Journal C'est à dire 219 - Mars 2016

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É C O N O M I E

Mont-de-Laval Le projet familial devenu la Grande Fabrique Née fin 2015, Grande Fabrique est le fruit d’une idée qui a germé entre Strasbourg et le Haut-Doubs. Une collaboration entre un père et ses deux fils, un projet sans prétention, mais avec originalité et qualité.

“N otre ambition est de sublimer des matériaux bruts et de créer, en famille, des objets artisanaux de

mobilier contemporain” explique Simon, le communiquant de la famille Pape. Chacun a en effet un rôle bien précis au sein du trio. Chacun a sa tâche et une

coopération à distance. “Nous avons des compétences complé- mentaires, ce qui facilite notre travail même en n’étant pas tous sur site à Mont-de-Laval.” Luc, l’aîné, diplômé de l’École Natio- nale Supérieure d’Architecture de Strasbourg, conçoit et ima- gine le design des différents objets. Patrick, le père, diplômé des Beaux-Arts, maquettiste et scénographe de profession, les fabrique et assemble lui-même dans son atelier. Enfin, Simon, le cadet, diplômé d’un master en multimédia développement et webdesign, gère le site e-com- merce (www.grande- fabrique.com), les créations de la Grande Fabrique étant en effet à ce jour uniquement com- mercialisées par ce biais, com- mandées en ligne et livrées aux clients. “Chacun d’entre nous garde sa situation profession- nelle et cette activité est complé- mentaire. C’est l’aboutissement d’une passion commune.” Le moment était venu pour eux de concrétiser cette idée et de créer ensemble, au gré de leurs ins-

Patrick Pape est l’artisan de ce trio et fabrique à la main chacun des objets imaginés par son fils Luc.

pirations et de leurs envies. “Les objets sont tous pensés, conçus et fabriqués en famille, à partir de matières brutes, telles que le bois et l’acier” poursuit Simon Pape. Le dessin se veut simple, dans des lignes pures, allant à l’essentiel. “Il en résul- te des produits au design contem- porain qui puisent leur force dans des matériaux authentiques. Un ancrage dans le terroir assu- mé” précise-t-il. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si l’atelier se situe au cœur du Pays Hor- loger. Le papa habite une ferme comtoise à Mont-de-Laval où il a installé son atelier. Et la proximité de Morteau a inspiré

au trio le nom de l’entreprise : “La Grande Fabrique se veut un hommage à un fameux bâtiment mortuacien de manufacture hor- logère à la renommée interna- tionale. En 1880, sa conception futuriste rappelait celle de la Saline Royale créée par l’architecte visionnaire, Claude-Nicolas aussi l’espoir de voir l’aventure familiale se développer, “tout en restant dans cet état d’esprit arti- sanal et de productions en petites quantités.” C’est avant tout une histoire de famille, une aventu- Ledoux.” Un clin d’œil à l’utopiste père de la Cité Idéale qui marque

re motivée par l’envie de faire ensemble. Aujourd’hui, la col- lection compte encore peu de références. Une volonté claire- ment affichée : “C’est avant pour accorder à chaque création le plus d’attention et de minutie possible.” Des séries limitées à

une dizaine de pièces, une fabrication artisanale et un assemblage entière- ment réalisé à la main, autant de gages de qua-

Petits meubles et luminaires.

Chargé du site de vente, Simon dirige depuis Strasbourg le marketing de la Grande Fabrique.

lité et de rareté de l’objet. À noter que la gamme de produits devrait très prochainement s’étoffer avec l’arrivée de lumi- naires. Une affaire à suivre… D.A.

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