Quelle ville?

Grâce infinie ou intransigeante exigence, Elle agissait innombrablement et de toutes parts.

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Certaines natures individuelles, cependant, ressentaient le besoin d’un guide, de directives personnelles, d’une méthode praticable, d’une référence physique. Dans le monde, le manque d’une dimension spirituelle augmentait : une efflorescence de maîtres et de techniques se déployait – les ésotérismes de jadis prenaient pignon sur la grand-rue. Complémentaire de cet éveil, un peu partout s’aiguisait la prise de conscience des multiples dommages que l’humanité infligeait à la Nature terrestre : oui, notre humanité se révélait malfaisante. Et Sa ville se devrait d’incarner un exemple de pratiques et de conduites qui respectent, honorent et enrichissent la vie-même de la Terre. Cette aspiration avait l’ampleur et l’intensité, pour beaucoup, d’une religion ; et c’était la vocation qu’avaient élue nombre des pionniers de Sa ville : celle de démontrer la possibilité d’une existence humaine individuelle et collective en harmonie avec l’univers – à commencer par le moindre détail et la moindre implication de chaque tâche quotidienne. (Ce qui se nomme aujourd’hui la « sensibilité écologique », mais nous ne pouvions même imaginer alors l’envergure des désastres à venir.)

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