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La façade et la tourelle en cul-de- lampe de l’ancien collège des Doctrinai- res. C’est sans doute le plus bel édifice de toute la ville. Il date du xvii e siècle et accueille maintenant la mairie.

Philippe Roy - Détours en France x 2

édifice est d’une grande sobriété, son chevet est orné de beaux modillons et chapiteaux sculptés romans. À l’intérieur, la crypte, sombre et superbe, présente les vestiges des basiliques primitives et des sarcophages.

marché de Brive, rendu célèbre par une chanson de Georges Brassens ( Hécatombe ), pour se sentir immédiatement dans un Sud-Ouest gourmand. Tous les producteurs des environs se donnent ren- dez-vous pour exposer viande et volaille limou- sines, noix, cabécou, foie gras, truffenoire, pomme AOC du Limousin, moutarde violette de Brive… Un délice pour les sens. Erik Orsenna, qui a été l’un des présidents de la fameuse Foire du livre de Brive, n’a-t-il pas baptisé Brive «Cholestérol city » ? Mais cette ambianceméridionale est aussi à trou- ver dans la chaude couleur de son grès jaune, dit de Grammont, qui, aux beaux jours, ensoleille les belles façades et qui font de Brive une ville d’une rare harmonie architecturale. DES JOYAUX PATRIMONIAUX La cité connaît une intense croissance au xviii e siècle sous l’impulsion d’un Briviste, le cardinal Dubois,ministrede LouisXV, et de son frère, Joseph, maire de Brive. « Ils vont assé- cher la partiemarécageuse et canaliser les bras de la rivière en un seul, explique Françoise Layotte, guide à l’office de tourisme. Mais, la richesse de la ville, on la doit aussi à une manufacture de soie et de coton, créée ici au xviii e siècle par un réfugié politique irlandais. Auparavant, en 1551, Brive qui était restée catholique, avait obtenu également du roi le siège d’un présidial. » Une période de pros- périté et de travaux dont témoigne aujourd’hui

La couleur chaude du grès jaune, dit de Grammont, ensoleille les belles façades de Brive.

DÉLICES CITY Envenant dunord, ona impression queBrive largue ses amarres limou- sines pour le Sud-Ouest. Est-ce dû aux terrasses de cafés qui pullulent ? À un microclimat ? Aux fontaines égayant les places du Civoire ou Bourzat ? À cette fameuse équipe de rugby championne d’Europe 1997 qui fait vibrer la ville les soirs de match ?

Est-ce l’accent chantant de ses habitants ? Il suf- fit de se balader un samedi matin au magnifique

Dans le jardin de la maison Cavaignac (voir page suivante), le Sisyphe de Georges Saulo.

numēro 190 / avril 2016 / www.detoursenfrance.fr

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