Quelle ville?

qui bientôt offrirent une aide ou une autre, discrètement et fraternellement – fidèles à Sa vision du chemin vers l’avenir. Dans d’autres contrées aussi, le souhait de participer, de contribuer, anima des groupements associatifs ou motiva des individus à diriger ou rassembler une assistance concrète.

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Les habitants des villages voisins portaient souvent en eux une extraordinaire aptitude à apprendre et maîtriser un savoir-faire, un art, un métier ou une technique – la plus jeune génération particulièrement, ainsi que les femmes, trop habituellement reléguées aux tâches domestiques, répondaient aux possibilités qui se présentaient à eux comme des plantes du désert à la première ondée : avec un peu d’inventivité, de créativité, de patience et d’organisation, des unités productives naquirent ici et là sur la plateau ou à ses abords. Et il fallut apprendre aussi, évidemment, à constituer la cagnotte et à la partager, en essayant d’être équitable et de considérer tous les besoins réels à la même aune.

Chaque domaine d’action, chaque communauté, chaque service rudimentaire, avait ses priorités, ses perspectives, ses difficultés.

Et chacun devait apprendre à servir l’idéal de la ville, dans sa démarche, ses choix et ses actes et une cohésion collective de l’ensemble devait être constamment mesurée et consolidée. Car l’aventure était exposée à bien des dangers, et pas seulement des dangers extérieurs – il y avait tant de façons de trahir, de compromettre et de mentir.

Chacun découvrait sa responsabilité envers l’unité de l’ensemble.

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