La Presse Bisontine 91 - Septembre 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°91 - Septembre 2008

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TRAVAUX PUBLICS

73 000 euros d’augmentation en un an

Moins pénalisés que les routiers soumis à une forte concurrence étrangère, les travaux publics ne bénéficient pas d’un mode de répercussion des hausses du prix de l’essence aussi réactif. Carburants : le chantier à puits perdu Le carburant représente 10 % d prix de revient dans les entreprises de T.P. contre 8 % l’an der- nier.

L es entreprises du sec- teur des travaux publics du Grand Besançon adhèrent au mouvement de protestation général né avant l’été sans chercher à monter au créneau. De la passivité ? Pas forcément, juste l’habitude de ne pas trop se plaindre confir- me Patrick Comte, le gérant d’une entreprise de ce secteur. Cela ne l’empêche pas de don- ner son avis sur le problème : “Les carburants, c’est la folie.” L’entreprise “généraliste” de travaux publics qu’il dirige tour- ne avec 10 camions, 8 camion- nettes, 4 voitures et 13 engins de chantier. En 2007, ce parc a consommé 148 000 litres de fioul et 150 000 litres de gasoil. La facture carburant est pas- sée de 167 000 à 240 000 euros, soit 44 % d’augmentation. “On était déjà autour des 40 % en 2005 et 2006”, rappelle Patrick Comte en précisant que “ces hausses s’expliquaient en partie par l’acquisition de nou- veaux véhicules.” Ce qui n’est pas le cas en 2007. Le poste car- burant représente maintenant 10 % du prix de revient dans une entreprise de T.P., contre 8 % l’an dernier. “C’est très com- pliquéde répercuter les hausses. On fonctionne beaucoup sur des marchés publics avec des chan- tiers traités et réalisés 6 à 8 mois après.” Ce décalage n’a pas trop d’incidence quand les prix sont stables. La stabilité ne caractérise plus franchement le cours du baril surtout depuis 6 mois. “On demandequetoutela commande publique soit désormais définie

sur le principe des marchés actualisant, en fonction des indices. Cette formule nous semble la plus justedans le sens où elle évolue à la hausse com- me à la baisse” , poursuit celui qui est aussi vice-président de la Fédération Régionale des Travaux Publics. Le décalage des règlements fait d’ailleurs partie du quotidien des entrepreneurs de T.P. sou- vent contraints de jongler entre les recettes et les dépenses. “Les délais depaiement s’étalent jus- qu’à 60 jours. Cela grève aussi les trésoreries quand il faut inversement régler la facture carburant dans les 30 jours.” Dans ce contexte, aucun inté-

rêt de procéder à l’achat de car- burant par por- teur entier, soit une citerne complète de 30 000 litres. “C’est trop pénalisant pour les trésoreries.” À la différence des routiers, les entreprises de travaux publics ne subissent pas encore la pression de la concurrence étrangère. “Sur cet aspect, la situation est plutôt saine. On lutte avec des entreprises qui ont les mêmes handicaps de nous.”

44 % d’augmenta- tion depuis l’an dernier.

Affaire du violon volé

Internet pourra-t-il aider Élisabeth Alaime ?

Q ui a volé le violon d’Élisabeth Alaime ? L’intéressée aimerait bien le savoir et souhaiterait surtout le retrouver. L’objet ayant appar- tenu à son père et auquel elle est très attachée a disparu le 29 octobre 2007 à Besançon. Depuis, Élisabeth Alaime lan- ce des appels et se démène pour remettre la main sur “ce si bel instrument” , ne pouvant se rési- gner à sa disparition pure et simple. Pour mettre toutes les chances de son côté, elle a décidé d’une “opération de la dernière chan- ce” en créant un site internet.

Sur www.violondisparu.fr, la victime retrace l’histoire de ce violon et explique pourquoi elle y est tant attachée. Dans sa “supplique au voleur”, elle évoque “tous ces souvenirs per- dus, tous ces efforts anéantis, ce lien sentimental fort et sub- til brisé, tranché” par le “voleur de violon”. Et elle termine par un appel. “Quelqu’un sait-il quelque chose ? Quelqu’un a-t- il vu quelque chose ?” Elle inter- roge la toile, espérant que l’immensité du web n’est pas qu’un grand vide… www.violondisparu.fr

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