Quelle ville?

Et pourtant, les provocations répétées sur le terrain, les gens de la Société instrumentalisant des ouvriers en leur promettant une sécurité permanente, déposant toutes sortes de plaintes auprès de la police locale, en tant que propriétaires légaux et gestionnaires de toute l’entreprise, organisant des attaques ponctuelles sur l’une ou l’autre des terres cultivées par la communauté, servirent à rapprocher et accorder des mentalités qui jusque- là ne s’étaient guère entendues. Il fallut initier des méthodes de réponse rapide ; ainsi se forma « la Garde », dont les membres s’engageaient à se mobiliser immédiatement en cas d’incident ou d’attaque et, de même, certains des apprentis se dévouèrent aux relations avec les autorités locales, qui étaient désormais obligées d’intervenir, en l’absence d’un accord entre les protagonistes du conflit. Et souvent c’était le sens de l’humour qui permettait le mieux de communiquer la position de la communauté : que soit mis en place un dispositif légal par lequel seraient maintenus les principes fondamentaux de l’aventure d Sa ville – nul n’en serait propriétaire ni directeur, et tous ceux qui souhaitaient s’engager au service de la vérité, d’où qu’ils viennent, de tous les pays du monde, y seraient les bienvenus. Les bureaux du chantier étaient souvent réquisitionnés par les réunions collectives ou les rencontres avec les officiels de la police ou du district départemental, et les travaux étaient parfois presque entièrement paralysés plusieurs jours de suite.

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Ainsi, d’escarmouches en altercations, de harassements nocturnes en scènes burlesques, les progrès semblaient sporadiques et souvent futiles, puisqu’il était clair qu’aucun des acteurs n’avait accès à une solution

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