Quelle ville?

Comment demeurer – et devenir – assez alerte et attentif et réceptif à la fois pour ne pas, par mégarde ou par habitude, reproduire encore les mêmes aliénations : l’aliénation de la Nature matérielle, de la Terre- demeure, l’aliénation graduée des conditions sociales, l’aliénation des identités ? Comment se développer collectivement depuis l’unité, plutôt que depuis la division ? Comment veiller à ce que la complexité fondée sur la diversité, avec sa richesse potentiellement infinie, ne soit pas usurpée, réduite, sapée, affaiblie et corrompue par l’inertie de la complication ? Le poids de l’administration augmente constamment dans Sa ville, décourageant toute initiative et renforçant les barrières ; c’est que chaque réalisateur s’attache à son territoire et craindrait de perdre sa liberté d’action si toutes les activités productives étaient conjointes sous une même dénomination (telle que « Produits, prestations et activités d’Auroville »), par exemple, et partageaient les facilités et les démarches – une base de fonctionnement que déjà les Services internes pratiquent.

*

Avant tout et après tout, n’est-ce pas le même esprit qui doit animer et guider chaque action de chaque membre de cette équipée : l’unité dans la diversité ?

La conscience de l’unité – dans la diversité ?

N’est-ce pas là l’esprit de Sa ville, qui lui donne sa raison d’être et son véritable dynamisme ?

Et cette aventure, Elle l’a protégée à travers tout.

328

Made with FlippingBook HTML5