Quelle ville?

L’obstination de R. à réaliser cette esthétique formaliste rigoureuse, cette perfection de l’image, a probablement élargi et creusé le malentendu quant à la fonction de ce temple.

Et, par association, la fonction de cette ville en devenir.

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Le peuple de l’Inde pourtant n’est-il pas avant tout le peuple de la Mère, de la grande Shakti, « Bharat Mata » ? Et si, culturellement, l’on y est habitué à La représenter presque humaine, munie de ses attributs et de ses véhicules, dans ses formes et ses expressions multiples, de la plus terrifiante à la plus bienveillante et compatissante, afin de La rendre abordable et de pouvoir entretenir une relation personnelle avec Elle, il n’est pas rare de La trouver aussi représentée par un diagramme, un mandale, un yantra, qui varient selon l’aspect d’Elle auquel on voudra s’adresser : le principe supérieur de cet aspect sera invoqué par le tracé d’une figure géométrique accompagné de mots et de gestes consacrés. Or, la géométrie du Matrimandir, sa position au cœur d’un mandala précisément inscrit dans la matière, la complexe intégralité de ses niveaux, peuvent être aisément assimilés, si l’on a la possibilité d’en percevoir l’existence. Le Principe de la Force créatrice, de la Mère universelle : comment s’adresser à Elle, comment s’ouvrir, justement, à Sa Force consciente, Sa Force transformatrice, qui seule peut mettre chaque être et chaque mouvement en présence du Vrai, du Divin, de l’Un ?

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