La Presse Pontissalienne 235 - Mai 2019

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Depuis 1890

5 Générations Armand,Georges, Pierre,Francois,Pierre GUY L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

2, 80 €

MAI 2019

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

DÉPÔTS SAUVAGES, TAGS, BRUIT, DÉGRADATIONS…

CES INCIVILITÉS QUI NOUS POLLUENT L’EXISTENCE

Élections européennes le 26 mai Que fait l’Europe pour le Haut-Doubs ? p. 18 à 24

Un dossier vieux de 40 ans 120 nouveaux logements à Doubs p. 5

CU I S I NE  SAL L E DE BA I N  DRE SS I NG  DÉCORAT I ON I NT ÉR I EURE  FAÇADE

L’ Espace Concept Habitat devient

OUVERTURE PROCHAINE DU NOUVEAU SHOWROOM À PONTARLIER 5, RUE EUGÈNE THÉVENIN ZONE DES GRAVILLIERS | WWW.LUSSO AGENCEMENT.FR | 03 81 49 36 50

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

2

Teekers, le premier bilan

Urnes I l ne fallait pas être grand clerc pour pré- juger des réactions qui suivraient les annonces du président de la République à l’issue de l’interminable feuilleton du grand débat national. Bien naïf celui qui aurait pu croire que le chef de l’État allait annoncer un S.M.I.C. à 1 500 euros nets, une revalorisation des pensions de retraite de 30%ou même, la suppression de l’I.S.F. ou l’instauration du R.I.C. généralisé. Et heureusement, pour la santé des entre- prises, pour l’état des finances publiques ainsi que pour le bon fonctionnement de nos institutions, rien de tout cela n’a été promis. Le président toutefois a eu la clair- voyance de dessiner les contours d’un futur meilleur pour les Français, notamment au bénéfice des classes moyennes qui jusqu’ici n’étaient pas assez riches pour ne pas subir les conséquences du système fiscal actuel et pas assez pauvres pour être considérées comme des catégories défavorisées. L’art est dans la nuance. Maintenant, rien n’empêchera les mécon- tents, et ils sont encore des millions après cette intervention présidentielle, à continuer à manifester leur grogne autour des ronds- points ou dans la rue. C’est évidemment leur droit. Mais dans à peine trois semaines, l’occasion leur est donnée de traduire leur grogne dans les urnes. C’est une oppor- tunité pour eux de sanctionner massive- ment, même si ce scrutin est à dimension européenne, la politique menée et en même temps le (léger) changement de cap proposé par le président. Les élections européennes intéressent peu de monde. On le voit pourtant, à travers notamment notre dossier du mois, que bien des igno- rances subsistent sur la réalité de l’Union européenne, bien des fantasmes courent encore sur les supposés méfaits (il y en a de réels aussi) de l’Europe. Si tout le monde prend la peine - l’acte prend à peine 10 minutes, même dans la commune la plus reculée du Haut-Doubs - de se dépla- cer aux urnes le 26 mai, se dessinera alors clairement l’opinion des Français sur la liste soutenue par la majorité. Si elle est battue en brèche, notamment par le Ras- semblement national, on pourra en conclure que le quinquennat d’Emmanuel Macron risque de se terminer en lambeaux. Si cette liste est largement plébiscitée, c’est l’indicateur que le discours volontariste et en apparence sincère du chef de l’État a commencé à infuser dans l’esprit des Gau- lois, fussent-ils les plus réfractaires. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Mai 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Assemblée nationale, Fifou, J.-P. Gurtner, Jolypics, M. Molle “Arc-en-ciel”, B. Pourchet.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Éoliennes : Jougne toujours inquiet pour son eau potable

L es 9 éoliennes dites de Bel-Coster que les Suisses veulent implanter d’ici 2021 face au Mont d’Or inquiètent toujours, deux ans après notre premier article (avril 2017). À l’époque, La Presse Pontissalienne mentionnait l’arrivée de ce nouveau projet et annonçait l’en- quête publique (du 2 mai au 6 juin 2017). Cette dernière devait permettre aux habitants de Jougne, Entre-les-Fourgs (à 1,2 km des éoliennes), Les Fourgs, Les Hôpitaux-Neufs, Les Hôpitaux-Vieux, Métabief, Saint-Antoine, Labergement-Sainte- Marie, Rochejean, Fourcatier-et-Maison-Neuve, d’apporter leurs commentaires sur ce projet. Deux ans plus tard, les communes citées se sen-

tent mises à l’écart. La députée du Doubs Annie Genevard a interrogé en avril dernier le gouvernement et rappelé l’avis défavorable émis par le préfet du Doubs que la Suisse semble éluder. Elle a demandé un appui auprès du ministre de la Transition écologique. La réponse du ministre “n’est pas satisfaisante, juge la députée. Les Suisses vont récupérer les avantages, les Français les inconvénients. Où est l’équilibre ?” Par cette question, elle démontre les limites de la convention Espoo chargée d’éva- luer l’impact environnemental dans le contexte de transfrontière. Une réunion s’est tenue le 12 avril en sous-préfecture avec les promoteurs. Présent, le maire de Jougne Denis Poix-Daude attend “que les Suisses prennent en compte nos doléances, dit-il. Nous avons un problème car ces éoliennes vont se situer sur notre captage d’eau potable. On nous dit qu’il n’y a pas beau- coup de risques mais qu’il y en a quand même ! Cette source alimente 80 % des besoins en eau potable pour les 2 000 habitants, elle est située sur un sol karstique, donc particulièrement vul- nérable car perméable. Les forages préalables à l’implantation des éoliennes peuvent être sources de pollution. On ne peut donc pas oppo- ser une écologie, celle des éoliennes, à une autre écologie” témoigne le maire qui attend des réponses. Après le projet d’éoliennes aux Montagnes de Buttes, celui de Vallorbe, au Suchet, ce sont à long terme 150 aérogénérateurs qui tourneront sur la crête franco-suisse de l’Arc jurassien. n

Alaé Quarjouane et Jean-Georges Tonon, co-fondateurs de Teekers, espèrent élargir leur cybershopping de proximité à d’autres villes.

L’ application Teekers, lancée le 15 novembre dernier à Pontarlier en collaboration avec l’associa- tion Commerce Pontarlier Centre et la Ville, peine encore à décoller. Depuis cette date, 300 ventes ont été enregis- trées, dont 20%se font faites en livraison. Les commer- çants ont pourtant répondu présents. “Une centaine de commerçants se sont digita- lisés, dont 40 pour le centre- ville de Pontarlier” indiquent Alaé Quarjouane et Jean- Georges Tonon, les deux co- fondateurs de Teekers. Une deuxième vague de recrute- ment de commerçants a été engagée depuis le début de cette année et l’objectif est désormais “qu’un commer- çant sur deux du centre-ville

soit utilisateur de l’appli. Cet objectif est en passe d’être rempli.” Les deux promoteurs de l’appli espèrent pouvoir élargir aux commerçants du Grand Pontarlier d’ici la fin de l’année. Au départ, il y avait 700 produits proposés sur Pontarlier, et aujourd’hui, on trouve plus de 1 200 arti- cles disponibles. Les porteurs de projet visent les 15 000 références à terme. Il ne reste plus qu’à convaincre les consommateurs d’utiliser à plus grande échelle cette appli Teekers qui prétend devenir l’Amazon du circuit court. Ses promoteurs rap- pellent que 80 % des achats effectués sur Internet concer- nent des produits qui se trou- vent à portée de main de l’acheteur. n

Le projet d’éoliennes suisses irrite.

Entrée Sud de Pontarlier : on approfondit les études

L e bilan de la concertation publique qui s’est déroulé du 15 octobre au 10 décembre dernier concernant le projet d’aménagement Sud de Pon- tarlier a été approuvé le 22 mars. Ce bilan est désormais consultable par tous sur le site Internet de la D.R.E.A.L. : www.bourgogne-franche-comte.deve- loppement-durable.gouv.fr. Que faut-il en retenir ? D’abord que cette concer- tation a mobilisé près de 500 personnes, qui ont participé à la réunion publique du 12 novembre 2018, à l’une des huit permanences proposées durant la concertation ou qui ont exprimé leur avis par courrier, par courriel ou dans les registres. “122 contributions écrites ont été recueillies” précise la D.R.E.A.L. Le sous-préfet Jean Almazan s’est félicité “du climat très positif de la concertation, des nombreuses questions et avis qu’elle a permis de recueillir, permettant de dis- poser aujourd’hui d’un bilan de la concer- tation très riche et très concret” dit-il. De cette concertation, la D.R.E.A.L. a retenu les conclusions suivantes : “La

poursuite des études se fera sur la variante A’ qui correspond aux attentes exprimées lors de la concertation et qui apporte le meilleur compromis en termes d’amélioration des déplacements, de prise en compte de l’environnement et de coût. Les autres variantes ne sont pas retenues” a tranché le service de l’État chargé des routes. Après cette phase de consultation, une étude environnementale est prévue, qui “permettra d’apporter des réponses aux questions posées lors de la concer- tation. Elle analysera les impacts de la variante A’, approfondira de nombreuses thématiques comme les besoins de fon- cier, la protection contre le bruit, les effets du projet sur la qualité de l’air, l’activité agricole et les milieux naturels et précisera les mesures à mettre en œuvre” ajoute la D.R.E.A.L. Des études complémentaires porteront notamment sur l’accès bus et voitures au chemin du Larmont et au collège Malraux, “en étudiant l’opportunité d’uti- liser l’emprise de l’ancien Carrefour

La résorption des bouchons est bien l’objectif de ce projet.

Market” , et sur la piste cyclable, en comparant les variantes site propre- bande cyclable. Les services de l’État annoncent également devoir prendre très rapidement contact avec les rive- rains concernés, “pour ceux qui n’ont pas encore été concertés.” Une concer- tation spécifique avec les commerçants situés sur la section de la R.N. 57 entre le carrefour des Rosiers et le giratoire André-Malraux doit également avoir

lieu. Enfin, en lien avec la Ville, une réflexion sera engagée sur une modi- fication éventuelle du plan de circulation autour du quartier de la gare, incluant des études approfondissant le fonc- tionnement futur des carrefours de la place Saint-Claude et de la Gare. Au terme de toutes ces études complé- mentaires, une réunion publique sera organisée. Le lancement des travaux est prévu pour 2021. n

EXTENSIONS ot iè iv ! V

SA AND VÉR

S ORES, PERGOLA TS

d’e 1

eaux modèles ! uv ec des v énagés a ement entièr sition xpo 2 000 m

éam r

no

ème

Anima

tions

z ene v

et Buff - e sur plac

19 mai 20 les 17 et 18 GES PRIVILÈ OFFRES er de nos ofit pr

anniv

e ersair ENDRE

V 1 / DI 17 AMEDI 18 MAI S /

18h 10h- 18h

4h-

Route Gouffre de POUDREY ZA de la Croix de Pierre 25580 ETALANS I Tél : 03 81 65 79 29 I contact@verandareve.com www.verandareve.com I

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

4

POLITIQUE

Sylvain Marmier

“Ma déception a été de courte durée” Il aurait dû être numéro 4, donc largement éligible, sur la liste Renaissance (L.R.E.M.) aux

L a Presse Pontissalienne :Votre élec- tion aux Européennes du 26 mai était quasiment assurée et…pata- tras, le jeu politique en a voulu autrement. Pas trop amer d’avoir été éjecté de la liste au dernier moment ? Sylvain Marmier : Bien sûr que je suis déçu de ne pas pouvoir devenir député européen compte tenu de mon expérience, d’autant que j’étais arrivé au bout du bout du processus de désignation. Mais ma déception a été de courte durée. Car les enjeux de cette élection ont vite repris le dessus, ainsi que mes convictions profondes et mon envie de continuer à m’investir dans les dossiers dont j’ai la responsabilité ici en région. L.P.P. :Comment expliquez-vous cette évic- tion de dernière minute ? S.M. : Nous étions au départ 2 500 candidats au sein de L.R.E.M., je suis arrivé dans la “short list”, puis il a fallu composer avec les parte- naires de L.R.E.M. (le MoDem,Agir et la société civile). Il a donc fallu faire des arbitrages et ensuite, le jeu politique a fait qu’un agriculteur de Bourgogne, qui plus est président des J.A., Jérémy Decerle, s’est retrouvé en bonne position sur la liste. C’est ainsi. J’ai été surpris, mais pas étonné car c’est la poli- tique, ça fait partie du jeu. En France, on s’intéresse hélas plus au débat interne qu’au débat inter- national alors que les enjeux sont bien là. national des jeunes agriculteurs. Sans amertume, il évoque les enjeux, notamment agricoles, de cette échéance électorale. prochaines Européennes. Il a été finalement écarté au profit du président

Sylvain Marmier, agriculteur à Frasne, continue à soutenir la liste Renaissance portée par L.R.E.M., malgré son absence sur la liste.

en dérange certains. Emmanuel Macron est toujours dans une stratégie d’al- liances plutôt que d’opposition. Cela correspond bien à mes valeurs. L.P.P. :Vous le spécialiste des questions agricoles, comment convaincre les agriculteurs français et du Haut-Doubs que l’Eu-

et de notre impuissance. On critique l’Europe en estimant qu’elle n’est pas démocratique et qu’elle est ultra-libérale. Je m’inscris en faux contre ces idées. La démocratie en Europe est encore plus poussée qu’en France où le Parlement n’est que la continuité du gouvernement. Du coup, on est dans un rapport d’opposition permanent, alors qu’en Europe, on s’oblige justement à des consensus permanents. C’est cela un système démocratique qui marche. Si en France, nous étions sur ce mode de fonctionnement basé sur le consensus, le pays ne serait jamais bloqué. C’est notre propre système de fonctionnement en France qui nourrit le nationa- lisme, ce n’est pas le fonctionnement de l’Europe. L.P.P. : Vous semblez profondément pro- européen. C’est la raison pour laquelle vous aviez quitté Les Républicains pour rejoindre En Marche ? S.M. : Je soutiens clairement L.R.E.M., et malgré ce qui s’est passé pour moi, je voterai L.R.E.M. aux Européennes. J’ai été frappé par le discours politique d’Emma- nuel Macron vis-à-vis de l’Union européenne. Il est le seul homme politique contemporain à être aussi clair sur ce que l’Europe doit porter comme compétences, sur ce que la France doit porter comme compé- tences et sur ce que les Régions doivent porter comme compétences. Il souhaite continuer à bousculer les choses pour que l’on s’adapte au monde moderne et c’est cela qui

plus assurer la transition écolo- gique. L.P.P. : Ce retournement de situation pour les Européennes vous a-t-il vacciné de la politique ? S.M. : Honnêtement je n’en sais rien. Et je n’exclus rien. L.P.P. : Vous êtes partis fin avril pour une mission humanitaire au Cameroun. Pour quelle raison ? S.M. : Je me suis engagé il y a une quinzaine d’années aux côtés d’une fédération de producteurs de cacao au Cameroun et j’y vais depuis environ tous les deux ans. Il s’agit de mettre en place avec le choco- latier français Valrhona un accord sur un commerce équitable avec les producteurs de cacao locaux afin d’optimiser leur filière. Je conseille d’ailleurs à tous ceux qui parlent de choses qu’ils ne connais- sent pas d’aller de temps en temps sur les autres continents voir com- ment les choses fonctionnent. C’est la même chose pour ceux qui en ce moment dans le cadre du débat sur les Européennes parlent de l’im- migration et des soi-disant vagues de submersion d’étrangers qui arri- veraient en Europe. Je leur rappelle que 80 % des migrations dans le monde sont des migrations Sud- Sud et que quand un réfugié tente de venir en Europe, c’est qu’il vit un drame, qu’il est dans une situa- tion catastrophique et qu’il n’a pas le choix. Pour comprendre le monde, il faut aller à sa rencontre. n Propos recueillis par J.-F.H.

pense qu’il n’y aura plus aucun pays européen au sein du G8. Nous deve- nons peu à peu les sous-traitants des grandes puissances et des pays émergents. Nous n’avons plus aucune chance de rester à la table des négociations internationales si on ne reste pas unis au sein de l’Eu- rope. Ils sont là les vrais enjeux d’aujourd’hui, et pas dans les chi- cailleries politiques franco-fran- çaises. Il y a évidemment aussi l’en- jeu climatique et tout ce qu’on sait faire ici, c’est de s’intéresser à notre nombril. Je me dis alors que ma situation personnelle paraît bien anodine à côté des vrais enjeux de l’Europe. L.P.P. : On risque donc de passer à côté des vrais enjeux à l’occasion de ces Euro- péennes ? S.M. : Il faudrait déjà que les Fran- çais changent d’état d’esprit, sans quoi on ne pourra jamais entamer de grandes réformes. Quand on tra- verse une crise, il faut s’unir, se ser- rer les coudes et changer les choses et les méthodes. On a la chance de vivre dans un pays extraordinaire et si on ne prend pas conscience qu’on a à jouer un rôle moteur en France, reprendre notre place de leader , nous ne serons que les spec- tateurs déclassés d’une Europe impuissante. L.P.P. : Comment expliquez-vous la montée des populismes partout en Europe, sans doute aussi en France ? S.M. : Nous rejetons sans cesse sur l’Europe la cause de nos malheurs

Bio express Sylvain Marmier est né le 29 décembre 1968 à Pontarlier. Il est agriculteur au sein d’un G.A.E.C. de cinq associés à Frasne. Il est membre de la Chambre d’agriculture du Doubs-Territoire de Belfort, vice-président du Crédit Agricole de Franche-Comté, vice- président du Conseil économique, social et environnemental de Bourgogne- Franche-Comté. Ses passions sportives : le vélo, le V.T.T., le ski de fond, le golf. l l l l

“Pour comprendre le monde, il faut aller à sa rencontre.”

rope est bonne pour eux ? S.M. : Si on est reconnu par tous les spécialistes comme l’agriculture la plus durable du monde, c’est qu’on a su prendre le bon chemin, on a su monter en gamme, et on ne l’aurait pas fait sans les fonds européens et sans les règles que l’Europe a dictées. L’Europe apporte de l’union et non pas de l’uniformité. Autre atout : l’Europe a permis à nos productions haut de gamme de prendre la voie de l’exportation, ce qui n’est pas rien non plus. Il y a aussi des motifs d’inquiétude bien sûr. J’estime par exemple que l’Europe a eu tendance à trop bais- ser la garde en important de plus en plus de produits de l’extérieur, et qui ne respectent pas toujours les normes. Le vrai enjeu aujourd’hui est de pouvoir produire plus mais mieux. C’est la raison pour laquelle il faut se battre pour maintenir le budget de la P.A.C., sans quoi on ne pourra pas assurer un revenu à nos agriculteurs en difficulté et on ne pourra pas non

L.P.P. : La déception est donc passée ? Quels sont ces vrais enjeux inter- nationaux que vous évo- quez ? S.M. : Il y a d’abord la question de la finance internatio- nale dont on ne parle jamais et je pense qu’on n’est pas du tout à l’abri d’une crise aussi grave que celle que le monde a connue en 2008. Il y a aussi la désindus- trialisation de l’Eu- rope. D’ici 30 ans, je

“Emmanuel Macron correspond bien à mes valeurs.”

HAUT-DOUBS

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

5

DOUBS Plus de 40 ans de discussions 120 logements vont sortir de terre à Doubs La société Intoo Habitat s’apprête à créer un nouveau quartier à Doubs, à proximité du lycée Xavier-Marmier. Le résultat d’une longue négo- ciation avec les co-propriétaires du terrain.

Le futur programme immobilier se situera à côté du lycée Xavier- Marmier, à la fois à proximité du centre de Pontarlier et de la zone commerciale de Doubs (perspective Intoo Habitat).

“L es premiers projets de construction datent d’il y a 45 ans. Le fait de voir enfin aboutir ce dossier n’est donc pas une surprise” relativise Régis Marceau, le maire de Doubs dont le conseil municipal a donné un avis favorable au lancement du projet, en atten- dant la validation du permis de construire. Beaucoup de promoteurs et d’in- vestisseurs - une bonne ving- taine - s’étaient cassé les dents sur ce dossier au long cours. Et finalement, après de longs mois de discussion avec la dizaine de co-propriétaires de l’indivision Jacquet, la société Intoo Habitat

dirigée par le Pontissalien Pierre Gelin est parvenue à acquérir ces lopins de terre qui jouxtent de part et d’autre le lycée Xavier- Marmier, sur la commune de Doubs, en limite avec celle de

autres projets déjà engagés. Et avec ce nouveau programme, ce sont environ 240 habitants sup- plémentaires qui viendront gon- fler la démographie de Doubs. “Nous sommes dimensionnés pour, note Régis Marceau. L’école, comme les réseaux d’eau ont été rénovés pour accueillir cette population nouvelle.” Pen- dant que Pontarlier stagne voire régresse sur le plan démogra- phique, les communes périphé- riques continuent donc leur expansion. n J.-F.H.

mis soit purgé de tout recours, pourraient démarrer “dès le printemps 2020” indique Pierre Gelin qui a prévu, pour limiter le nombre de véhicules en sur- face, “de grands parkings en sous-sol. Afin que ces nouvelles habitations soient intégrées le mieux possible à leur environ- nement, nous prévoyons égale- ment un programme de planta- tion d’arbres.” La commune de Doubs compte actuellement 3 050 habitants. Elle devrait en totaliser 3 600 d’ici la fin du mandat avec les

doit sortir de terre dans les pro- chaines années, avec au total 100 à 120 logements répartis en 6 immeubles de deux ou trois étages (plus les combles). “La plupart des logements seront dotés de grandes terrasses, nous souhaitons conserver à travers ce programme le côté rural de Doubs” précise le promoteur. La construction de ce programme immobilier de grande envergure s’accompagnera d’une requali- fication de la voirie, de la construction d’un rond-point et de la création d’une piste cycla-

ble qui longera le lycée pour rejoindre le chemin du train et qui reliera la rue de la Chaussée au centre-ville. “C’est un projet d’ensemble confirme Régis Mar- ceau, qui permettra de créer une liaison douce entre les communes de Doubs et de Pontarlier. Le fait de densifier cette partie péri- urbaine va dans le sens de l’his- toire. L’heure n’est plus à l’éta- lement.” La commercialisation de ce nou- veau programme immobilier sera engagée cette année et les travaux, sous réserve que le per-

Pontarlier. “Ce qui a sans doute fait la différence, c’est qu’on a présenté un plan d’ensemble, un projet abouti de requalification de ce secteur. Et ce pro- jet d’ensemble a plu à tous les indivi- saires” note Pierre Gelin. C’est donc un nou- veau quartier qui

3 600 habitants d’ici la fin du mandat.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

CES INCIVILITÉS QUI NOUS POLLUENT L’EXISTENCE

À l’heure du tri des déchets, de la collecte incitative, des aménagements ludiques, du mieux vivre-ensemble, le Haut-Doubs n’a sans doute

jamais été aussi exposé aux incivilités de toutes natures. Coup de gueule.

l Initiative citoyenne Sensibilisation Les déchets, ça n’arrive pas qu’aux autres

Mise en place à l’initiative d’Éléna Martin, une jeune Pontissalienne, l’association “Go Zéro Déchet” se mobilise pour nettoyer et surtout sensibiliser la population sur les enjeux environnementaux liés à la gestion des déchets. Prise de conscience.

Constituée en association depuis un an, Go Zéro Déchet mobilise de plus en pour des récoltes de déchets en croissance continue. plus de monde

F atiguée du triste spec- tacle de la forêt décharge à ciel ouvert située rue de Salins juste avant City Park, Éléna Martin qui passait chaque jour à cet endroit pour se rendre au travail a décidé de réagir. “Je ne supportais plus de voir tous ces détritus. J’ai sollicité quelques amis pour nettoyer cet espace. On a ramassé 220 kg de déchets. J’ai envie de vivre dans une ville propre !” Son initiative a vite été relayée. Un groupe informel se constitue, porté par les mêmes valeurs. D’autres actions de nettoyage en ville sont organisées. La démarche aboutit enmai dernier à la création de l’association Go Zéro Déchet. “On est complète- ment apolitique. Les enjeux sont beaucoup plus larges. On se retrouve une fois par mois pour débattre et discuter des actions qu’il nous semble utile d’entre-

de conserve… Et à un degré moindre, pneus, vélos, pare- chocs, panneaux de signalisation et même avant-dernier portable à la mode. Plus inquiétant, les médicaments de toutes sortes : cortisone, traitement de radio- thérapie… Mention spéciale pour les crottes de chiens au Grand Cours. “C’est assez para- doxal, on constate que les pro- priétaires de chiens utilisent assez souvent les sachets de déjec- tion canine mais ils s’en débar- rassent en les jetant dans les haies !” Au top du déchet urbain, à Pon- tarlier ou ailleurs, on retrouve bien sûr les mégots de cigarettes. Lors d’une précédente campagne au centre-ville, l’association en avait récolté 7 kg enmoins d’une heure, soit 36 000 mégots. On estime entre 20 000 et 25 000 tonnes la quantité de mégots jetés en France chaque année. Au-delà de la pollution visuelle,

prendre” , poursuit ÉlénaMartin qui préside l’association. Laquelle fédère aujourd’hui une trentaine de membres et compte aussi pas mal de sympathisants. Pour preuve, ils étaient entre 50 et 60 à participer à la dernière opération de nettoyage organisée le 24mars à Pontarlier. “En deux heures, on a récupéré 4 m 3 de déchets en intervenant princi- palement à la Fauconnière, au Grand Cours et le long du Doubs.

On est maintenant confronté au pro- blème du tri de ces déchets” , complète Pierre-Yves Frelet, secrétaire de l’asso- ciation. Beau résul- tat, mais triste constat environne- mental. Le listing est sans surprises : canettes, déchets de restau- ration rapide, boîtes

ces déchets représentent une source de pollution environne- mentale. Le filtre contient des matières plastiques et peut met- tre dix ans pour se dégrader. Il contient aussi plusieurs milliers de substances chimiques : nico- tine, ammoniac, arsenic, mer- cure, plomb… Joli cocktail. Un mégot jeté par terre aura toutes les chances même à Pontarlier de rejoindre les mers et les

océans. Go Zéro Déchet ne se positionne pas en substitution des services municipaux chargés de nettoyer la ville. L’association qui organise une action de nettoyage tous les deux mois environ est surtout là pour éveiller les consciences écologiques. “On s’efforce de faire coïncider nos actions avec des dates symboliques comme la journée de l’environnement.” Des

interventions publiques et dans les écoles sont aussi à l’ordre du jour. Elles portent sur la réduc- tion des déchets, la surconsom- mation, les gestes, les compor- tements à adopter pour ne plus gaspiller l’eau, trier, recycler… “On fonctionne en concertation avec Préval qui nous supporte dans nos actions” termine Éléna Martin. n F.C.

“On aimerait vivre dans

une ville propre.”

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019 7

l Pontarlier

Service espaces verts-voirie

Le triste spectacle de la Fauconnière De par ses missions, le service espaces verts-voirie subit au quotidien l’impact des incivilités avec le souci de réparer et nettoyer les dégâts. La bêtise à l’état brut.

doute l’un des mieux placés pour évo- quer la multiplication des incivilités sur la commune de Pontarlier. Si la Fauconnière cristallise l’attention actuel- lement, d’autres sites sont régulière- ment la proie si ce n’est du vandalisme du moins de gestes peu glorieux. Le théâtre forestier, l’un des coins de pique-nique les plus fréquentés autour de la ville s’apparente souvent à une décharge en plein air au lendemain des belles soirées d’été. “Les gens viennent pique-niquer mais laissent tout sur place” , déplore Patrice Rogeboz, res- ponsable du service voirie-espaces verts à la Ville. Ici aussi le mobilier sert parfois à alimenter les braseros. Les services de la ville passent le samedi matin et le dimanchematin pour rendre ce coin de nature plus agréable à vivre et à voir. Autre haut lieu d’incivilité pontissalien, la Chapelle de l’Espérance où Gaston Droz-Vincent ne compte plus le nombre de fois où la porte de l’édifice a été enfoncée. “Trois fois de suite, on a dérobé les spots pourtant enterrés qui illuminent ce petit monument religieux. Aujourd’hui, il n’y a plus rien à voler.” Chaque exaction constatée fait l’objet d’un dépôt de plainte au commissariat. “Il n’y a pas un jour sans qu’on ne soit obligé d’intervenir” , estime Patrice Roge- boz. Les jardins publics intra-muros comme ceux du Grand Cours et des Ouillons ne sont pas épargnés, tant s’en faut. Ici s’accumulent mégots, crottes de chiens, sans oublier les fameux emballages de restauration

Aussitôt réparées aussitôt

cassées : les barrières du chemin de la Fauconnière sont régulièrement vandalisées comme le déplore Gaston Droz-Vincent, l’adjoint à la voirie.

A ffligeant. Trop heureux de montrer les réparations effec- tuées la semaine précédente sur les barrières en bois situées le long du chemin de la Fau- connière, Gaston Droz-Vincent l’adjoint à la voirie ne s’attendait franchement pas à découvrir de nouvelles dégrada- tions trois jours après aumême endroit. Tout juste a-t-il le temps d’expliquer la pose de cerclages en fer autour des poteaux maltraités et l’utilisation de longues vis à bois pour dissuader d’au- tres tentatives d’agression matérielle gratuite, qu’apparaît au loin comme un vide de quelques mètres dans la continuité de la barrière. “Tout avait été remis en état la semaine dernière. On pense qu’il s’agit de plusieurs indi- vidus qui opèrent la nuit. Les barrières

sont régulièrement cassées le long de ce chemin. Certaines sont même sciées. On en retrouve qui flottent dans le Doubs et dans le feu dont on voit les traces un peu plus loin là où il y a quelques bancs en face de l’ancienne piscine des Forges. L’érable planté en 2017 au début du

cheminement piétonnier pour “célébrer” une opé- ration de nettoyagemenée avec l’association de quartier Charpillot-Cha- pelle a subi tellement d’attaques qu’il n’a pas survécu.” Tout un symbole. En vingt ans d’engagement politique aux côtés de Patrick Genre, Gaston Droz-Vincent est sans

Toute une série de gestes peu glorieux.

rapide. “On devrait imposer un système de consigne” , suggère l’adjoint à la voi- rie. Difficile de jeter l’opprobre sur la com- mune qui met tous les outils à dispo- sition pour améliorer la propreté des espaces verts comme des rues d’ailleurs. “Tous les bâtiments publics sont équipés de cendriers à l’extérieur depuis trois ou quatre ans. On a installé entre 30 et 50 distributeurs de sacs à déjections canines sur tous les espaces verts” , énu-

mère Patrice Rogeboz. L’adjoint signale aussi des panneaux de signalisation routière, des bancs publics régulièrement dégradés. Du travail de remise en état dont se seraient bien passés les services techniques de la Ville. Surcroît de travail mais aussi un surcoût à la charge de la collectivité, donc du citoyen. “Ramasser c’est bien, mais ne pas jeter, c’est encore mieux” , souligne Gaston Droz-Vincent. n F.C.

Moins de soucis avec le stationnement gênant L es incivilités concernant la pro- preté de l’espace public :mégots, crottes, tags, affichage sauvage,

La moindre devanture fermée devient vite un espace d’affichage sauvage.

sont en augmentation.Même topo pour les vélos, les trottinettes électriques sur les trottoirs.“ Chaque été, on recrute deuxAgents de Surveillance de laVoie Publique. En plus de leur mission axée essentiellement sur le respect du sta- tionnement, ils feront de la prévention autour des gestes d’incivilité” , explique Jacques Prince, le conseiller délégué à la sécurité. Le doublement dumontant des contra- ventions pour stationnement gênant, passées de 17 à 35 euros, a permis de réduire de façon assez significative ce type de délit. “En cinq ans, le nombre de P.V. liés au stationnement a prati-

ESCALIERS TES INTÉRIEURES POR

S CARD PLA

FENÊTRES GEMENT AMÉNA

ORES EXTÉRIEURS TS ORPS GARDE-C G TES DE GARA POR TES D’ENTRÉE POR S / BSO OLET V

quement diminué demoitié.” L’efficacité des bonnes vieilles recettes. De nouvelles formes d’incivilité font leur apparition. Elles s’articulent notamment autour des nuisances sonores. “On croise souvent des per- sonnes qui se promènent avec des enceintes portatives en mettant le son très fort. C’est la même chose avec cer- tains automobilistes.” L’élu espère aussi que lamise en place de la taxe incitative d’enlèvement des ordures ménagères permette de régler le problème des conteneurs laissés en permanence sur la voie publique. Il évoque aussi le problème récurrent de la taille des haies dans les lotissements dont certaines envahissent les trottoirs faute d’être entretenues. n

i de timent dans un bâ t onne epcxe 450 m v e plus de 40 port int rieur d’ ! escaliers 10 modèles es et é es xposition de ec a 2

l

Les gros cartons et autres encombrants ne sont pas conçus pour passer dans le camion de poubelles. Ce qui oblige souvent à mobiliser un autre véhicule pour les récupérer. Street art ou incivilité notoire : les tags fleurissent partout ville.

4 3 81 60 33 7 0 AHON A ésors é de l’île aux tr tôà c ougie ZA en P apin 20 rue Denis P V LD

frt. etma t .bawww

ert du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h (le samedi jusqu’ Ouv à 18h)

8 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

l Déservillers Sensibilisation Halte aux déchets dans les champs Fatigué de ramasser les déchets laissés par les

déchets mais ils sont parfois hachés menu, broyés par les engins agricoles et peuvent se retrouver dans le foin. C’est pourquoi on les ramasse systéma- tiquement, précise le jeune agriculteur rassuré de la manière dont les enfants réagissent face au panneau. Ils sont très en colère qu’on puisse donner à manger de tels déchets aux vaches.” Même son de cloche chez Lionel Malfroy, agriculteur et maire de Sainte-Colombe qui ne comprend toujours pas cet inci- visme. “On trouve des pneus, des jantes et même un sac de crottes de chien alors qu’on est à moins de 5 kmd’une déchet- terie, sans oublier l’impact de ces dépôts sauvages sur une zone aussi fragile que la vallée du Drugeon.” n F.C. de la récupération des métaux. En 10 ans, Laurent Mondet ne note pas d’évolution significative des dépôts sau- vages sur le tronçon de R.N. 57 qui tra- verse le Haut-Doubs. Le coût total de la collecte jusqu’au traitement des 30 tonnes déchets de la R.N. 57 s’élève à 40 000 euros par an. Le Haut-Doubs forestier compte 450 km de routes dépar- tementales sans aucune aire de sta- tionnement équipée de poubelles. Seuls les déchets générés de façon diffuse par les automobilistes sont collectés chaque printemps par une douzaine d’agents lors d’une campagne générale de nettoyage. Ces déchets sont princi- palement composés de papiers, boîtes métalliques et matières plastiques. Leur poids total avoisine 5 tonnes par an. La filière d’élimination de ces déchets est l’incinération au centre de traitement à Pontarlier. Pour la collectivité départe- mentale, le coût de ces incivilités est estimé 65 000 euros contre 500 000 euros à l’échelle départemen- tale. n

descend vers Amancey.” La silhouette de vache annonçant qu’elle préfère l’herbe aux déchets commence à faire causer dans le landerneau local puis elle attire l’œil des médias. Florian Studer a droit à quelques reportages. Son initiative prend une autre dimen- sion. “Ma mère qui préside un groupe d’études et de développement agricole féminin a été beaucoup sollicitée par d’autres agricultrices.” De quoi com- mander une vingtaine de panneaux supplémentaires et sensibiliser davan- tage sur l’importance de ne pas jeter ses déchets n’importe où. On trouve de tout sur les bords de route du plateau d’Amancey : emballages de restauration rapide, canettes en verre, en alu. “Les vaches évitent d’avaler ces

automobilistes, Florian Studer qui exploite une ferme à comté avec ses parents et sa compagne a installé une silhouette assez expressive qui a fini par défrayer la chronique.

A u G.A.E.C. du Rocheret à Déservillers, la collecte des déchets en bord de route commence aux premiers travaux dans les champs. “On commence par le passage du rabot. Comme on est au sortir de l’hiver, c’est souvent là qu’il y en a le plus” , explique Florian Studer. La campagne reprend à l’heure de préparer les clôtures puis se poursuit pendant toute la mise à l’herbe.

Avant de venir reprendre une ferme à Déservillers en 2012, les parents de Florian Studer tenaient une ferme en Normandie où ils s’étaient installés en 1993 en quittant leur Suisse natale. La famille travaille désormais sur une exploitation à comté bio avec un cheptel de 60 vaches laitières. “Ces panneaux existent depuis plusieurs années en Suisse, d’où l’idée de s’en procurer un pour le mettre à la vue des automobi- listes le long de la départementale qui

l Route

35 tonnes

Coût des déchets sur les routes du Haut-Doubs : 105 000 euros par an Cette facture intègre la collecte et le traitement des déchets récupérés le long de la R.N. 57 et sur les routes départementales du Haut-Doubs

L’initiative de Florian Studer exprime le ras-le-bol de toute la profession agricole.

I KF@KIAY=Y?TVYRXY/NOWXTY9HY4?G+HMYLVUUPQQWXU :XWTSUXYXSYRXY4SE:8VTWXY3G 5JC7MYV;XTS R"PURPTTVTLXDXTS> I%KF@KIAY=Y38VUOWXYRXYHUTVNRY.?C9BJM UE;OXNUYLPDDVTRXYTNDEUW NXYXSYRXY/NQSWTX )H.C?JBMY:UP1XQQXNUYRXYDVS8EDVSW NXQ> I%KF@KIAY=Y4'VTVYRXY)WXUUWL Y0<6BB?3H69M VT;OXNUYXSYRXYHTV QYGJ3<57JMY;EUVTSXYRX QPLWESE> I%KF@KIAY=YCVS8VTYRXY/EU DXY9JG+<*JM UXQ:PTQV-OXYQXLSXNUY;UVTRXYRWQSUW-NSWPTYXS RXY4'O,WVY.H6!?GJ7MYQXLUESVWUXYRXYDVWUWX> FIKF@KIAY=Y0UNTPY(H67H)GH?CMY#AYVTQM -PNL8XUMYRPDWLWOWEY Y)PTSVUOWXUY9PN-Q MYLEOW2 -VSVWUX> IFKF@KIAY=YGPNWQY3(HB5 I#KF@KIAY=Y/VTWTXY9J44H*MY AYVTQMYUXSUVWSEXM RPDWLWOWEXY Y)PTSVUOWXUY 9PN-Q > I#KF@KIAY=Y/VL NXQY+?GGH?CMY FYVTQMYEOXL2 SUP2DELVTWLWXTMYRPDWLWOWEY Y/PN;TXY9PN-Q > I%KF@KIAY=Y78EU&QXY0<6.C Champ ou forêt, même combat Les dépôts sauvages de déchets en forêt sont tout aussi amendables et préjudiciables au milieu. “Les gens oublient parfois que la forêt reste un bien privé ou public et qu’en agissant ainsi, ils causent toujours du tort au propriétaire. Même un dépôt de tonte ou de branchage peut avoir des consé- quences néfastes car ils contiennent parfois des traces de traitement chi- mique, du plastique, des graines de plantes exotiques ou invasives” , rap- pelle Hugo Pierre, responsable de l’unité territoriale Pontarlier-Morteau. n

L e trafic poids lourds sur la R.N. 57, 1 000 à 1 200 camions comptés chaque jour entre le rond-point de l’Alliance et la frontière suisse, génère aussi son lot d’incivilités assez spéci- fiques. “On ramasse de plus en plus de bouteilles remplies d’urine. Aujourd’hui, les routiers ne prennent même plus le temps de s’arrêter. On se retrouve avec une forme de déchets pas facile à gérer. C’est clairement l’incivilité la plus fla- grante” , observe Laurent Mondet, res- ponsable du centre D.I.R.-Est basé à

Vuillecin. Son service intervient trois fois par semaine pour vider les poubelles ins- tallées sur les aires de repos. Ce qui représente un volume de 27 tonnes. Les agents effectuent aussi un ramas- sage en bord de route au printemps. Bonne surprise. “On ramasse environ 3 tonnes. C’est peu comparé à ce qui se passe du côté de Besançon ou en Alsace.” Dans ce butin, très peu de fer- railles ou de pneus car ils sont sans doute collectés par d’autres spécialistes

Chaque printemps, les agents du Pôle Routiers Exploitation Travaux du Haut-Doubs forestier ramassent les déchets le long du réseau primaire (photo C.D. 25).

État civil d’avril 2019

IFKF@KIAY=YCPOVTYRXY X,WTY9J4B*MYWTSEUWDVWUX XSYRXY/NQSWTXY)BJ+<47MYVWRXY YRPDWLWOX> I$KF@KIAY=Y48XOQQ'YRXYHNUEOWXTY!<6BC?JBM LVTVOWQVSXNUYXSYRXY5VU'Y9HY36C(HYMYQXLUE2 SVWUXY NUWRW NX> I@KF@KIAY=YGPNWQXYRXY/PURVTY5HB7?CMYSXL82 TWLWXTYDESVOONU;WQSXYXSYRXY38VUOPSSXY I@KF@KIAY=YGPNWQXYRXYHRUWXTY063(4MYEOXL2 SUWLWXTYRVTQYO"WTRNQSUWXYXSYRXY5VUWXY.H69?CM VWRX2QPW;TVTSX> I@KF@KIAY=Y/E8VTTXYRXY/EUEDWY5H I@KF@KIAY=YBPQVYRXY4E-VQSWXTYCH.JGJ?4JCM DVSUXYRXYLPT1EUXTLXYXSYRXYJOWQXY0JB7(JG<7M DERWVSUWLXYLNOSNUXOOX> I@KF@KIAY=Y9WX;PYRXYCWLPOVQY43(HGGJBM V;UWLNOSXNUYXSYRXYJOPRWXY4HG+?MYWT1WUDW&UX> I@KF@KIAY=YHRVOWTXYRXY0PUWQY.<9<7MYV;UW2 LNOSXNUYXSYRXYGVESWSWVY9J+H6 MYXD:OP'EX V;UWLPOX> I#KF@KIAY=Y.VQ:VURYRXYGNLVQY0JBCH9H6M 1UPDV;XUYXSYRXY/NQSWTXY)JBB?CMY:UE:VUVSUWLX XTY:8VUDVLWX> I#KF@KIAY=Y3 DXYRXYGVNUXTSY5HB.6J7M L8X1YR"XTSUX:UWQXYXSYRXY. XTV OOXY)<6B2

3JG<7MYL8VU;EXYRXY:UP XSQ> I#KF@KIAY=YHUS8NUYRXY V,WXUY9H+?9MYXTQXW;TVTS XSYRXYHNUEOWXY+6?GGHB9MYQVTQY:UP1XQQWPT> I#KF@KIAY=Y4VDNXOYRXY5V OW;Y0B6*JBJM WT1WUDWXUYXSYRXY)VNOVYJG/H3(YHG5HC HM V;XTSYRXYQXU,WLXY8PQ:WSVOWXU> I KF@KIAY=YJRXTYRXY.UE;PWUXY0G I KF@KIAY=YGETVYRXY/NOWXTY5?GGJ+<*JMYL8X1 RXY:UP XSYWTRNQSUWXOYXSYRXY!OPUWVTXY967<7M ;XQSWPTTVWUXYRXY:UPRNLSWPT> I KF@KIAY=Y/NQSWTYRXYHRUWXTY+6?GGH65JM 1UPDV;XUYXSYRXY9PUPS8EXY3(H0<9MYOV-P2 UVTSWTX> I KF@KIAY=YGWQPTYRXY)VNOYGH!!G*MYDXTNWQWXU XSYRXY5VUWXY5J44?CMYLPTRNLSUWLXYRXYSEOE2 QW&;X> I KF@KIAY=YJDWOWTXYRXY38UWQSWVTYBH3?CJM WT1PUDVSWLWXTYXSYRXYHDEOWXY+H?GGHC7MY,XT2 RXNQX> I KF@KIAY=Y3V:NLWTXYRXY3ERUWLY)?CMYWT;ETWXNU XSYRXYG'QXYJC9JBG?CMYWT;ETWXNU> I KF@KIAY=Y/NTXYRXY78PDVQY0

F%KF@KIAY=YBEDWYRXYJUWLY0?GG<92GH?GGJ7M UE;OXNUYXSYRXYJOQVY5JB3J7MY:OVTTW1WLVSUWLX> F%KF@KIAY=Y5V O'QYRXY/PQQXOWTY0GH4?64M DWOWSVWUXYXSYRXYHT;EOW NXYGH) FAKF@KIAY=Y4VDYXSY9XVTYRXY9V,WRY.6JBBH +?9JGHMYP:EUVSXNUYUE;OXNUYXSYRXY3PTQSVTLX .G IFKF@KIAY =Y 38VUOPSSXY RXY /XVT238VUOXQ 5H?GG<7MYV;UWLNOSXNUYXSYRXY OWVY3(<.CHB9M LPTQXWOO&UXYR"EOX,V;X> FAKF@KIAY=Y3XDUXYRXY*NQN1Y.J9? MYDV PT XSYRXYCV VTY JCMYQVTQY:UP1XQQWPT> IFKF@KIAY=Y7WTPYRXY*PVTTY0JG7BH5JGG?M XTSUX:UXTXNUY- SWDXTSYXSYSUV,VN Y:N-OWLQYXS RXYHTV QY5 IIKF@KIAY=Y4VOPDPTYRXY/NOWXTY(JB4J5J6GJM V;UWLNOSXNUYXSYRXY4P:8WXYB?J75HCCMYV;UW2 LNOSUWLX> IIKF@KIAY=YJDDVYRXYJRPNVURY5H?.C?JCM WT1PUDVSWLWXTYXSYRXYGVNUXTLXY9J)<67<7M :UE:VUVSUWLXYXTY:8VUDVLWXY8PQ:WSVOW&UX> IIKF@KIAY =Y 78W-VNOSY RXY /XVT20V:SWQSX 5?CHB*MYVNSP2XTSUX:UXTXNUYXSYRXYGVNUWX )HBCJ7MYWT1WUDW&UX>

F@KF@KIAY=YJS8VTYRXYBPDVWTYGHC F@KF@KIAY=Y(XQSWVYRXY*P8VTTY(HB9*MY8PUOP;XU XSYRXYJOPRWXYBJCH69MYVWRX2QPW;TVTSX> F@KF@KIAY=Y3VTRWLXYRXY*P8VTY+6?GGJ5?CM DELVTWLWXTYRXY:UELWQWPTYXSYRXY38UWQSXOOX 9B< 29?720644J7MYERNLVSUWLXYXTYDWOWXN :Q'L8WVSUW NX> F%KF@KIAY2YCPOVTYRXYHNUEOWXTY3GJBMYDELV2 TWLWXTYXSYRXY4VTRUWTXY360*MYQVTQY:UP1XQ2 QWPT> F#KF@KIAY=Y.V-UWXOOXYRXY5WL V OY/63 6?CM UE;OXNUY:UP;UVDDXNUYXSYRXY3ELWOWVYG(<55JM QVTQY:UP1XQQWPT> F KF@KIAY =Y GEVY XSY 3POWTXY RXY HTS8PT' 0 F%KF@KIAY=Y5VUWNQYRXY.EUVNRY96)JBBJ*M VQQNUXNUYXSYRXYJDWOWXY.J47MYP:SWLWXTTX> F%KF@KIAY=Y5V O'TVYRXYBP-WTYB<*9 FAKF@KIAY=Y7WDV OYRXY78PDVQYBJ*44?JM L8VN11XNUYUPNSWXUYXSYRXYGVNUWXY0BJC<7MYVWRX2 QPW;TVTSX>

%KF$KIAY=YJSUWSYXSYHUSWYRXYHOWY56B4JG?MYL8VU2 :XTSWXUYXSYRXY5V;-NOXY45H/G?MYLPW11XNQX> #KF$KIAY=Y WOWVTYRXY!V-WXTY+HCY0<6+JGJCM DELVTWLWXTYXSYRXYHOWLXYBJCH69MY-PNOVT2 ;&UX> $FKF$KIAY=YJOETVYRXY4'O,VWTY0JG?HB9MYDELV2 TWLWXTYXSYRXY4PTWVY0H69MYVQQWQSVTSXYDVSXU2 TXOOX> $IKF$KIAY=Y/P8VTTVYRXY78PDVQY0JC $FKF$KIAY=Y4'VTVYRXYHNUEOWXTY0<6.C FIKF@KIAY=Y EOWXYRXY F KF@KIAY=YGPNWQXYRXY/NOWXTY5H?BJMYLPD2 DXULWVOYXSYRXY5VS8WORXY7?B F$KF@KIAY=YJOQVYRXY/P8VTY.H65JMYXTQXW;TVTS L8XUL8XNUYXSYRXYGVNUVY4HGJ6BMYERNLVSUWLX :XSWSXYXT1VTLX>

10 DOSSIER PONTARLIER CULTURE

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

À partir de 7 ans

Le basson pour compléter la partition musicale du conservatoire Attendue depuis plusieurs années, l’ouverture d’une classe basson est une vraie bénédiction pour l’école de musique, l’harmonie et le symphonique. C’était le chaînon manquant.

P our Cédric Imbert, le nouveau directeur du conservatoire de Pontarlier, la mise en place de ce nouveau cours s’inscrit dans la logique d’un projet pédagogique qui vise à diversifier au maximum le nom- bre de disciplines enseignées dans cet établissement. “On choisit en premier lieu les instruments dont on a besoin dans nos pratiques amateurs notam- ment à l’harmonie et à l’orchestre sym- phonique. On avait tous les instruments dans les familles des cordes et des cui- vres. Il nous manquait juste le basson dans les bois.” Avec 564 élèves inscrits cette année, le Conservatoire se porte comme un charme. L’effectif est supérieur à la moyenne des villes de même strate de population. Musique, danse, théâtre,

et le cor. Un temps de cours hebdoma- daire a ainsi été défini auquel s’ajoute un temps de découverte pour promou- voir cet instrument en milieu scolaire et dans les classes d’éveil du conser- vatoire. “Cela représente trois heures d’intervention par semaine dont deux heures avec trois élèves qui débutent.” Cédric Imbert semble assez confiant sur la pérennité de ce cours qui relève d’un choix et non d’un effet de mode. Restait à trouver un enseignant sachant qu’il y a des classes basson au Conser- vatoire de Besançon, Montbéliard et Arbois. “On a choisi de privilégier une classe de basson français comme à Besançon et Arbois car on défend la lutherie française et le répertoire qui va avec.” Le poste est pourvu depuis octobre der- nier et c’est désormais Béatrice Guin- chard qui dispense son savoir, sachant qu’elle est aussi apte à enseigner la clarinette. “Avec la contrebasse, le basson est le seul instrument en bois de palis- sandre. On peut s’initier à partir de l’âge de 7 ans sachant qu’il existe une version “petites mains” , précise Béatrice Guinchard. Cette déclinaison “petites mains” vaut également pour d’autres instruments, ce qui les rend plus acces- sibles. n F.C.

impro jazz, tous les genres artistiques ont droit de cité. “L’offre se conforte et elle est de plus en plus cohérente” , apprécie le directeur. Tout aussi intéressant, le retour du basson émane d’une demande d’élèves pour cet instrument. Plutôt encourageant pour un ins- trument plutôt confidentiel au même titre que le tuba

“C’était une

Portes Ouvertes le 18 mai prochain Comme chaque printemps, le conservatoire assure sa promotion lors d’une journée portes ouvertes qui aura lieu le samedi 18 mai de 14 heures à 18 heures Tous les enseignants seront présents et des élèves viendront jouer et échanger avec les familles. Sans oublier la présentation des ateliers-découvertes. Un tremplin pour lancer la saison des inscriptions. n

demande d’élèves.”

Béatrice Guinchard enseigne le basson français et la clarinette.

EN BREF

SERVICES

A.D.A.P.E.I. du Doubs Le site U.N.A.P. obtient la certification I.S.O. 45 001

Marché paysan En collaboration avec la Ville de Pontarlier, les Jeunes Agriculteurs du Doubs organisent un Marché paysan (et gourmand) le samedi 11 mai dès 10 h 30 place d’Arçon à Pontarlier. Le Marché paysan est un événement convivial qui permet aux producteurs locaux et aux consommateurs de se rencontrer. Toute la journée, les producteurs proposent des dégustations et la vente de différentes productions locales : bières, fromages, viandes, glaces de la ferme… Certains de ces produits locaux seront cuisinés et servis le midi pour un repas chaud. Nombreuses animations : mini-ferme, vache à peindre, maquillage pour enfants… Renseignements au 03 81 65 52 56 - Jeunesagriculteurs25 @gmail.com Erratum Dans notre précédent numéro, une erreur s’est glissée sur la date à partir de laquelle Jean- François Ligier est maire d’Houtaud. Il fallait bien sûr lire 2014 et non pas 1994.

L’U.N.A.P. de Pontarlier est le premier site certifié I.S.O. 45 001 de la région Bourgogne-Franche- Comté et l’un des premiers de France à être certifié. La certification a été remise officiellement aux travailleurs le 9 avril.

“L’ U.N.A.P. a toujours été bon élève, avec sa tri-certifica- tion” , annonce Jean-Michel Laforge, directeur du Pôle travail et insertion pro- fessionnelle à l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. Dès 1998, l’institution obtient l’I.S.O. 9 001, celle qui concerne la satisfaction du client et invite à une démarche de constante amélioration. Puis en 2007, c’est l’obtention de l’I.S.O. 14 001, celle qui concerne l’ins- pection de l’environnement. En 2012, demandée par le secteur hospitalier, la R.A.B.C. est obte- nue au niveau de l’hygiène du linge, Et depuis juillet 2018, la certification I.S.O. 45 001, nou- velle norme qualité relative à la santé et à la sécurité au tra- vail, doit permettre d’améliorer les niveaux de sécurité sur le lieu de travail. “L’humain doit être au cœur de nos préoccupations. Ceci s’est fait de façon naturelle” , explique

Véronique Cugini, directrice du Pôle travail et insertion profes- sionnelle pour le secteur du Haut-Doubs. Sensible au bien- être et à la sécurité de ses ouvriers et salariés, l’U.N.A.P. de Pontarlier s’est en effet enga- gée depuis deux ans dans l’ob- tention de cette certification en intégrant la santé et la sécurité au travail à son système global de management.Après une ana-

lyse Santé Sécu- rité au Travail, issue de la pénibi- lité au travail et du D.U.E.R.P. (Document Unique d’Évalua- tion des Risques Professionnels), consolidée en 2018, la prise en compte des risques et opportunités, il s’est avéré que l’établissement était apte à se pré-

Cette norme met

L’assemblée constituée de travailleurs, salariés, et de la direction, réunie pour l’occasion, présente avec fierté la fameuse certification I.S.O. 45 001.

l’homme au cœur de son système.

senter pour cette certification. Pour les salariés, cette norme met l’homme au cœur de son système car elle a une approche descendante et participative. “Même si à cette heure de nom- breuses entreprises et groupes industriels se forment et s’enga-

s’organiser en interne sur ce thème de la santé (bien-être au travail) et la sécurité au travail” , poursuit-elle, avant de remettre la fameuse certification, fruit du travail de tous, et applaudie par tous. n M.T.

gent dans la démarche, un très petit nombre à ce jour a pu décro- cher cette certification nouvelle” , développe Paule Nusa, respon- sable de la délégation dijonnaise de l’A.F.N.O.R. “Cette certifica- tion est le signe de la capacité de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs, à

Made with FlippingBook - Online catalogs