La Presse Bisontine 88 - Mai 2008

AGENDA

La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

46

FESTIVAL

7ème édition L’âge de raison pour l’Herbe en Zik Quatre jours de fête et de musique au lieu de trois, une ouverture du site progressive et une program- mation toujours plus éclectique, l’Herbe en Zik nouvelle formule investit la Bouloie du 30 avril au 3 mai.

S erein à quelques jours du coup d’envoi de la 7 ème éditiond’Herbe en Zik, Martial Greuillet sait pourtant que l’équipe n’a pas droit à l’erreur après la baisse de fré- quentation de l’an dernier. C’était la première depuis le début de l’aventure, imputée à la fois à la conjoncture, au mauvais temps et à une programmation trop spécia- lisée. “2008 est une année très impor- tante pour le festival. On a beau-

Martial Greuillet. De par ses liens originels avec Radio Campus, l’Herbe en Zik est souvent classifiée festival étudiant. Pourtant, ces derniers ne repré- sentent plus que 40 % du public. “Aujourd’hui, certains viennent même en famille. On touche un public de plus en plus large et on souhaite drainer tout le grand Est.” Pour cette édition “charnière”, l’équipe (entièrement bénévole) a

deux scènes. Une place de choix est accordée à la production régio- nale. “Les deux premiers soirs, seu- le la scène de l’Aréna est ouverte avec une programmation spéciali- sée, métal rock le 30 avril et club- bing le 1 er mai pour attirer un public différent.” Quant à Aldebert (qui prépare un nouvel album), il clô- ture cette 7 ème édition. “Ça fait plu- sieurs années qu’on voulait l’inviter. Cette fois, c’est la bonne” se réjouit

coup travaillé pour se positionner cette fois sur le long terme. On doit séduire le public et les partenaires.” Jusque-là autofinancé à 80 % (une exception dans le monde festiva- lier), l’Herbe enZik cherchemécènes et partenaires “pour s’installer dura- blement car on sait qu’il y a une vraie attente du public.” Lofofora, Burning Heads, Orange Blossom, DJ Missil, 24 formations musicales vont se succéder sur les

La grande scène sur laquelle montera enfin Aldebert, le 3 mai.

fait appel pour la première fois à un régisseur général. L’homme en question n’est autre que Bébert, régisseur général des Euroc- kéennes, donc franchement rôdé à l’exercice ! La fête à peine terminée, l’heure sera au bilan. Si le cru 2008 est bon, l’Herbe en Zik espère embau- cher un ou deux permanents à l’année. “Chaque édition, c’est un an de travail. Sitôt terminer, nous allons sur les autres festivals, voir les tourneurs, prendre des contacts” explique le chef d’équipe. Après sept ans de réflexion, il est donc temps de se professionnali- ser officiellement (car artistique- ment c’est déjà fait) et entrer défi- nitivement dans la cour des grands. A.B.

Le festival arrive à maturité.