Journal C'est à dire 219 - Mars 2016

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Arc-sous-Cicon L’auberge du

Ville-du-Pont Station d’épuration : les élus votent pour l’agrandissement

Crêt Monniot, c’est fini Ce restaurant de montagne très apprécié des skieurs et des ran- donneurs a été vendu. Ses nouveaux propriétaires l’ont transfor- mé en salle des fêtes tout équipée, ouverte à la location.

P lusieurs raisons justifient le choix de se concentrer sur l’amélioration de l’existant. “Il s’agit en priorité d’une his- toire de coût. Avec un seul site de trai- tement, on espère optimiser les frais de fonctionnement” , indique Jocely- ne Joliot, la présidente de la com- munauté de communes de Montbe- noît. Mise en service en 2006, la station de Ville-du-Pont n’a pas suivi l’évolution démographique et écono- mique de son territoire d’assainissement. Elle était initiale- ment calibrée pour couvrir les besoins de 3 000 équivalents habitants en incluant plusieurs ateliers de fro- magerie et le salaisonnier de Mai- sons-du-Bois. Les acteurs économiques représentent aujourd’hui 50 % de la charge polluante contre 40 % il y a dix ans. En quelque sorte, la ran- çon du succès pour les filières com- té et saucisse de Morteau. Ces com- munes saugettes ont également pro- fité de leur proximité avec le bas- sin d’emploi suisse pour attirer de nouveaux habitants. Études à l’appui, deux solutions avec chacune leurs avantages et leurs inconvénients étaient soumises au Entre la construction d’une nou- velle station d’épuration à Mont- flovin et l’extension de celle de Ville-du-Pont, la communauté de communes a finalement vali- dé la seconde option.

O n ne pourra plus déguster les spécialités montagnardes concoctées parMireille Jockers qui après dix ans aux com- mandes de l’Auberge du Crêt Monniot a choisi de rendre son tablier. Finis ces bons petits plats où la patronne ne man- quait pas de glisser un petit accent alsa- cien, fidèle à ses origines. Le pourquoi de cet arrêt déjà regretté ? “D’abord pour des raisons de santé. J’étais très fatiguée. À un moment donné, on n’en peut plus” , explique celle qui a tenu cette auberge pendant une dizaine d’années. Venue s’installer dans le Doubs en 1983 pour reprendre le restaurant d’Avoudrey, la famille Jockers a également exploi- té la boulangerie du village. “Pendant quelques années, on tenait les deux res- taurants en même temps. On a ensui- te subi de plein fouet le détournement d’Avoudrey. La fréquentation a été divi- sée par deux avec la route des micro- techniques.” Pas fâchée de lever le pied, Mireille Joc- kers reconnaît avoir passé du bon temps au Crêt Monniot. L’auberge fonction- nait le week-end et pendant les vacances scolaires avec un pic de fréquentation hivernale. “L’un des gros problèmes, c’était de trouver du personnel assidu,

qui ne vous lâche pas au dernier moment.” Mireille Jockers cuisinait tout elle-même, préparait ses saucisses, ses terrines qui faisaient la réputation des lieux. “La vente remonte au printemps 2015. J’aurais dû afficher la fermeture cet hiver pour informer la clientèle.” Une question de proximité car l’auberge a été rachetée par David et Séverine

Bobillier qui exploite la ferme toute proche. “On était en très bonnes relations avec Mada- me Jockers. C’était une oppor- tunité à saisir, justifie

“J’étais très fatiguée.”

l’agriculteur assez discret sur cette tran- saction. On n’en a pas trop parlé cet hiver car on souhaitait d’abord entre- prendre quelques travaux notamment au niveau de la cuisine. Impossible de recevoir des gens dans ces conditions.” Pour l’anecdote, l’auberge renoue en quelque sorte avec ses racines agricoles. Sa création remonte à une trentaine d’années, à l’initiative de quatre agri- culteurs de la Montagne de Gilley. David et Séverine Bobillier n’ont pas l’intention de rouvrir le restaurant. Leur projet consiste à transformer l’auberge en sal- le tout équipée pour ceux qui souhai- tent organiser des repas de famille, ban- quets et autres réjouissances gastro- nomiques. “On lance les locations à par- tir de ce printemps.”

Les travaux d’extension de la station devraient être engagés l’an prochain.

vote des élus communautaires. Entre création et extension, ils ont donc pri- vilégié l’option la moins coûteuse. D’autant plus qu’il aurait été néces- saire quoiqu’il advienne de remettre aux normes la station d’épuration de Ville-du-Pont. “Cela sous-entendait également qu’elle soit en capacité de traiter les effluents des nouveaux habi- tants qui viendront s’établir à plus ou moins long terme à Ville-du-Pont, Montflovin, Montbenoît…” Tant que la Suisse restera une formidable base de recrutement…

Après la consultation d’une enquê- te diagnostic pour identifier, mesu- rer l’impact des pollutions, les élus ont pris leur décision. Tout reste à faire cependant. “On va recherche un maître d’œuvre pour savoir quelle extension mettre en place.” D’après Jocelyne Joliot, il n’y a pas encore péril en la demeure. “Les travaux seront probablement engagés en 2017.” D’ici là, il faudra valider le projet défi- nitif, lancer les appels d’offres, sans oublier de négocier l’achat du terrain nécessaire à l’opération.

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