Guide touristique officiel 2024-2025 Îles de la Madeleine

Découvrir les Îles de la Madeleine – Portrait de la région

Un peu d'histoire

La découverte des Îles Les Indiens Micmacs nommaient poétiquement l’archipel « Menagoesenog », mot signifiant « îles balayées par la vague ». Bien avant la venue des Européens, ils le visitaient en quête de poissons, de phoques et de vaches marines (morses). Le 25 juin 1534, Jacques Cartier dans son journal de bord baptise à son tour les Îles « les Araynes », du latin arena, c’est-à-dire sable. Il aborde d’abord le Rocher aux Oiseaux, qu’il nomme alors « Isles de Margaulx » à cause des nombreux volatiles qui s’y trouvent, puis l’Île Brion. Quant à Samuel de Cham plain, c’est en 1629 qu’il inscrit sur une carte « La Magdeleine » à l’endroit de l’Île du Havre Aubert. On dit aussi que le nom des Îles de la Madeleine n’aurait peut-être été attribué à l’archipel qu’en 1663 par François Doublet de Honfleur, concessionnaire des Îles, qui voulait ainsi honorer son épouse Made leine Fontaine. Sous le Régime français, les Îles passent entre plusieurs mains sans qu’il n’y ait d’ex ploitation durable ni de colonisation véritable. Un pays d’Acadiens... En 1755, le destin des Acadiens prend une tournure tragique. C’est le début du « Grand Dérangement » et la population acadienne est déportée à travers

le continent. Entre 1761 et 1765, quelques individus ayant échappé à cette déportation débarquent aux Îles de la Madeleine sous la rude tutelle du marchand Richard Gridley pour lequel ils chassent le morse et exploitent les pêcheries des Îles. En 1792, suite à la Révolution française, d’autres familles acadiennes originaires de Miquelon se joignent à eux sous la gouverne de l’abbé Jean-Batiste Allain à qui l’on doit le premier registre conservé. C’est avec eux que commence la véritable colonisation des Îles de la Madeleine. En 1763, les Îles sont d’abord annexées à Terre-Neuve pour passer, en 1774 par l’Acte de Québec, sous la juridiction du Québec. En 1798, Isaac Coffin en obtient la concession et oblige les Madelinots à payer des rentes pour occuper les terres qu’ils ont défrichées et occupées depuis plus de 25 ans. S’ajoute à cette domi nation féodale, celle des marchands sur les pêcheurs. Ces misères et injustices auxquelles sont alors soumis les Madelinots expliquent leur émigration continuelle vers des terres nouvelles. Ils vont ainsi fonder plu sieurs villages de la Côte-Nord dont Blanc-Sablon (1854), Havre-Saint-Pierre, Natashquan (1855) et Sept-Îles (1872). C’est en 1895 seulement qu’une loi du Québec permettra aux Madelinots de racheter leurs terres du concessionnaire. Débarrassés des tracas series colonialistes, ils mettront dès lors leurs efforts à surmonter leurs difficultés et à viser l’autosuffisance.

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