s’est offert l’ancien professeur de “technologie” en publiant son livre “Merci Monsieur Churchill” mais l’aboutissement d’une recherche. L’historien aujourd’hui installé dans le Haut-Doubs n’a rien oublié de ce 16 juillet 1943 entre 1 h 15 et 2 h 05 à Besan- çon. Âgé de 7 ans à l’époque des faits, il a vécu de près l’événement qui a conduit à la destruction de la gare Viotte, l’usine Brochet détruite à 45 %, la brasserie Gan- gloff à 20 %, l’hospice de Belle- vaux endommagé à 10 %. Il gar- de des souvenirs de ces 50 minutes d’horreur. Il a recueilli des témoignages des 108 cratères de bombes comptabilisés à Besan- çon pour 51 morts et 134 bles- sés. Il a retracé le déluge d’acier minute par minute jusqu’à savoir où sont tombées les bombes anglaises lâchées par les Hali-

fax. “C’était une nuit chaude du mois de juillet. Le ciel était étoilé…Quand nous avons enten- du les premiers avions, je me sou- viens de mon père qui quitte la maison. Quelques secondes plus tard, à 1 h 15, une énorme déto- nation et un éclair de lumière ont suivi…Ma mère m’a serré dans ses bras.” Son papa Jean, officier de réserve et chef d’îlot du sous- secteur de Bregille-Beauregard de la défensive passive de Besan- çon, trouve la mort. 73 ans après les faits, François Henriot a voulu savoir “pour- quoi” son père était tombé sous les bombes anglaises ainsi que des autres membres de sa famil- le, tués non loin du funiculaire de Bregille. Pourquoi ces bombes sont-elles tombées à Besançon alors qu’étaient destinées aux usines Peugeot de Sochaux ? En 1996, au moment de la retrai- te, François a commencé a rédi- gé ses mémoires. Il a surtout tenu à répondre aux interrogations

formulées par ces petits-enfants : “Dis Pépé, quand tu étais petit, c’était comment ?” Puis durant l’hiver 2010-2011, il a pris connaissance de l’étude consa- crée au “bombardement aérien de Besançon” par le lieutenant- colonel Robert Dutriez. Il entre en contact Michel Martin qui lui remet un D.V.D. avec des images prises dans la nuit du 15 au 16 juillet. “Cela m’a permis d’établir une chronologie préci- se” dit-il. Il recueille auprès des contemporains des événements des témoignages écrits ou oraux… “Il me restait à assem- bler le puzzle.” Entre 2014 et 2015, il élabore un plan et ses textes. Février 2016, il publie cet ouvrage historique agrémenté d’un D.V.D. où des photographies sont compilées. L’auteur émet deux hypothèses sur les raisons de ce bombar- dement bisontin par les Anglais : le Bomber Pourmand aurait pro- grammé un bombardement de harcèlement sur Besançon. D’habitude, ce genre de traite- ment était réservé aux villes alle- mandes pour briser le moral des populations. Plus plausible : le groupe de 12 bombardiers sur- gissant dans le ciel bisontin peu après 1 h 05 avait un chef. Est- ce lui qui a décidé de venger la mort des sept copains dans le crash en punissant la popula- tion ? “Franchement, la question est sans réponse. La mission du groupe des 12 bombardiers était une diversion destinée à attirer la chasse de nuit allemande.” La couverture de son livre : la bom- be non explosée dans un immeuble de l’avenue Carnot. Un véritable ouvrage histo- rique. “Merci Monsieur Churchill”, Besançon, le 16 juillet 1943 En vente dans les librairies de Morteau 25 euros

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François Henriot relate avec minutie le bombardement de Besançon qui a conduit à la disparition de la gare Viotte.

N° Orias : 07020579

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