La Presse Bisontine 63 - Février 2006

BESANÇON

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D ÉNEIGEMENT 450 km de route

H ANDICAP Grand prix national L’accès aux loisirs pour tous L’association A.L.E.D.D. a été créée pour donner aux enfants handicapés un accès aux loisirs. Leur action a été distinguée sur le plan national au concours national “Fais-nous rêver”. Mais la pérennité d’une telle association reste fragile.

Chaque jour de neige coûte 30 000 euros aux Bisontins Les 27 et 30 décembre derniers, la circulation dans Besançon a été par deux fois paralysée par les intempéries. La situation aurait-elle pu être évitée ? Non, selon les services techniques de la ville.

A. L.E.D.D. ou“association pour les loisirs des enfants différents mais déterminés” est née en 1998 de la volonté d’une poignée de parents bisontins, désemparés de voir leurs enfants atteints d’unhandicapmental oumoteur, exclus de toute activité de loi- sir. Sous

Parmi les projets de l’année 2006, A.L.E.D.D. est en train de monter une antenne sur le Pays deMontbéliard et de créer undeuxième emploi,àmi-temps. Mais avec un budget global de 97 000 euros, l’association doit vraiment se battre pour péren- niser son existence. “Quand on emmène 9 enfants à un séjour d’une semaine à la neige, il faut 8 animateurs, ça coûte très cher. Et nous voulons permettre aux familles de ne pas débourser plus que la somme qu’ils paie- raient pour un enfant valide.” Hélas, les intentions nationales et européenne - 2003 était l’année européenne du handi- cap et ce volet est toujours une des priorités nationales - n’ont apparemment rien apporté de plus à ces associations locales œuvrant en faveur du handi- cap. Ce genre de distinction nationale contribue à donner une vraie légitimité à ces tra- vailleurs de l’ombre. C’est le moindre motif de satisfaction pour eux et pour les jeunes béné- ficiaires. J.-F.H.

lamême chance qu’aux autres” résumeYannickVarin, le direc- teur d’A.L.E.D.D. L’association bisontine vient d’être récompensée par un prix national décerné par l’agence pour l’éducation par le sport. Déjà distinguée par le premier prix régional avec une aide de

“I l n’est peut-être pas inuti- le de rappeler à Mon- sieur le maire qu’il est responsable de la sécurité de ses concitoyens et qu’il doit leur don- ner les moyens de se rendre à leur travail. Un telmépris envers les Bisontins est inacceptable.” Voici un extrait d’une des réac- tions provoquées par les fortes chutes de neige qui ont para- lysé Besançon fin décembre. Elle est signée Michel Nonnot- te, président de l’union locale C.F.T.C. de Besançon et envi- rons. Ce dernier ne décolère pas. “Je connais bien Montbéliard et je peux affirmer que ça n’a rien à avoir avec ce qui s’est pas- sé à Besançon. Je n’ai pas vu un seul chasse-neige en exerci- ce le 27 décembre” ajoute-t-il. Ces propos sans doute exces- sifs ne sont qu’une des illus- trations du mécontentement des usagers de la route, qui par dizaines, y sont allés de leur complainte auprès des services de la ville. Une telle situation de blocage peut-elle se reproduire ? Cer- tainement. Impuissants,les ser- vices de la ville estiment que “si une importante chute de nei- ge intervient vers 8 heures du matin (comme c’était le cas le 27 décembre), ou que les tem- pératures sont vraiment trop basses (comme le 30 décembre), il est impossible d’avoir une intervention efficace et rapide, quelque soient les moyens dont ondispose” tranchePascalGude- fin, le responsable de la voirie. Ce ne serait donc pas une ques- tion de moyens. Pour déneiger les 450 km de voirie municipale - un chiffre qui n’a pas été réactualisé alors que de nouveaux quartiers com- me Témis ou les Tilleroyes se sont ajoutés dans le circuit -, la ville de Besançon dispose d’une “douzaine de gros engins.” En coulisses, certains employés municipauxdéplorent lemanque de capacité des engins trans- porteurs de sel. “La plupart de nos véhicules ne peuvent trans-

1 500 euros à la clé, l’association a décroché le trophée national “pour l’action “cirque” menée à Besançon enpartenariat avec laM.J.C. de Palen-

L’association doit se battre pour pérenniser son existence.

l’impulsion de l’actuelle prési- dente Ilva Sugny, ces enfants - ils sont aujourd’hui une cinquantaine - peuvent, le mer-

credi après-midi ou pendant les vacances scolaires, prétendre aux mêmes droits que leurs camarades valides, en matière de loisirs. “Aller à la piscine, fai- re du ski… Sans encadrement spécifique, tout cela est impos- sible pour un enfant handica- pé. Nous essayons de leur offrir

te. Par les activités que nous mettons en place, nous essayons de tirer vers l’avant ces enfants, de favoriser leur autonomie” pour tenter ainsi d’éviter qu’ils poursuivent leur vie dans “un centre d’hébergement à ne rien faire.” Peu visible car ne touchant que quelques dizaines d’enfants, le travail de fond mené par l’associationa failli s’interrompre faute de financements. Les col- lectivités locales ont peu à peu pris conscience de son utilité.

Une douzaine de véhicules équipés d’étraves se tiennent prêts en cas de chute de neige.

certaines rues ne sont jamais déneigées,faute de temps” avoue- t-on à la ville. Ajoutons à ces conditionsmétéo exceptionnelles la charge de travail des “100 à 150 employés affectés au dénei- gement” qui doivent respecter un repos obligatoire de 11heures d’affilée, ainsi que la négligen- ce des automobilistes dont une largemajorité ne sont pas équi- pés en pneus neige, et les blo- cages de la circulation - heu-

porter qu’1mètre cube de sel. Il faut sans cesse venir recharger, cela explique en partie le temps perdu” commente l’un d’entre eux, en comparant l’arsenal bisontin aux “25 véhicules” dont disposerait une ville comme Mulhouse. Le plan de déneigement de ces 450 km de rues bisontines est bien ordonné, il s’effectue selon trois niveaux d’urgence. Le pre- mier circuit, le plus prioritaire,

En bref

Retraite 700 jeunes du Doubs et de Haute-Saône se retrouveront du 21 au 23 avril à Besançon- Micropolis pour leur retraite de profession de foi. Une pre- mière en France où 38 paroisses sont parties pre- nantes au projet. Braderie Le club Soroptimist de Besan- çon organise les 21 et 22 jan- vier au Kursaal de Besançon (salle Proudhon) sa quatriè- me braderie de vêtements au profit d’actions de solidarité. Le produit de cette vente est entièrement reversé aux actions soutenues par le club (En 2005 : association Valen- tin Haüy, victimes du tsuna- mi, hôpital, association Alep…). Peinture L’association “De la peinture en particulier…” (43, rue Ber- sot à Besançon) propose trois nouveaux cycles d’initiation au dessin, à la peinture à l’huile et au modelage, à partir du 9 janvier. Chaque cycle com- porte dix séances de 2 heures réparties entre janvier et mars. Encadrement assuré par un diplômé des beaux-arts. Ren- seignements au 03 81 83 46 09. M.E.D.E.F. Le M.E.D.E.F. Franche-Com- té tient son assemblée géné- rale le 17 janvier à la saline royale d’Arc-et-Senans, en présence de Laurence Pari- sot, la présidente nationale de l’organisation patronale.

reusement rares - s’expliquent aisé- ment. Si le déneigement à Besançon est gour- mand en temps, il l’est également en argent. En cas de for-

couvre 150 km. “Il concerne les axes prin- cipaux et stratégiques, comme la gare, le centre-ville, les accès aux hôpitaux, les écoles, etc. À partir de 4 heures du matin, il

Les engins parcourent 2 000 km par jour.

te intempérie, 150 tonnes de sel sont déversées dans les rues bisontines chaque jour. Encumu- lé, les engins parcourent 2 000 km par jour. Chaque chute de neige, donc chaque circuit com- plet de déneigement, coûte aux contribuables bisontins la som- me de 30 000 euros. Durant la saison 2004-2005, les services de la ville ont comptabilisé 41 jours d’intervention à 30 000 euros chacun, soit une facture globale de 1,230million d’euros. J.-F.H.

faut environ 2 h 30 pour le fai- re dans son intégralité” pour- suit Pascal Gudefin. Le souci, c’est en cas de “récidive” de nei- ge, ce qui s’est justement pas- sé le 27 décembre dernier par exemple. “Si une nouvelle gros- se chute de neige tombe vers 7 h 30, nous sommes obligés de redéneiger ce premier circuit qui reste toujours la priorité.” Résul- tat : il peut arriver que les deux autres circuits, les 300 km res- tants…ne soient déneigés que beaucoup plus tard dans la jour- née. “Les jours de forte neige,

Donner aux enfants handicapés un accès aux loisirs, tel est l’objectif de l’association A.L.E.D.D.

A MÉNAGEMENT Vers une amélioration du trafic Entrée Est : fin des travaux en 2008

Le chantier d’aménagement de l’entrée Est de Besan- çon suit son cours. La construction du giratoire dit de Marchaux est lancée. La fin des travaux pour cet- te opération est prévue au printemps 2006.

poursuivaient leur développement, les commerçants de l’Est bisontin avaient le sentiment d’être les parents pauvres

temps 2006.” Il est prévu que l’aménagement global de l’entrée Est, sur la Nationale soit terminé en 2008.

de la politique économique de la ville, déplorant l’attentisme des pouvoirs publics. Le manque d’attractivité de la zone commerciale était lié principalement selon eux, à la dangerosité des infra-

Les acteurs économiques de la zone d’activité des Marnières demandaient depuis longtemps que des améliorations routières soient apportées dans ce sec- teur. Ils sont montés au cré- neau à de nombreuses reprises

Construire le second giratoire.

L es travaux de l’entrée Est de Besan- çon contribuent parfois à conges- tionner le trafic dans ce secteur aux heures de pointe.Mais c’est unmal nécessaire, car à terme, la circulation sera simplifiée et fluidifiée dans cette partie de la ville. Le giratoire de Palen-

te, aujourd’hui terminé, qui se situe en haut de la rue de Belfort, est une pre- mière étape de ce chantier. La seconde phase consiste à construire un second giratoire dit de “Marchaux” un peu plus loin sur la R.N. 83. Selon la ville, cette étape devrait être terminée “au prin-

par l’intermédiaire du groupement G.E.S.T., proposant des solutions à une situation qu’ils estimaient inaccep- tables. Alors que les zones commer- ciales de Châteaufarine et Valentin

structures routières à cet endroit. Le problème est en passe d’être résolu. Ces améliorations sont les bienvenues puisque la zone commerciale de Cha- lezeule est amenée à se développer.

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