Journal C'est à dire 219 - Mars 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Vauclusotte Aux petits soins de l’environnement Depuis plusieurs années déjà, la communauté de com- munes Entre Dessoubre et Barbèche (C.C.E.D.B.) ten- te d’inciter agents des collectivités et particuliers à uti- liser moins de produits nocifs. Un changement d’habitudes qui commence à porter ses fruits.

En bref…

Campagnols Dans le dernier Cʼest-à-dire, nous évoquions le retour des campagnols. Lʼarticle faisait état dʼune situation en décembre dernier ou un pic de pullulation était noté. Grâce à la lutte rai- sonnée et en relation avec la Fédération régionale de défen- se contre les organismes nui- sibles (F.R.E.D.O.N.), les agri- culteurs engagés dans un contrat de lutte contre le cam- pagnol sont parvenus a de bons résultats. Cʼest la combinaison entre les différentes méthodes de lutte de la boîte à outils qui a contribué à ces résultats : lut- te contre la taupe, alternance fauche-pâture, piégeage, retour- nement des prairies par le labour, utilisation des appâts à la bromadiolone en respectant les conditions dʼusage. “La lut- te raisonnée est active on est très satisfait des résultats en ce début de printemps” indique le président de la F.R.E.D.O.N. Loto Loto de 6 heures samedi 16 avril au Russey. Le Vélo- club de Morteau-Montbenoît organise pour la première fois un loto longue durée de 6 heures. Il se déroulera à par- tir de 16 h 30 à la salle des fêtes du Russey. Renseignements au 03 81 67 60 95.

U ne loi de 2014 vise à mieux encadrer l’utilisation des pro- duits phytosanitaires sur le territoire national. Elle a fait suite à un rapport mon- trant que la France en est le premier consommateur en Euro- pe. Le législateur a notamment

prévu l’interdiction pour les col- lectivités d’utiliser des produits tels que les herbicides, insec- ticides, fongicides et certains engrais. Des produits reconnus comme ayant des conséquences dramatiques pour les rivières, les sols et la santé. Entre Des- soubre et Barbèche, la commu-

Les services techniques des communes de la C.C.E.D.B. expérimentent des techniques alternatives respectueuses de l'environnement.

nauté de communes et ses vil- lages ont signé une charte pour la maîtrise de l’environnement. Une bonne volonté qui a per- mis d’expliquer et d’agir sans se précipiter pour expérimen- ter de nouvelles méthodes. “Auparavant, comme dans beau- coup de villages, notre cimetiè- re était entretenu à l’aide de pro- duits phytosanitaires” explique en toute franchise le maire de Vauclusotte Hubert Briquez qui a tenu à trouver une solution alternative non polluante. “Désormais, c’est l’A.D.A.P.E.I. de Maîche qui se charge de cet entretien. Tout est fait à la main,

autant les allées que le bord des tombes. Du très bon travail, très efficace” précise-t-il. Un choix écologique et qui n’a rien

sommes à un peu plus d’un kilo- mètre du Dessoubre donc il faut être conscients que tout fini dans la rivière. Ce changement de pra- tique est une vraie nécessité.” Dans

d’impactant d’un point de vue économique : “Nous signons un mar- ché renouvelable tous les ans et l’équipe n’intervient qu’en cas

Un chantier de l’A.D.A.P.E.I.

d’autres villages de la vallée, on met égale- ment en place de nou- velles pratiques en pri-

vilégiant les solutions de désher- bage thermique quand c’est pos- sible, le débroussaillage tradi- tionnel également ou encore l’utilisation de produits bio. En espérant voir aussi les habi- tants en faire autant. D.A.

de besoin. Tout compte fait, cet- te solution ne nous coûte pas plus cher que l’achat des pro- duits” poursuit l’élu, convaincu que cette prise de conscience des collectivités a valeur d’exemple auprès de la popu- lation, plus encore ici : “Nous

À Rosureux, sur les bords du Dessoubre, le maire Jérôme Boillon est lui aussi très attentif à réduire au maximum les produits phytosanitaires.