Quelle ville?

Alors même que R. définissait les contours et les environs immédiats de la sphère future – espace modelé tout de tuile rouge, représentant une terre brûlée craquant et s’ouvrant pour laisser affleurer le globe doré de la nouvelle création -, et la proposition de construire un amphithéâtre autour de l’Urne inaugurale était désormais acceptée, d’autres données, de caractère bien différent, se profilaient également.. Une disciple artiste à qui Elle avait décrit quelques années auparavant, comme on décrit un rêve à réaliser ou une vision à transposer, ce parc et sanctuaire de beauté naturelle qui servirait d’écrin au joyau de Son Oratoire, obtint Son accord pour partager avec toutes les personnes concernées les transcriptions de ces entretiens – qui avaient été à l’origine du double mouvement, émergence et inspiration, de la naissance de Sa ville. Dans l’une, R. proposait un spectacle visuel dramatique original par lequel il souhaitait exprimer ce qu’il avait saisi de l’avènement du monde supramental sur la Terre et dans l’humanité. Dans l’autre, une atmosphère privilégiée de tranquille et harmonieuse contemplation où la Nature, l’aspiration humaine et la Force divine œuvraient ensemble à la nouvelle création. Cependant, même à ceux-là qu’Elle avait orientés vers la préparation d’un milieu d’harmonie naturelle, Elle rappelait la discipline de s’en référer d’abord à R., à qui Elle avait tout expliqué. Deux approches incompatibles s’offraient donc en même temps.

*

Cet amphithéâtre qui commençait de se matérialiser, apportait dans l’aire du Matrimandir une dimension collective : ce serait un lieu de

138