Quelle ville?

Aujourd’hui, à la veille du cinquantenaire de l’entreprise et de la visite annoncée du Premier Ministre de l’Inde, avec ses demandes et implications sécuritaires spectaculaires, nous nous hâtons d’aplanir et d’élargir nos routes et peut-être notre premier rond-point, rendu amorphe par la clameur de nos opinions divergentes, en bénéficiera – ou peut-être pas. Ces premières routes pavées, d’ailleurs, appartiennent à qui, à quoi ? Elles ont été construites avec des fonds alloués par le Ministère des Ressources Humaines, qui subventionne également presque la totalité des écoles, ainsi que le fonctionnement de plusieurs groupes de travail, l’infrastructure de plusieurs complexes collectifs, et jusqu’à certains bâtiments résidentiels. Il s’agit donc d’un investissement, signifiant une attente intéressée de résultats conformes à la représentation de l’idéal exprimé ; c’est-à-dire que s’exerce une pression constante, dont les ondes circulent en tous sens et produisent toutes sortes d’effets, dans la trame de la vie collective comme à l’extérieur, sur les motivations et les démarches des uns et des autres.

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La présence d’un observateur n’est jamais indifférente.

Nous avions déjà eu plus d’une fois l’expérience d’être observés par les medias – des équipes de journalistes en reportage audiovisuel par exemple – et des modifications de tension et de comportement que telles intrusions ne manquaient pas de provoquer ou d’éliciter, mais c’était là un phénomène momentané, bientôt dissipé. Tout comme l’était l’arrivée d’un autocar bondé de touristes en bas de la structure du Matrimandir, où nous devenions une nouvelle sorte de macaques idéalistes sur nos échafaudages en plein air.

Il s’agissait à présent d’un observateur puissant, d’un tiers intéressé.

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