La Presse Bisontine 91 - Septembre 2008

La Presse Bisontine n°91 - Septembre 2008

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LES AUTRES CHANTIERS Le volet communication Les autres engagements des élus bisontins envers l’Unesco Espaces thématiques, publications, communication, projet de développement. Pour répondre aux objectifs et à l’attente des futurs touristes, le réseau Vauban a décliné d’autres investissements à réaliser. Inventaire.

L’APRÈS INSCRIPTION Des travaux dès 2009 Ce qu’il reste à faire… L’association du réseau des sites majeurs Vauban, créée en 2005, doit poursuivre sa mission. Et désor- mais mettre en place le plan de gestion approuvé par l’Unesco. Le plus gros reste sans doute à réaliser. D ans le bureau de Marieke Steenbergen et Nathalie Chardon, la pression est un peu retombée en cette fin juillet. Le téléphone chauffe beaucoup moins que quelques jours auparavant, l’heure est à la détente. Mais pas au relâchement. On est attentif aux pre- mières retombées concrètes du classement et surtout, on prépare l’avenir. Leur Bible, c’est le “plan de gestion, de conservation et de développe- ment durable” présenté dans le dossier de candidature. “Ce plan décli- ne les actions que nous nous sommes engagés à mener dans les cinq prochaines années” résume Marieke Steenbergen. J.-F.H.

Notre-Dame, le bastion de la ville. En 2013, les bastions de l’archevêque, du Saint- Esprit et du moulin Saint- Paul, les courtines, les gla- cis, les chemins de ronde, les remparts et les demi-lunes. En 2014 enfin, le bastion de Battant et le bastion d’Arènes, les magasins à poudre, les corps de garde, les casemates et les souter- rains. Accueillir les futurs touristes dans des conditions dignes d’un site classé patrimoine mondial de l’Unesco, c’est certainement une des prin- cipales priorités pour Besan- çon. Actuellement, les visi- teurs qui arrivent dans la cité de Vauban se rendent soit directement à la Cita- delle, soit à l’office de tou- risme. “L’hypothèse de créer, à moyen terme, un lieu d’accueil et d’information général consacré au patri- moine Vauban, pour les visi- teurs, les scolaires et les tou- ristes, est actuellement retenue” avancent les élus bisontins. Plusieurs sites sont encore à l’étude pour accueillir ce futur super-offi- ce du tourisme : Chamars, “particulièrement bien situé” et dans une moindre mesu- re, le faubourg Rivotte ou le fort Griffon. - Un nouveau lieu d’accueil pour les touristes

- Les parcours et espaces thématiques

Deux parcours, “enceinte urbaine de la Boucle et de Battant” et “Citadelle” doi- vent être créés pour faire comprendre aux touristes les différents aspects de l’histoire de la ville fortifiée par Vau- ban. “Afin d’éveiller la curio- sité du public et le rendre réceptif aux communications qui lui seront adressées, ces parcours seront “animés” et présenteront un aspect récréa- tif et ludique” indique le plan de gestion. Des espaces thématiques seront implantés tout au long des parcours de la Citadelle et de l’enceinte urbaine de la Boucle et de Battant. Pre- mière étape engagée cet été 2008, la tour bastionnée de Chamars a été ouverte au public. À l’intérieur y était expliqué le concept de tour bastionnée, avec maquettes, jeux pour enfants… Ce pre- mier espace thématique - une belle réussite - doit être sui- vi d’autres : un sur la vie des soldats, un autre sur le sys- tème des fortifications, un autre encore sur le contexte politique et historique de l’intervention de Vauban, à chaque fois dans un lieu dif- férent. Le calendrier de réa- lisation de tous ces parcours et espaces thématiques s’étalera également jusqu’en 2013.

Marieke Steenbergen co-anime, avec sa collègue Nathalie Chardon, l’association du réseau

Premier exemple concret réalisé dès cet été 2008 : l’ouverture au public de la tour bastionnée de Chamars. Une réussite pédagogique, y compris à destination des enfants.

Le programme prévisionnel de sortie de ces publications est le suivant : en 2009, “le fort Griffon, la tour Mont- mart, la porte Taillée et la tour de la Pelote”. En 2010 : la tour Notre-Dame, les tours bastionnées de Chamars, des Cordeliers et de Bregille. En 2011 : la tour bastionnée de Rivotte et la porte Rivotte. En 2012, le bastion de la tour

- Les publications “Laissez-vous conter les for- tifications”, “Besançon litté- raire, remparts et Citadel- le” sont les premiers exemples de publications éditées par la ville en lien avec son patri- moine Vauban. D’ici 2013, d’autres documents à desti- nation des touristes mais aussi des enfants et des sco- laires doivent sortir.

des sites majeurs Vauban, dont les

travaux ne s’arrêtent pas à l’inscription, loin de là.

ZOOM 127 mètres de long La communication 110 rénovée l’an prochain Bienvenue dans la communication 110. Derrière ce nom de code se cache un long couloir voûté de 127 mètres de longueur, dont la discrète entrée se situe non loin du front Saint-Étienne. L’accès en est interdit au public, pour l’instant. Il faut donc se faire accompagner par un des gardiens de la Citadelle muni de son inséparable trousseau de clés pour pénétrer dans les entrailles de la forteresse.

INVESTISSEMENT 2,1 millions pour la ville 10 millions d’euros de travaux jusqu’en 2013 Neuf opérations de restauration des fortifications bison- tines et de la Citadelle sont programmées. La première est en cours, c’est la restauration de la toiture de l’arsenal, les autres s’échelonneront sur cinq ans.

L a communication 110 a été construi- te, comme la plupart des autres souterrains de la Citadelle, à la fin du XVII ème siècle. Tout au long de cet étroit corridor en montée - il suit la pente qui relie le front Saint-Étien- ne au front royal - se succèdent des accès à d’autres pièces en sous-sol, les casemates où étaient installés autre- fois des canons. Deux ouvertures enco- re visibles aujourd’hui étaient desti- nées à l’éclairage et à l’évacuation des fumées. Les portes d’accès à ces case- mates sont d’origine. Le bois est plus que tricentenaire, les gonds rongés par la rouille résistent encore. À l’intérieur, quelques chauves-souris étonnées par une présence humaine s’envolent fur- tivement. Si l’on parcourt l’intégralité de ce souterrain, on aboutit à une sor- tie dominant le fossé, à l’endroit où se promènent aujourd’hui les macaques

en semi-liberté, près du porche supé- rieur. Cette communication 110 (dénom- mée ainsi dans les plans historiques de 1865) fait partie d’un véritable réseau souterrain qui parcourt le sous- sol de la Citadelle. Comme la communication 110, d’autres souterrains parsèment la Citadelle. Ce dédale secret est pour l’instant interdit au public. En assez bon état, il nécessiterait néanmoins d’énormes travaux de sécurisation et d’éclairage avant d’envisager une éventuelle ouver- ture au public. Ces travaux seront lan- cés en 2009 pour un montant de 280 497 euros. La direction de la Cita- delle n’exclut pas d’engager les amé- nagements indispensables pour per- mettre aux visiteurs de découvrir une nouvelle facette de ce joyau architec- tural signé Vauban. J.-F.H.

Travaux Arsenal

Année de réalisation Coût (euros)

2008 2009 2009

1,091 million 280 497 732 355 1,284 million 2,672 millions 2,044 millions 1,796 million 9,9 millions

Communication 110

Redan 159 Demi-lune 59 Mur dʼescarpe Demi-lune 61

2009-2010 2010-2011 2011-2012

Ce long couloir mystérieux fera l’objet de travaux de sécurisation et d’éclairage pour près de 300 000 euros.

Demi-bastions 62, 63 et 80 2012-2013

Total

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