La Presse Bisontine 91 - Septembre 2008

ÉCONOMIE

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La Presse Bisontine n°91 - Septembre 2008

HABITAT

EN BREF

10 % du marché régional Encore une belle marge de progression pour la construction bois La filière comtoise se porte plutôt bien sur un mar-

C.A.U.E. Un architecte du C.A.U.E., Conseil

d’architecture, d’urbanisme et d’environnement, sera à la disposition du public, gratuitement, pour conseiller sur tout projet, dans le neuf ou l’ancien, ainsi que pour la maîtrise de l’énergie et l’utilisation des énergies renouvelables, aux 18 h 30) à la maison des services, mardi 2 septembre à Marchaux (17 h 30- 19 h) en mairie, mercredi 3 septembre à Besançon (9 h -12 h) dans les bureaux de l’A.D.I.L., vendredi 5 septembre à Franois (15 h -16 h 30) en mairie, mardi 9, mardi 16 et jeudi 25 à Besançon, mercredi 24 septembre à St-Vit (10 h 30-12 heures) en marie. Pour tout R.D.V. : 03 81 82 19 22. lieux et horaires suivants. Lundi 1er septembre à Devecey (17 h -

ché global de l’immobilier qui tend à se stabiliser. Les perspectives de développement sont réelles sous réserve de s’engager dans une dynamique col- lective de promotion axée sur la qualité.

Selon le président du syndicat des constructeurs bois en Franche- Comté, estime que la construction bois a encore

E n 2000, l’ensemble des construc- tions bois représentait environ 3 % du marché régional. Cette part avoisine désormais 10%alors que la moyenne nationale s’élève à 6 %. “Avec le ralentissement économique, la construction se stabilise, il nous reste juste à grignoter le marché” , sourit Roland Claudet. Le président du syndicat des constructeurs bois en Franche-Comté, ils sont une trentaine, estime que cette

contre-courant du discours général se plaignant d’une élévation continuelle des matières premières. De là à dire que certains se gavent un peu trop en s’appuyant sur ce faux prétexte, il n’y a qu’un pas… Le mode de construction le plus répan- du reste celui de la maison ossature bois (M.O.B.) qui avec 75 % des parts du mar- ché vient loin devant le système des bois empilé (12 %) et le concept poteau-poutre (5 %). Le reste combine ces différentes techniques notamment dans le domai- ne de la rénovation et des extensions en milieu urbain. “La maison bois n’a pas trop de souci à se faire sur son avenir. C’est celle qui correspond le mieux aux besoins et exigences des futurs proprié- taires. Par sa rapidité d’exécution, ses propriétés en termes d’économie d’énergie, ses valeurs thermiques, phoniques, ce type de construction est en avance sur la maison en parpaings” avance Roland Claudet. Le coût d’investissement reste quand même un frein aux yeux des clients potentiels. “La comparaison est trom- peuse car elle ne s’inscrit pas dans la durée et ne prend pas en compte tous les postes de dépenses ultérieurs. L’investissement de base est un peu plus important, c’est vrai. Les écarts se rédui- sent d’une part avec l’automatisation des procédés de construction et d’autre part grâce aux économies d’énergies réalisées dans une maison bois sur le long terme.” Créé en 2000, le syndicat des construc- teurs bois en Franche-Comté s’implique

une belle marge de

pause, avant tout liée aux coûts du terrain et l’élévation des taux de prêts immobiliers, n’est pas forcément une mau- vaise chose en soi. “Ça va permettre d’assainir le marché. Seuls les plus pro- fessionnels et les plus sérieux continueront à tra- vailler.” Il pointe notam- ment du doigt ces artisans qui posent des maisons en provenance des pays de l’Est. Moins chères, ces maisons n’offrent selon lui ni la qualité, ni les garanties de longévité qu’on est en droit d’attendre aujourd’hui d’une construction bois. Autre conséquence conjoncturelle, les coûts de la construction devraient évoluer légère- ment à la baisse. Ce point de vue s’inscrit un peu à

Le coût d’investisse ment reste

progression devant elle.

dans sur différents thèmes. Il travaille à l’élaboration d’une charte de qualité prenant en compte les préconisations du Grenelle de l’environnement en ter- me de consommation d’énergie. Il s’agira par exemple de rendre obligatoire dès 2010, la dénommée R.T. 2010. Cette Réglementation Thermique 2010 limi- te à 88 kWh/m 2 /an le niveau de consom- mation dans toutes les constructions neuves. Soit une baisse de 25 % par rap- port à la R.T. 2005 déjà en vigueur. “Le syndicat nous permet aussi de mieux nous connaître et d’échanger sur les pro- blèmes de la concurrence déloyale, la mise en place des normes…” Roland Clau- det entend beaucoup miser sur la com- munication. “La filière bois va bien, il ne faut pas attendre qu’elle aille mal pour la faire connaître.” F.C.

quand même un frein.

PROSPECTIVES Anticipation Les forêts encore épargnées par le réchauffement climatique A ujourd’hui, le réchauffement cli- matique ne se vérifie pas enco- re sur les parties les plus hautes du Doubs contrairement à ce Si le phénomène n’a pas encore d’impact tangible sur les forêts d’altitude, la situa- tion évolue déjà à plus basse altitude, d’où l’intérêt de s’y préparer.

réel. Il est possible de l’anticiper de plu- sieurs manières. Que peut-on faire à notre niveau ? D’abord encourager le mélange des essences en maintenant des feuillus dans les peuplements de sapins et épicéas. Privilégier également la régénération naturelle. La réalisa- tion des plans de gestion s’appuie sur une étude des sols qui permet de savoir

à la forêt une bonne résilience : capa- cité d’un écosystème ou d’une espèce à récupérer un fonctionnement après avoir subi un traumatisme. “Face à la mena- ce du réchauffement climatique, cela signifie favoriser le mélange en prati- quant une sylviculture en structure irré- gulière avec plusieurs classes d’âges dans la même parcelle.” Les services de l’O.N.F. ont modélisé l’impact que pourrait avoir une hausse de température de 2,5 °C sur 100 ans sur l’ensemble des massifs forestiers français. Conséquences sur le Doubs : l’épicéa d’altitude se trouverait confiné sur les zones les plus élevées et le hêtre prendrait la place que l’épicéa occupe actuellement.

qui se passe un peu plus bas en altitu- de où l’on constate déjà des signes de dépérissement dans les plantations de sapins. “C’est très difficile de prendre en compte des évolutions pour deux rai- sons principales. Personne ne peut aujour- d’hui estimer précisément qu’elle sera l’ampleur de la hausse des températures. La même incertitude existe également vis-à-vis des précipitations” , indique Jean-François Boquet, responsable de l’unité spécialisée développement à l’O.N.F. Ce réchauffement est néanmoins bien

quelles sont les essences les plus appropriées. “On cherche à obtenir la bon- ne adéquation entre les propriétés de telle ou tel- le essence et les caracté- ristiques du milieu qui va l’accueillir.” L’objectif est de donner

“Favoriser le mélange.”

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