La Presse Pontissalienne 204 - Octobre 2016

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 204 - Octobre 2016

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Les Républicains se lancent dans la course aux Primaires

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Maison Chevalier : une étude pour étudier la démolition

Accueil Il serait bon que les indignés qui crient au loup à la seule évocation de la ques- tion des réfugiés aillent prendre l’air du côté de Mouthe. On ne sait si le rude climat de cette contrée a paradoxale- ment rendu ses habitants si accueil- lants, il n’en reste pas moins que c’est ici que la première expérience d’ac- cueil de réfugiés dans le Haut-Doubs se vit, depuis deux mois. Dix personnes, tout une famille, qui ont fui les persé- cutions. Des chrétiens d’Irak qui avaient juste le choix entre abandonner leur vie, leurs biens et leur terre, ou mou- rir sous le joug des “fous d’Allah” embri- gadés dans une guerre sans nom. Ces indignés, donc, qui gonflent inexora- blement les rangs de la contestation et du vote extrémiste, celui du rejet et de l’enfermement, devraient juste par curio- sité venir à la rencontre de ces gens qui, comme ces Français à l’époque de la Débâcle, les bagages entassés sur une charrette, ont tout quitté contre leur gré. Ils pourraient échanger avec eux et s’apercevoir que, derrière les statistiques et les quotas que s’envoient à la figure les candidats aux prochaines élections, il y a des enfants, des vieil- lards, des hommes perdus. Les images insoutenables de la ville d’Alep en Syrie devraient tout autant interpeller ces cœurs secs qui, sous prétexte qu’il y a déjà assez à faire pour nous les Fran- çais, ne veulent rien faire pour les autres. Une conscience est en train de poin- dre sur le Haut-Doubs, avec d’autres initiatives lancées comme ce collectif pontissalien qui en appelle, lui aussi, à la solidarité humaine. Il y aurait dit- on 10 000 réfugiés à répartir en France suite au démantèlement annoncé de la lande de Calais  ? Effrayant, impos- sible ? Alors que l’on dénombre 36 000 communes en France, ce serait, en moyenne, un réfugié toutes les trois communes. Mouthe en prend sa part avec dix d’un coup. Qui s’en plaint pour le moment dans le Val de Mouthe ? Personne. S’il est incontestable que l’on ne peut accueillir partout de ces migrants, sans limite et sans contrôle, l’inverse est tout aussi vrai. La créa- tion par le maire d’Hénin-Beaumont d’une association de maires anti- migrants est à ranger au rang des infa- mies. Que ces représentants de la Répu- blique ouvrent les yeux sur le monde qui les entoure. Calais, pas plus qu’une autre ville, ne peut porter seule ce que ce genre d’élus appelle le “fardeau” des migrants. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, L. Bouchet, Celtivales, Éliad, L. Page, V. Socié, Vermot T.P.

L’ organisation des Pri- maires de la droite et du centre est un vrai challenge pour les Républi- cains du Doubs qui doivent recruter 850 bénévoles pour tenir les bureaux de vote les 20 et 27 novembre. Le compte à rebours a com- mencé. Sept candidats à départager. C’est une grande première pour la droite que de choisir son candidat à la présidentielle dans le cadre d’une élection primaire. Là où la gauche avait brillam- ment réussi à l’automne 2011, la droite veut faire au moins aussi bien. Pour cela, elle a prévu un arsenal impressionnant : 85 bureaux de vote dans le Doubs, dont 24 sur la 5 ème circonscrip- tion du Doubs (il y en aura notamment 3 à Pontarlier) et pour gérer le scrutin le jour J (le premier tour a lieu le 20 novembre et l’éventuel second tour la 27), Les Répu- blicains du Doubs doivent mobiliser dix bénévoles par bureau, soit au total 850 per- sonnes. Autant dire que Michel Vienet, le secrétaire général des Républicains du Doubs y passe le plus clair de son temps libre. La for- mation politique a même embauché une salariée pour entre autres gérer cet inédit travail administratif et logis-

tique. Les ambitions de Michel Vienet sont à la hau- teur de son engagement : “Nous souhaitons attirer entre 30 000 et 40 000 votants à l’échelle du Doubs. Après tout, on n’est pas plus bêtes que les socialistes, on va bien y arriver !” sourit-il. Pour ce scrutin inédit, aucune procuration possi- ble, uniquement un vote papier avec présence de l’électeur. Tant pis pour les gens hospitalisés ou inva- lides… Les Républicains ont sans doute une peur bleue du “trafic de procurations” qui rappelleraient trop le dra- matique épisode Fillon- Copé. Précision : les mineurs qui auraient 18 ans avant le premier tour de la prési- dentielle en avril peuvent s’inscrire sur le site des Pri- maires de la droite pour par- ticiper au choix du candidat. Même si on devine aisément pour qui le cœur de Michel Vienet balance - c’est un inconditionnel de Nicolas Sarkozy -, il se devra durant cette campagne de garder toute sa neutralité. Même chose pour Annie Genevard, présidente de la commis- sion départementale et locale d’organisation des primaires. Cette pro-Fillon devra bien se garder de toute position partisane. n

A vec la maison Chevalier, plus rien n’est surprenant. On va finir pas croire que la bâtisse est protégée par le bon génie du patrimoine. Face aux recommandations de l’Architecte des bâtiments de France (A.B.F.), la municipalité pontissalienne a dû se résou- dre à ne pas la démolir, elle qui estimait pour- tant qu’elle pouvait s’écrouler. Même les flammes de l’incendie qui s’était déclaré le 16 mai dernier n’en sont pas venues à bout. Sans oser l’avouer ouvertement, beaucoup regrettaient même que le sinistre ne se soit pas étendu à l’ensemble du bâtiment. Pour éviter toute mauvaise intrusion, décision

avait alors été prise de murer la plupart des ouvertures. “Après la visite des lieux avec l’A.B.F., on a lancé un audit réalisé par un architecte spécialisé. L’étude sera co-financée et le pré- fet prendra sa décision” , explique Patrick Genre lors de sa rentrée politique début septembre. Le maire de Pontarlier annonce que les résul- tats de ce diagnostic seront connus d’ici la fin de l’année. Dans ces circonstances, la col- lectivité n’a toujours pas fait les travaux pour ouvrir au public le parc arboré attenant à la propriété. “On ne va pas lancer l’aménagement du parc sans savoir l’avenir de la maison Che- valier.” n

On devrait en savoir plus sur l’avenir de la maison Chevalier au rendu de l’étude d’ici la fin de l’année.

Un nouveau jardin thérapeutique à Pontarlier

I l y a quelques mois, nous présentions dans La Presse Pontissalienne le jardin thérapeutique créé par l’association Asalée à Oye- et-Pallet. Le même concept vient d’être inauguré à Pon- tarlier par l’association Éliad au 11, rue Pierre Dechanet. Cet espace végétal de 300 m 2 “a pour but d’ap- porter aux usagers de l’ac- cueil de jour les vertus thé- rapeutiques de la relation à la nature en favorisant les échanges, les temps de vie à l’extérieur, en permettant aux personnes de se remo- biliser, de retrouver des gestes connus” explique Ségolène Oudet, la chargée de communication de l’ac- cueil de jour pontissalien. Cette structure qui accueille, à la journée, des personnes de plus de 60 ans en situa- tion de dépendance et qui offre, en même temps, un temps de répit aux aidants

familiaux. Dans ce nouveau jardin, chaque usager peut “selon ses envies et ses possibili- tés, s’impliquer de diverses manières tout au long des saisons pour son entretien, son agrément.” Ce nouvel espace de vie offre en effet de nouvelles activités : sen- sorielles (contact avec la terre, récolte, chant des oiseaux…) en relation avec le temps, ou encore activi- tés physiques et artistiques. L’idée de ce jardin théra- peutique est née en 2013 et s’est concrétisée en 2015 grâce à l’aide de plusieurs partenaires privés et publics, notamment le lycée Jeanne- d’Arc pour la mise à dispo- sition du terrain. n

Le jardin thérapeutique a été inauguré le 30 septembre.

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