Quelle ville?

Avant même 4h du matin du 18 Novembre, Son corps avait déjà été porté tout en bas et placé dans une alcôve de la salle commune de méditation sur un petit lit recouvert d’une fourrure synthétique blanche.

Son visage émacié, penché en avant, portait une expression de concentration formidable.

Le plafond courbe et les montants de l’alcôve étaient revêtus de métal argenté.

Quelques ventilateurs étaient positionnés près de la couche et des soucoupes de camphre placées sur le sol.

Tous furent invités à passer silencieusement.

*

Ses instructions étaient connues : veiller sur le corps, ne pas le déranger.

Pour Lui 23 ans plus tôt, Elle avait eu l’autorité : Son corps à Lui était demeuré dans Sa chambre quatre jours et quatre nuits, sans aucune intervention ni aucun artifice, et alors seulement Elle avait donné l’ordre de l’enterrer dans le caveau du Samadhi, qui venait d’être aménagé sous l’arbre de Service, au milieu de la cour – ce Samadhi sur lequel, chaque jour encore, des milliers viennent se recueillir. Pourtant, en quelques heures seulement, le cercle rapproché de Ses disciples et responsables de l’ashram s’accordèrent sur une décision commune irréversible ; ils ne tenteraient pas de garder Son corps à l’abri, protégé, environné de silence réceptif comme Elle l’avait, à plusieurs reprises et auprès de personnes différentes, instamment spécifié, afin qu’un travail puisse alors se faire qui n’était pas possible autrement. Peut-être estimèrent-ils que les pressions extérieures seraient intenables et que le risque d’une confusion générale et d’une profusion de rumeurs était

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