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À PARTIR DE _ BRIVE-LA-GAILLARDE 88

TURENNE Àquelques kilomètres au sud de Brive-la-Gaillarde, rive gauche de la Tourmente et aux confins du Lot et de la Corrèze, Turenne émerge soudainement des vertes ondulations qui enserrent la vallée. De «Barri- Bas » aux ruines de la forteresse, histoire et patrimoine s’égrènent au rythme de vos pas. F I E R C OMME UN V I S C OMT I N

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laceduFoirail dans leBarri-Bas (quar- tier de la Ville-Basse), 7 heures 30. Elles sont toutes là, ponctuelles au rendez-vous annuel. Toutes sur leur trente et un, pomponnées même : la

foire aux bœufs gras du Jeudi de la Passion reste un événement turennois. Les éleveurs corréziens et lotois s’évaluent du coin de l’œil ; les membres du jury de cette foire primée, jaugent, jugent et ont déjà leur petite idée sur la trentaine de belles limousines. Les réjouissances vont débuter. UN CARREFOUR ANIMÉ C’est de cette place du Foirail, et de l’hôtel Sclafer avec sa terrasse à l’italienne, qu’il faut partir pour découvrir ce village chargé d’his- toireducaussecorrézien. L’unique rue traversant dans toute sa longueur le quartier du bas – rue du Commandant-Charolais - se partage en deux sections de part et d’autre de la place de laHalle. Ce carrefour animé est bordé demaisons bourgeoises et d’hôtels particuliers des xvi e , xvii e et xviii e siècles ; jouxtant la maison des Dames de Montgalvy, la maison Vachon fut l’ancienne demeure des consuls de Turenne aux xvi e et xvii e siècles. Face à elles, remarquez la maison Crozat, l’hôtel de Carbonnières et la maison des Chanoines et sa porte de style gothique flamboyant.

Philippe Roy - Détours en France x 2

La rue du Commandant- Charolais grimpe vers le donjon dit tour du Trésor.

Après la place, s’insinuant entre deux hôtels, la rue Droitemonte à l’assaut de la plateforme circu- laire des anciennes lices ceignant le promontoire du château. Celles-ci dénombrent des maisons de notables, des demeures à encorbellements, des échoppes ; nombre de ces demeures ont été bâties avec les pierres issues du démantèlement des fortifications après 1650 et de la destruction partielle du château ordonnée par le pouvoir royal en 1753. La rue de l’Église passe devant lamaison de l’Ancien-Chapitre (porte Renaissance) et vous dépose sur le parvis de l’église collégiale Saint- Paul fondée probablement par Charlotte de La Marck, première épouse d’Henri I er en 1593. Son riche mobilier renferme notamment un maître-

Sur sa butte, aux confins du Périgord noir, du Bas-Limousin et du Quercy, Turenne reste altier. À gauche, la tour César et à droite, le donjon et les vestiges du château.

numēro 190 / avril 2016 / www.detoursenfrance.fr

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