Quelle ville?

dans une aventure qui demande l’adhésion de tout l’être et la découverte et l’union intérieures, démarche qui est traditionnellement réservée à des âmes exceptionnelles, que la communauté se doit alors, éventuellement, de reconnaître comme tels – ainsi les « siddhars » des régions du Sud.

Toutefois, quelques-uns avaient tenté le pas.

Une tentative incertaine, hésitante et sujette à « rechutes », mais qui, accompagnée et soutenue par le partage, la fraternité, l’amitié et le travail, portait de nombreux fruits.

*

La Cour suprême tranche en faveur de l’autonomie de cette ville internationale au service de l’unité humaine, sous la garantie et la protection du Gouvernement central, qui était donc autorisé à prendre possession des biens de la Société relatifs au projet. Le Parlement entérina bientôt une Ordonnance spéciale, un document complexe et détaillé, donnant ces pouvoirs au Gouvernement pour une durée indéterminée, avec la responsabilité de s’assurer que le projet évoluait dans le sens de son idéal déclaré ; son rôle serait celui d’un superviseur attentif n’intervenant que dans des cas extrêmes et soutenant l’élaboration et la croissance harmonieuses de l’organisation de cette communauté internationale. Un premier représentant fut dépêché sur le terrain : une mission à plein temps. Techniquement, ils étaient deux : l’un, hiérarchiquement supérieur, ferait des visites ponctuelles, tandis que le second assurerait la permanence quotidienne.

Il fallait lui faire de la place.

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